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Interview Philippe Sollers : Lettres à Dominique Rolin 1958-1980

Paris – Gallimard, 04 décembre 2017.

D 29 décembre 2017     A par Philippe-Emmanuel Krautter - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


 Avec l’aimable autorisation de son auteur, Philippe-Emmanuel Krautter, nous avons le plaisir de publier l’intégrale de son interview de Philippe Sollers à l’occasion de la parution des « Lettres à Dominique Rolin 1958-1980, pour l’excellente revue numérique culturelle LEXNEWS.

V.K.

Philippe Sollers épistolier, c’est avant tout un cœur, une âme au diapason de la beauté du monde, et une femme, Dominique Rolin, avec laquelle il communie aux valeurs qui les réunissent. Philippe Sollers, c’est bien entendu une plume qui déjà appréhende le monde avec l’habileté d’un escrimeur, la souplesse du bambou et la fluidité d’une encre... de Chine. Les paysages, les ’situations’ défilent sous nos yeux au rythme d’une actualité filtrée par ces deux voix qui crient parfois dans le désert de leurs contemporains. Rencontre à l’occasion de la publication des Lettres à Dominique Rolin avec l’écrivain dans son petit bureau des éditions Gallimard !

 

os lettres à Dominique Rolin s’inscrivent dans l’art de correspondre, un art qui suppose une harmonie – en l’occurrence amoureuse — et un média, la lettre. Comment vous est venue cette attraction pour le genre épistolaire ?

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Philippe Sollers :  « Il faut situer les choses de façon précise. Quand je rencontre Dominique Rolin, nous avons immédiatement une relation amoureuse qui se traduit par un grand nombre de conversations. Aussi, lorsque nous sommes séparés, la lettre surgit, bien plus que le téléphone auquel nous aurons recours également très souvent. C’est un acte nécessaire, acte qui ne correspond pas à une correspondance suivie par laquelle on se donnerait des nouvelles, mais renvoie à ce que chacun fait de son côté fondamentalement, à savoir le livre qui est en cours tant pour elle que pour moi. C’est la singularité, je crois, de cette correspondance dans laquelle les épistoliers ne se répondent pas, mais traitent de ce qui est en train de les préoccuper le plus. Pour correspondre, c’est très facile, on peut parler, on peut se téléphoner, etc. Là, c’est autre chose. Il faut prévenir tout de suite qu’il s’agit là d’une correspondance de deux écrivains qui sont tout à fait impliqués dans leur art, non seulement de vivre, mais également d’écrire. C’est très visible parce que vous n’avez pas de lettres de Venise puisque nous y sommes ensemble, printemps et automne, pendant quarante ans. En revanche, vous avez des lettres de l’été lorsque je suis à l’île de Ré, ou de Dominique lorsqu’elle se trouve en vacances chez Florence Gould à Juan-les-Pins. Il est curieux de lire une correspondance qui n’est pas faite pour répondre à l’autre sur des sujets divers, encore que l’actualité rentre à flots dans mes lettres parce que Dominique me sollicite sur le changement de régime en 1958, sur la guerre d’Algérie, puis la Chine, etc. Vous avez là un document, je crois, tout à fait exceptionnel sur la façon dont on peut s’écrire sans avoir une conversation, mais une preuve de fond sur ce que l’on est en train de faire et de vivre. J’entends dire souvent : « Pourquoi ne pas avoir mis les lettres de Dominique Rolin dans le même volume ? », telle la correspondance entre Camus et Maria Casarès. Je trouve que c’est un gros livre tout à fait étouffant dans lequel on ne voit pas se dégager la personnalité des sujets. Il m’a semblé plus intéressant de publier nos lettres séparément, car elles ont été écrites avec la quasi-certitude qu’elles seraient lues de manière intense, particulièrement intense par la personne qui va recevoir le courrier. J’ai à cette époque vingt-deux ans, elle, quarante-cinq, même si elle en paraît dix de moins.

 

Si vous prenez cette photo où Dominique est un peu plus jeune que lorsque je l’ai rencontrée, vous constaterez que cette image parle beaucoup dans la mesure où vous voyez apparaître quelqu’un d’absolument réfractaire et sauvage avec un côté gitane. Il faut bien comprendre que Dominique Rolin est d’origine polonaise juive, et qu’un long parcours l’amènera vers la Hollande, puis la Belgique ; c’est d’ailleurs l’Académie royale de Belgique qui a acheté cette correspondance ».

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Il apparaît manifeste à la lecture de vos échanges avec Dominique Rolin que non seulement une complicité vous unit sur bien des domaines, mais qu’en plus un plan – « axiome » dites-vous — vous engage plus encore.

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Philippe Sollers : « Ce mot est en effet important car axiome revient à organiser la vie, sentimentale, physique et métaphysique selon des lois mathématiques auxquelles on ne peut pas se soustraire quels que soient les aléas et les circonstances de l’existence, et il y en a eu beaucoup. L’action ! »

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C’est ce qui a guidé très tôt vos échanges…

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Philippe Sollers :   « Absolument, c’est très important parce que c’est à chaque fois le fait d’aller vers un but qui est tout simplement une œuvre, pour elle, et pour moi. »

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Vos lettres naissent souvent de l’absence de l’un de vous deux. Cet éloignement était-il réduit par votre correspondance ?

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Philippe Sollers :  « Rapprochement par l’éloignement ! Les lettres sont beaucoup plus intenses et beaucoup plus fiévreuses que les conversations ou les rencontres quasi quotidiennes. Que faisions-nous lorsque nous nous rencontrions ou dînions ensemble rue de Verneuil ou « Le Veineux » comme nous nommions ce lieu ? Avant tout, un très grand silence. La preuve même d’avoir atteint quelque chose résidait dans le fait que nous écoutions systématiquement de la musique ensemble. Si vous voulez savoir si vous vous entendez avec quelqu’un, il suffit de mettre de la musique et de voir si l’écoute est systématiquement parallèle ! J’espère aussi que l’on pourra reproduire certains des dessins de Dominique dans son volume de correspondance car elle était une merveilleuse dessinatrice. Elle voyait la peinture avec une acuité particulière, ce que je ne manquais pas de remarquer lorsqu’elle m’envoyait des cartes postales reproduisant des œuvres d’art qu’elle me commentait. Elle voit mieux que moi et j’entends mieux qu’elle. Ensemble, c’est la peinture et la musique avec la littérature en commun de toutes les façons possibles. Je crois lui avoir fait découvrir tout le continent musical, et chaque fois que nous étions en face de tableaux, c’est elle qui voyait le plus précisément possible. Je me souviens par exemple d’une grande rétrospective Poussin que nous avons vue ensemble et j’étais complètement ébloui par ce qu’elle voyait ! Mais j’entendais un peu plus qu’elle ! (rires…)

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Les lieux ont, semble-t-il, toute leur importance dans cette correspondance…

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Philippe Sollers :  « Il y a une expression que j’aime beaucoup qui s’appelle le génie du lieu, et il y a dans l’île de Ré, un lieu tout à fait exceptionnel que je dois à un ancêtre navigateur qui a voulu se poser là parce qu’il laissait son bateau pour la pêche et pour le tir au canard devant les marais salants…

Les marais, premier livre de Dominique qu’elle m’envoie, et pour lequel, je lui réponds être un peu embêté de l’admirer, nous sommes fin décembre 58 et février de l’année suivante, je lui écris : « Dominique chérie ! » (rires)… Le type est en effet passé à l’action assez vite, j’ai vingt-deux ans, je sais un peu écrire avec une reconnaissance de Mauriac, Aragon, etc. L’autre livre de Dominique s’appelle Artémis, cette déesse grecque que les Latins ont transformée en Diane, une déesse extrêmement redoutable et très rapide dans ses interventions dont le lieu préféré est précisément la zone des marais. Vous voyez qu’immédiatement quelque chose fonctionne en mythologie comme en relation personnelle. Paris est également important, mais là, on ne s’écrit pas, c’est vécu. L’autre génie du lieu qui va être vécu de manière très intense pendant des années, c’est Venise. C’est non seulement le lieu, mais également la formule, le lieu et la formule appartient à Rimbaud et est parfaitement adapté à l’illumination très précise. Ce qui m’a frappé en relisant ces lettres est qu’il y a tout le temps de ma part une situation où la nature prend une dimension très importante : le temps qu’il fait, la nature, la végétation, les fleurs… La nature est divine comme l’a dit Spinoza à qui cela a d’ailleurs posé pas mal d’ennuis ! (Rires)

Le lieu, c’est aussi la nature. C’est ainsi que le chinois est apparu très tôt dans ma vie, je suis vraiment un admirateur inconditionnel de la poésie et de la peinture chinoise.

 

Crédit : art press 266, mars 2001

 

Si vous regardez cette calligraphie (Philippe Sollers pointe du doigt une calligraphie chinoise accrochée sur le mur de son bureau), vous « voyez » le geste immédiat et tout à fait fondamental avec le souffle, le poignet… Je deviens chinois assez vite et j’ai réalisé qu’il fallait apprendre un peu la langue si l’on voulait comprendre ce que les jésuites ont compris tel le peintre Giuseppe Castiglione et Matteo Ricci. Ils ont malheureusement été stoppés après par Rome. Cela a été une occasion unique, et vous voyez le temps qu’il a fallu par la suite pour redécouvrir toute cette richesse. Quand j’ai ouvert un jour mes volets à l’île de Ré, j’ai cru avoir une hallucination. Je voyais au loin des formes auprès des marais, c’était des Chinois qui venaient se renseigner sur la manière de recueillir la fleur de sel ! Un peu après, j’apprends qu’ils sont à Bordeaux et qu’ils achètent tous les châteaux, c’est extraordinaire. La civilisation chinoise m’a travaillé beaucoup plus profondément que l’américaine.

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L’Histoire de la deuxième partie du siècle transparaît dans vos échanges épistoliers. Une Histoire qui ne peut être vécue indépendamment des « passions fixes » qui vous animent.

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Philippe Sollers :  « Je crois en effet que cette correspondance est une façon de se renseigner autrement sur la deuxième moitié du XXe siècle. Il y a des correspondances qui paraissent en ce moment, celle de Nabokov, de Claudel qui est une folie énorme avec l’histoire peu connue de sa maîtresse en Chine, celle de Camus que je trouve un peu lourde, mais nos échanges avec Dominique concernent plus particulièrement la deuxième partie du siècle dernier ; mais, en même temps, si vous la lisez attentivement, c’est déjà une correspondance qui se prolonge sur le XXIe siècle comme style d’interrogations, de profondeur, c’est une autre Histoire. Lorsque l’entente arrive à ce point, ce qui est rare, c’est un concert ! Il ne s’agit pas d’une aventure — vous savez que j’ai eu une vie assez agitée comme mes romans le prouvent — mais une relation qui s’inscrit dans la durée, très impressionnante de ce point de vue, et ce jusqu’à la mort de Dominique. Une aussi longue durée est très étrange, et je crois que c’est unique. La différence d’âge est très importante parce qu’il fallait presque obligatoirement recourir à la clandestinité, même si je n’arrive pas du tout innocent, j’ai à vingt-deux ans déjà un peu voyagé dans l’univers féminin. Cette différence d’âge à l’époque est extraordinairement taboue, vous êtes immédiatement dans la convocation d’un inceste possible entre mère et fils. Le point de vue est donc essentiellement clandestin, profondément antisocial, cela est essentiel, avec cette composante anarchiste de base qui est tout à fait explicite, j’oserais même dire révolutionnaire d’une certaine façon avec des jugements très caustiques sur l’actualité.

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Vous faites même référence à Guy Debord.

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Philippe Sollers :  « Absolument. Debord surgit en 1966 avec La Société du spectacle, ce qui a été très important. Mais il n’a pas écrit de roman, ni écrit sous l’angle de la passion amoureuse, ce qui en fait confère une liberté considérable.

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Nourrir une telle correspondance sur plus de cinquante années impose une discipline certaine. Comment percevez-vous cette discipline à l’heure des emails, sms et autres échanges numériques ?

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Philippe Sollers :  « Il m’est bien difficile de vous répondre, c’est l’avenir qui tranchera cette question, la seule à mon avis qui mérite d’être sondée. Qui sait encore lire aujourd’hui ? Pour savoir lire, il faut savoir écrire… Nous sommes dans une mutation numérique, et qui est encore capable de lire pendant un certain temps plus d’un paragraphe ? Mon épouse, Julia Kristeva, est psychanalyste. Elle m’a dit récemment : c’est très étrange, j’ai beaucoup de patients qui se plaignent de ne pas pouvoir mémoriser le paragraphe qu’ils viennent de lire ! Et là, tout à coup, la « baleine blanche » surgit à l’horizon, je me dis : « c’est cela le problème, la lésion de la mémorisation, c’est-à-dire la mémoire qui devient un muscle flasque si elle n’est pas entraînée ». J’ai d’ailleurs un remède que je ne cesse de rappeler : avoir recours à la poésie apprise par cœur ! Ouvrons Les Fleurs du Mal de Baudelaire et apprenons cette poésie « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille. Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici… » ; C’est le meilleur antidépresseur…
La mémoire, cette humanité mécanique qui est devenue la prothèse de ses instruments, voilà le sujet de l’avenir historique humain, et je crois que l’on est confronté aujourd’hui à cette question. On peut vous parler d’un grand nombre de choses : de la biologisation, de la reproduction, choses dont je m’occupe également depuis longtemps et qui d’ailleurs n’intéressent guère de monde. S’il est un livre que j’aurais du mal à publier aujourd’hui c’est bien Femmes… Lorsque je vois toute cette mutation fondamentale, pour moi, c’est le vrai sujet, même si l’on vous amuse avec une pléthore de faits divers. Ce volume de lettres dont nous parlons n’est pas de la communication, c’est véritablement un texte qui demande à être lu avec l’intensité avec lequel il est écrit. Il serait difficile de faire l’équivalent sur un texto ! Nous sommes aujourd’hui dans une époque réactionnaire alors que ces lettres ont été écrites à une époque pré et révolutionnaire, parce que 68 va arriver même si l’on ne parle plus de toutes ces choses… De nos jours, nous sommes dans une implosion de remises en ordre, ce qui fait que vous avez l’impression quelquefois de revenir au rigorisme moral du XIXe siècle, ce à quoi je suis très hostile comme vous pouvez l’imaginer ! Je vous ferai remarquer qu’avec la vie assez aventureuse que j’ai menée, pour l’instant il n’y a pas de plaintes contre moi ! (rires)… Il y a là une sorte de choc, une impression que la guerre entre les sexes date d’avant-hier, alors qu’il n’en est rien, cela fait des millénaires que cela dure. Et ce n’est pas fait pour s’arranger de toute façon ! Il faut essayer de décrire cela parfois avec des pauses, pauses qui s’imposent de temps en temps. C’est un témoignage sur la pause, pause étrange qui tient au génie du lieu et de ceux qui savent utiliser l’espace et le temps…’.

 

propos recueillis par Philippe-Emmanuel Krautter
© Interview exclusive Lexnews
Tous droits réservés
reproduction interdite

 

(Philippe Sollers Lettres à Dominique Rolin (1958-1980)
Édition de Frans De Haes Collection Blanche, Gallimard, 2017)

 Philippe-Emmanuel Krautter sur pileface

 

Lettre n° 48
(avec l’aimable autorisation de l’auteur, toute reproduction interdite)

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Bordeaux, Vendredi
(28 décembre 1962).

 Amour,

J’aimerais que tu aies un signe de moi en rentrant au Verneuil, mais les journaux sont pleins, maintenant, de « perturbations affectant les PTT ». Tant pis : ce mot parmi l’avalanche. La situation, aujourd’hui, est un peu meilleure. Je crois avoir coupé à la grippe, et je me suis remis au travail, cet après-midi, avec une sorte de bonne humeur. Les séjours à Bordeaux ont pour moi leur couleur particulière (très différente de ceux à Ré, par exemple). Il faut dire que je retrouve très exactement, ici, les bases mêmes, les dimensions de mes projets d’« adolescent ». C’est à la fois ancien et proche. Je tâtonnais, il me semble, dans un désespoir plein d’enthousiasme et de mauvais goût : persuadé d’être appelé à une destinée hors pair (une parenté naturelle, et sans le moindre humour, avec le « génie »), conscient d’une déficience et d’une faiblesse – d’un ennui d’être – représentées parfaitement par une architecture noire et rigide parmi laquelle j’allais sans rien voir. Le problème le plus grave que je me suis posé – que je me pose toujours – revient, depuis cette époque, à celui-ci : comment est-il possible, alors qu’on a logiquement et concrètement l’expérience du meilleur, la certitude évidente d’une vérité absolue ; comment est-il possible qu’on en soit malgré tout réduit à rester dans le décor archi-connu et gâteux du temps ? Bien entendu, une telle question appelle aussitôt sa réponse – naturelle, claire : c’est que l’expérience dont on se réclame, la vérité qu’on prétend avoir ne sont pas, justement, celle qui, etc... Et pourtant... je ne sais s’il existe beaucoup d’esprits comme le mien, que leur existence irrite par ce qu’elle a de théâtral et d’obligatoire – d’obligatoire surtout. Le suicide ? J’y pensais beaucoup à cette époque (entre 16 et 20 ans). Mais QUI tue QUI ? Au nom de quoi (c’est encore attacher trop de prix à la pièce que d’en être l’attraction se prenant au sérieux) ? Etc... Enfin, le fameux monologue d’Hamlet – que tout le monde ânonne sans le comprendre – « to dream « to sleep ? to dream ? » m’a toujours paru d’une vérité pratiquement physiologique : peut-être – et je le crois fermement – à cause d’une familiarité précoce, presque monstrueuse avec la fièvre, le délire, le sommeil. « The pains of sleep », c’est le titre d’un poème de Coleridge. Les aventures inexprimables (et, je dois dire, troubles) qu’il m’arrive de vivre en dormant – en plongeant – jouent un rôle d’immensité intime, objective assez inquiétante. Difficile de croire – alors que le corps a disparu de l’esprit – que l’esprit puisse, lui aussi, disparaître complètement avec le corps etc... Banalités, mais qui constituent, dans cette ville, le fond d’un décor ancien, décor que j’ai hanté, que je hante comme le personnage interchangeable d’une très ancienne histoire... Impression dominante que quelque chose se jour en nous, à travers nous (cf l’Intermédiaire 1). Quel problème ! Mais je n’en finirais pas. Tu ES ce qui fait que je peux parler de ceci, que je peux penser à un point lumineux, immédiat, tangible. Te rends-tu compte de la chance et de l’importance que tu représentes à mes yeux ? Les poètes ont tous eu raison, eux qui s’embarquaient sur cette mer de l’esprit avec un seul rythme portés, peu importe sous quelle forme, par l’amour, etc... Finie, la dissertation. Je t’adore – t’embrasse – Ph
________________
1. Philippe Sollers, L’Intermédiaire, Paris, Seuil, coll. « Tel Quel », 1963.|
 


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Crédit : LEXNEWS.
Édition Semaine n° 52 / Décembre 2017

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1 Messages

  • Lison Dubreuil | 19 janvier 2018 - 14:20 1

    Cette entrevue nous fait voyager dans le temps et à l’intérieur de nos pensées tout en les bousculant.
    Je suis une admiratrice des écritures de Philippe Sollers. Elles sont dérangeantes certes, mais elles sont surtout enrichissantes.
    Grande liberté de pensée et d’actions qui serait peut-être le début de la paix sur terre.