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Porcs, Elie Wiesel, Céline.../Sollers

Jacques Henric, art press n°452, février 2018

D 25 janvier 2018     A par Albert Gauvin - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook




Mine de rien, art press vient de fêter son 45e anniversaire. La revue, dirigée par Catherine Millet et animée, pour la partie littéraire, par Jacques Henric, a pignon sur rue. Ce qui frappe, sur la distance, c’est la fidélité à certains combats.
Combat contre le puritanisme et contre la censure (je me souviens de l’émoi suscité dans les années 70 par le numéro 22 sur la pornographie et au début des années 80 par la couverture du numéro 59 où figurait une reproduction, hélas en noir et blanc, du tableau de Courbet L’origine du monde, jusqu’alors bien caché [1] !). Le puritanisme et la censure prennent deux formes aujourd’hui : d’une part, un néo-féminisme vindicatif qui, sous couvert de défendre la cause des femmes, n’hésite pas à prôner la dénonciation sur les réseaux sociaux sans autre forme de procès [2] ; d’autre part, une campagne pour la non-publication des pamphlets de Céline (qui semble, pour un temps, avoir porté ses fruits), au nom de la lutte aussi légitime que nécessaire contre l’antisémitisme. J’ai longuement abordé ces deux aspects dans des articles et commentaires récents (cf. La Défense de l’infini et Lire Céline aujourd’hui [3]). Jacques Henric enfonce le clou dans son édito du dernier numéro d’art press. Y-a-t-il un lien entre les deux phénomènes ? On peut le croire. Céline écrivait, en 1932, dans Voyage au bout de la nuit (Gallimard, folio, p. 78) :

« Le puritanisme anglo-saxon nous dessèche chaque mois davantage, il a déjà réduit à peu près à rien la gaudriole impromptue des arrière-boutiques. Tout tourne au mariage et à la correction. »

Henric me prévenait il y a trois mois : « On va revenir sur Claudel dans Art Press et sur Sollers... » (cf. Claudel porc et père). C’est chose faite dans ce numéro de février 2018 avec un gros dossier sur les « Correspondances amoureuses ». L’occasion en est donnée — hasard ou stratégie éditoriale — par la publication récente de différentes correspondances d’écrivains : celles de Nabokov et de Camus ; celle de Paul Claudel et celle de Philippe Sollers. VK, vif comme l’éclair, vient de rendre compte de l’article que consacre Henric aux Lettres à Ysé de Claudel (voir ici) ; vous lirez ci-dessous celui que le même Henric publie sur les Lettres à Dominique Rolin de Sollers : « Tu me rends si libre ». Le titre est repris d’une lettre du 16 février 1959 (Gallimard, p. 19). C’est la deuxième lettre du recueil. Dans la première, datée du 31 décembre 1958, Sollers écrit avoir eu une « révélation » à la lecture d’Artémis, roman de Dominique Rolin (Artémis, fille de Zeus et de Léto et sœur d’Apollon, déesse étrange, « remplie d’un noble courage » lit-on dans l’Hymne homérique qui lui est dédié [4]). Un mois et demi plus tard donc :

« Tu me rends si libre, ma chérie, si plein de pouvoirs secrets... Chaque chose a repris sa vraie mesure qui est celle d’amour et de mort. Et ma véritable satisfaction, c’est de regarder mes habitudes comme un parallèle dérisoire à cette justesse que tu m’as rendue. Je t’aime et tout est bien qui me garde dans cet amour. Je me sens insupportablement optimiste, tout à fait en dehors de ce petit monde bien ou mal fabriqué — je me fous de tout le monde et t’embrasse doucement et longuement. » (je souligne)

S’il est une correspondance qui échappe à la guimauve sentimentale comme au puritanisme, c’est bien celle-là. « Chaque rencontre amoureuse est singulière. Celle vécue par Philippe Sollers et Dominique Rolin est tout autant éloignée de celle de Claudel qu’elle ne l’est de celles vécues par d’autres couples mythiques de la littérature, Fitzgerald et Zelda, Jouhandeau et Élise, Nabokov et Véra, Joyce et Nora, Sartre et Simone de Beauvoir, Aragon et Elsa Triolet... » écrit Henric. J’ajouterai à ces « couples » singuliers (mais, on le voit bien, le vieux mot de couple est ici réducteur et inadéquat) : Philippe Sollers et Julia Kristeva, Jacques Henric et Catherine Millet [5].

*

ÉDITO

Porcs, Elie Wiesel, Céline...

Titre de notre précédent édito : « À qui le tour ? » Pas une journée qui n’apporte, via une grande presse friande, son lot de porcs à conduire à l’abattoir. La liste connaissant un développement exponentiel, il est un porc qui a peut-être échappé à l’attention de nos lecteurs. Pas n’importe quel porc : Elie Wiesel. Dans l’ivresse de l’hallali, on ne se contente plus d’exécuter sans jugement des vivants, on déterre les morts, les tue une seconde fois afin de s’assurer de leur anéantisse­ment définitif. Dans Newsweek, 23 octobre 2017, ce titre : « Woman claims Elie Wiesel sexually assaulted her [6]. » C’était il y a trente ans. La vie de Jenny Listman, la victime d’Elie Wiesel, en a été détruite : dépression suicidaire, crises de panique pendant dix-huit ans, tous ses repères effondrés. Les faits ? Lors d’une photographie de groupe prise à l’occasion d’un gala de charité, Elie Wiesel a posé sa main sur l’épaule de la jeune femme, la main a glissé le long de son dos et atteint la fesse qu’elle a pressée. « He grapped my ass » (il m’a mis la main au cul). L’accusatrice étant juive, est-ce suffisant pour que soit rassuré l’ami écrivain qui me faisait part de son trouble en constatant qu’un grand nombre de porcs dénoncés aux États-Unis, dans le cinéma et le show-biz notamment, étaient d’origine juive. Hasard ? C’est probable. Rappelons néanmoins que les Juifs ont été fréquemment assimilés à des porcs, dans le monde islamique et par les SS dans les camps d’extermination, et que, avant l’actuelle vague de « dénonciations », celle qui a connu au cours du siècle passé une pareille ampleur visait les Juifs pendant l’Occupation.
Venons-en à Céline, la transition n’étant pas sans lien avec ce qui précède. L’annonce par Gallimard de la publication en Pléiade des « pamphlets » nous vaut la prévisible réaction de Serge Klarsfeld et de la Licra : interdire le volume. Ce qui est plus inattendu, c’est la réaction de l’actuel gouvernement (soi-disant libéral), qui, via un bidule de son invention, la Dilcrah (lisez la Délégation Interministérielle à la Lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme, et la Haine LGBT), somme l’éditeur de l’informer des conditions de publication de ce volume Céline. Mauvais rêve : ne serions-nous pas revenus à l’Ancien Régime et sa pratique de la censure préalable (reprise par les régimes totalitaires, communistes, ou islamiques comme l’Iran) ? Il est surprenant, par ailleurs, comme l’a noté le biographe de Céline, François Gibault, que la Licra et Serge Klarsfeld n’aient pas demandé leur interdiction quand furent publiés les Décombres de Lucien Rebatet, la correspondance Chardonne-Morand, et quand fut annoncée la publication de Mein Kampf, ouvrages qui en matière d’antisémitisme...
Dans quel monde vivent-ils, Serge Klarsfeld et les responsables de la Licra ? Hier : massacre d’enfants juifs par Mérah, tueries de l’hyper­casher ; aujourd’hui, familles juives harcelées, insultées, menacées, contraintes de fuir les quartiers, les banlieues, les villes où elles vivaient. Croient-ils vraiment, ces censeurs, que c’est dans un volume de la Pléiade (nourri, comme ils le sont tous, d’un abondant appareil critique — rassurons un craintif peloton d’universitaires qui semble l’ignorer) que les aspirants au djihad vont nourrir leur haine des Juifs ? Ils seraient mieux inspirés de porter leur attention vers les nombreuses librairies noyautées par les islamistes où est en vente libre depuis longtemps une littérature violemment antisémite. Quelles actions ont-ils menées, eux et nos dirigeants politiques, pour y mettre fin ? Oui, le ventre est encore prolifique d’où a surgi la bête immonde. Encore faut­-il savoir qui le nourrit et le féconde aujourd’hui.

Jacques Henric

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Philippe Sollers
« Tu me rends si libre »


Philippe Sollers et la Vénus accroupie d’Antoine Coysevox (1688), parterre Nord, petit parc de Versailles.
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Philippe Sollers
Lettres à Dominique Rolin (1958-1980)
Gallimard, 400 p.,21 euros

Qui n’a eu qu’une vie n’a pas vécu. Philippe Sollers, comme Paul Claudel, n’a pas eu qu’une vie. C’est à une de ses vies, une vie longuement et profondément vécue, que nous introduit sa correspondance avec Domi­nique Rolin. Nous ne sommes pas en 1900, mais un demi-siècle plus tard et Sollers ne s’apprête pas à entrer chez les bénédictins. Il a 22 ans quand il fait la connaissance de Do­minique Rolin en 1958, dix ans de moins que Claudel quand celui-ci rencontre « Ysé ». Il n’est pas puceau, il y a longtemps qu’il a été déniaisé, par une jeune femme espagnole plus âgée que lui et par des prostituées. Sol­lers a déjà publié un récit (le Défi) et un roman (Une curieuse solitude), loués par Mauriac et Aragon. Il ne fait pas la connaissance de Dominique Rolin sur le pont d’un bateau, mais lors d’une réception organisée par les éditions du Seuil un 28 octobre. Dominique Rolin a 45 ans, elle est une romancière connue. Ayant eu plusieurs vies, elle aussi a vécu : deux fois mariée, mère, divorcée, veuve. Elle est d’une beauté lumineuse. Sans doute le jeune Phi­lippe Sollers connaît-il l’éblouissement dont fut saisi Claudel devant l’apparition de Rosalie Vetch. Hors cet instant bouleversant, les grandes aventures amoureuses des deux écrivains ont peu de chose en commun. Preuve, s’il en fallait, qu’il n’y a décidément pas grand­ chose à comprendre à la passion amoureuse, comme l’avait tôt exprimé Claudel via sa porte-parole Ysé (et ce ne sont pas les nombreuses et énigmatiques définitions de l’amour par Lacan qui aideraient à y voir plus clair). Chaque rencontre amoureuse est singulière. Celle vécue par Philippe Sollers et Dominique Rolin est tout autant éloignée de celle de Claudel qu’elle ne l’est de celles vécues par d’autres couples mythiques de la littérature, Fitzgerald et Zelda, Jouhandeau et Élise, Nabokov et Véra, Joyce et Nora, Sartre et Simone de Beauvoir, Aragon et Elsa Triolet...

UN FEU DES PROFONDEURS

Deux mois après leur rencontre à la récep­tion organisée par le Seuil, Philippe Sollers adresse de Bordeaux une lettre à Dominique Rolin. Elle est datée du 31 décembre. On y décèle une sorte de gêne, ou de réaction de défense, comme il arrive lorsque débutent certaines amours. Les affinités électives ne s’y manifestent pas d’emblée, mais ce sont souvent celles qui s’imposent avec une force irrésistible et durable. Sollers vient de lire un roman de Dominique Rolin qui vient de paraître, Artémis. Il lui écrit : « Chère Domi­nique Rolin,/Cela m’ennuie un peu d’avoir à vous admirer. » Et quelques lignes plus loin :
« Remarquez que je crois que nous sommes, l’un vis-à-vis de l’autre, comme la nuit et le jour (souligné par lui) [...] Je vous vois très bien en Pythie, mais sombre, froide, fermée ... » Et, encore intimidé, il lui annonce un envoi de chocolats. Très vite, le ton change, l’amour se déclare, alimenté sans doute par un feu des profondeurs qui couvait sous la « froide » Pythie. « Dominique chérie », et non plus « chère Dominique », le jeune Philippe Sollers met aussitôt leur liaison sous le signe de la légende de Tristan et Yseult : « Tu me rends si libre, ma chérie, si plein de pouvoirs secrets... Chaque chose a repris sa vraie mesure qui est celle d’amour et de mort. » « Secret » est un des mots qui reviendra souvent dans ses lettres. Dans la datée du 16 février 1959, ce constat : « J’aime ma vie, et ce silence entre nous qui nous met à bonne distance par rapport à tout le reste. » lL’un par rapport à l’autre, peut-être aussi ? D’où, pour leur couple, l’évitement du piège de l’amour fusionnel dans lequel Claudel a été pris, qui lui faisait écrire à Rosalie Vetch « Il n’y a pas eu une seconde de ces seize années où nous n’ayons été collés l’un à l’autre » et expliquait ses élans mystiques, Dieu en statue du Commandeur, la honte, la culpabilité, les récriminations, les crises de jalousie (« Ah ! pour rester avec toi, j’étais prêt à me damner ») et, peu à peu, un dégoût de la copulation. Rien de tout cela chez Sollers.
D’entrée, il annonce à Dominique Rolin son aversion pour la confession « quel que soit son objet ». Il ajoute « que le fait de "mentir" ménage une liberté dont on ne jouit pas forcément contre celui à qui on ment (au contraire) ». Et vient aussitôt sous sa plume (pas de mails et de sms en ces temps-là) un autre mot qui lui est cher : « liberté ». « Elle est chez moi très importante. Elle me met hors d’atteinte. » Quant au corps et au sexe, ils ont leur place dès les premières lettres, mais allusivement, pudiquement évoqués. De sa maison du Martray, loin de son « amour », il lui écrit : la « seule image de ton corps, de ta nudité, me sont physiquement une épreuve. Je m’arrête (tu verras !) ». Parfois, il est plus direct, plus cru, plus « porc », on dirait aujourd’hui : « envie de te baiser », ou « J’ai une de ces envies de faire avec toi des choses bien fortes (comme disait Sade) ... » Ce côté jeune mâle n’est pas la seule facette de la personnalité du jeune Sollers que révèle ce premier volume de sa correspondance. Il est un Sollers plus fragile qui — sans être le « bébé » qu’est le pauvre Mésa-Claudel face à son Ysé-Rosalie — fait état à celle qu’il nomme « bijou », « petit renardour », « mon grand petit amour », de la dette qu’il a à son endroit. Il lui fait part de ses faiblesses, ses blessures, sa tentation du suicide, sa douleur devant la mort de son ami Pierre de Provenchères tué en Algérie, sa peine devant celle de Barthes, après celle de Bataille. Dans la lettre datée de juillet 1968, dix ans après leur rencontre, ceci :
« Tu m’as tiré, autrefois, de la mort et de la folie (allusion à son séjour dans les hôpitaux militaires, en pleine guerre d’Algérie). Toujours de nouveau, c’est de ta main que j’attends l’issue et le signe. » Et de nouveau, dix ans plus tard, nous sommes le 9 août 1980, il vient de terminer Paradis : « Mon amour,/ je ne te remercie pas assez de tout ce que tu me dis de Paradis... Pas assez. Je n’y arriverais pas sans toi, je n’y serais arrivé sans toi, je n’aurais même pas osé commencer sans toi. »

DEUX ÉCRIVAINS

On voit là le fossé, on pourrait dire l’abîme qui sépare les aventures amoureuses de Paul Claudel et Philippe Sollers : la seconde est un face-à-face entre deux écrivains. Leur aventure amoureuse est aussi aventure intellectuelle, spirituelle, littéraire : « Tu es vivante dans mon texte comme je suis vivant dans le tien. » Les écrivains dont les noms reviennent souvent dans ses lettres sont ceux qu’on retrouvera dans les volumes réunissant ses textes critiques (l’Écriture et l’expérience des limites, Fugues, Discours parfait, Éloge de l’infini...) : Shakespeare, Chateaubriand, Bossuet, Melville, Nietzsche, Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont, Céline, Breton, Aragon, Bataille, Artaud, Joyce, Kafka, Proust, Freud... On assiste, en témoins indiscrets, mais comblés, à la naissance et écriture de ses romans, du Parc à Paradis (le volume s’arrête en 1980), aux lectures qu’il fait des livres de Dominique Rolin, aux conseils qu’il lui donne : « Ton article sera très bien : laisse-toi aller, et en même temps — en douceur — frappe et percute. » Attendons la parution de ses lettres à elle pour en apprendre plus sur l’écriture de ses propres romans, sur la lecture qu’elle fait des livres de Sollers et, bien sûr, sur l’expérience intérieure que fut leur liaison amoureuse, celle-ci vue et vécue cette fois par la femme en qui le très jeune romancier avait d’abord cru voir une sombre et froide Pythie.
Vérification de ce lieu commun selon lequel les amoureux vivent dans une bulle : on trouve peu d’allusions dans les lettres de Claudel à la terrible boucherie de 1914-18 ni aux importants événements politiques de l’époque ; peu de traces, chez Sollers, de sa participation aux débats politiques, philosophiques des années 1960-80, des polémiques littéraires nées autour de Tel Quel. Ces quelques lignes d’une lettre datée du 21 juillet 1977 : « Au fond, je voudrais prendre ma retraite, envoyer balader le Seuil, Tel Quel et tout ça, et ne plus m’occuper que de l’intervalle entre deux phrases... » Il s’en occupera, Sollers, de ces intervalles, le premier volume de lettres (choisies par lui) et les livres qu’il publie alors le montrent à l’évidence, même s’il n’est besoin d’aucun point ni virgule pour marquer l’intervalle entre deux phrases... Ainsi dans Paradis : « Produire un grand blanc — Mais : productif. » Lettre à Dominique Rolin, du 15 avril 1977 : « Mon amour, / [ ...] hier, j’ai touché quelque chose tout à coup, de la pointe de la plume... La pièce vibrait, et l’océan vibrait, et les arbres... On verra. » Relisons Paradis : on voit et on entend, et ne finit pas de voir et d’entendre. Tout vibre, histoire, écrits, pensée, pièce, océan et arbres.

JH

L’édition de ces Lettres à Dominique Rolin a été établie par Frans De Haes qui en a rédigé l’avant-propos.

Note : 256 lettres ont été retenues par Sollers. Il y en aurait plusieurs milliers. Nous ne sommes donc pas au bout de nos surprises. A.G.

*

Au sommaire du numéro d’art press

05 Éditorial Porcs, Elie Wiesel, Céline… / Pigs, Elie Wiesel, Céline
Jacques Henric

08 Lianzhou Photo Festival / Musée de la photographie
Bernard Marcelis

EXPOSITIONS/REVIEWS
12 Afrotopia/11e édition des Rencontres de Bamako 14 Su-Mei Tse 16 Alina Szapocznikow 18 Charles Fréger 19 Valérie Favre 20 Cécile Bart 22 Simon Starling 24 Djamel Tatah 25 Hemali Bhuta 26 Les mains sans sommeil 27 La belle vie numérique 28 Élisabeth Ballet 29 Le paradoxe du cartel

30 Valie Export. Le pouvoir, le corps, le regard
Interview par Klaus Speidel

38 Beatriz González. Demi-teintes / Colombian Chronicles
Anaël Pigeat

44 Anne Collier. Femme photographe
Étienne Hatt

INTRODUCING
49 Tiphaine Calmettes. Alain Berland
52 Phan Thao-Nguyen. Caroline Ha Thuc

55 À l’ouest d’Éden Jeff Koons : essai d’iconologie
Didier Ottinger

63 L’architecture à l’épreuve de la performance
Stéphane Malfettes

LIVRES
72 Philippe Forest la vérité est dans l’oubli [7]
75 Correspondances amoureuses « que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime »
81 Marcelin Pleynet musique du roman [8] ; Éric Marty photofiction au désert
82 Le feuilleton de Jacques Henric. Olivier Cadiot, Célestine Parrot

86 La photographie. Étienne Hatt

88 Qué viva Chantal Akerman ! Corinne Rondeau

90 Hong Sang-soo seule sur la plage la nuit. Emmanuel Burdeau

94 Chronique dessinée de Clo’e Floirat

95 Agenda


[2Une étude publiée ce mercredi 24 janvier par le ministère de l’Intérieur et relayée jeudi sur son compte Twitter révèle une augmentation de 31,5% des plaintes pour viols et agressions sexuelles. C’est là une bonne chose. Mais c’est à la justice de s’en emparer, pas au tribunal de la société du spectacle.
Je renvoie par ailleurs aux trois meilleurs textes que j’ai lus :
Julia Kristeva, La parole libre est encore à venir
François Regnault, Dénonce ou consens pdf
Jacques Julliard, Non à l’ordre moral pdf

[4« Je célèbre Artémis aux flèches d’or. Sœur d’Apollon au glaive étincelant, elle se plaît au tumulte de la chasse, et pleine de joie elle perce les cerfs de ses traits. Sur les montagnes, sur les sommets battus des vents, jouissant de tout le bonheur de la chasse, elle tend son arc brillant et lance au loin des flèches dont les coups sont mortels. Les montagnes élevées sont ébranlées jusque dans leurs cimes, et les halliers de la forêt tremblent avec horreur à la voix des bêtes féroces ; la terre et la mer poissonneuse en frémissent ; la déesse, remplie d’un noble courage, vole de toutes parts et renverse la foule des monstres farouches. »

[5LIRE : « Catherine Millet face à Ovidie » dans L’OBS du 25 au 31 janvier 2018.

[6Alain Finkielkraut a raconté sur le site de Causeur que lors d’une rencontre à New York avec son ami Philip Roth, ils ont lu, effarés, cet article sur la tablette de celui-ci.

[7Entretien avec Jacques Henric à propos de son dernier roman L’oubli dont Olivier Rachet a rendu compte dans Le monde brille par son absence.

[8A propos de L’expatrié dont j’ai rendu compte dans Marcelin Pleynet en son royaume.

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