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Situation politique

D 27 mars 2017     A par Albert Gauvin - C 2 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Situation politique

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Situation politique

Je m’étonne qu’aucun et aucune psychanalyste n’ait pointé à ce jour à quel point Marine Le Pen incarne à la perfection la mère phallique. Indubitablement, par rapport à tous les autres candidats de la présidentielle française, c’est elle qui l’a et qui l’est. Je passe rapidement sur les montagnes de fantasmes que je reçois jour et nuit à ce propos. La confirmation de ce que je dis, est prouvée par la rencontre au sommet des deux phallus les plus importants de la planète, Vladimir Poutine et Marine Le Pen. Ils sont en couleur, ils s’entendent parfaitement, de l’Atlantique à l’Oural. Marine cite, sans aucun frisson, le spectre abhorré par son père, le général de Gaulle, ce qui aggrave son parricide diabolique. Voilà un sommet phallique, ou bien je n’y connais rien.

Évidemment, le Saint-Siège a réagi rapidement, et la Compagnie de Jésus, puissamment psychanalytique, a mis en scène avec une précision fulgurante, le baiser entre le Pape jésuite François, et notre Président de la République française, François Hollande, pas encore déguisé en Macron (mais ça va venir). Voilà de la grande géopolitique. Vous avez désormais le choix, comme d’habitude, entre l’ex-professionnel du KGB et la Compagnie de Jésus. J’écris tout ceci sous le contrôle des Services chinois, bien sûr.

Bonne chance à tout le monde, et vive la France !

Philippe Sollers
Venise, dimanche 26 mars 2017, 18h46

*


Note : A propos de ce « père » dont Marine Le Pen aurait perpétré le parricide, il est amusant de détourner ces phrases de Sollers :

« Un faux père, d’ailleurs, mis là par la barbante et barbotante enfance humaine à seule fin d’éviter fantasmatiquement que la mère n’ai pas le phallus, qu’elle soit génitale, qu’elle jouisse. Ce père est une mère. Phallique. Le père, lui, serait en réalité un nom. Mais, de cela, nul n’a plus peur que l’idéaliste. Son père-mère sexiste doit créer à partir de rien, sans matrice. Pas de différence sexuelle. C’est-à-dire pas de contradiction sexuelle. [...] L’idéaliste sait-il "d’où viennent les enfants" ? Oui et non. C’est là son désir : ne pas le savoir quand même. »

Sur le matérialisme, Seuil, coll. Tel Quel, 1974, p. 61.

LIRE : La fille du père par Hélène Bonnaud dans Lacan Quotidien 646.


Tac au tac

Le 24 mars, à Moscou.

1. A Moscou, Vladimir Poutine adoube Marine Le Pen

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V. Poutine et M. Le Pen, au Kremlin le 24 mars.
Mikhail Klimenteyev / Sputnik / AFP.

Le président russe a déclaré que la candidate du Front national à l’élection présidentielle représente « un spectre politique en Europe qui croît rapidement ».

Le Monde.fr avec AFP | 24.03.2017 à 12h30 • Mis à jour le 25.03.2017 à 06h44 | Par Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)

Moins de quatre semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle en France, Vladimir Poutine a officiellement reçu pour la première fois au Kremlin, vendredi 24 mars, la candidate du Front national (FN), Marine Le Pen. Cette entrevue avec le président russe, qui ne figurait dans aucun agenda, s’est déroulée hors de toute présence de la presse étrangère. Seuls des médias russes y ont eu accès.

« Nous ne voulons en aucune façon influencer les événements en cours [les élections], mais nous nous réservons le droit de communiquer avec les représentants de toutes les forces politiques du pays, ainsi que le font nos partenaires en Europe et aux Etats-Unis », a déclaré M. Poutine, selon des propos rapportés par l’agence TASS.

Le chef du Kremlin, qui s’est dit «  très heureux de voir » son interlocutrice, ne s’est pas contenté d’une poignée de main dont il mesure, en bon stratège, tout l’impact qu’elle peut avoir. Il a adoubé la présidente du FN comme un partenaire à part entière.

«  Bien sûr, il sera intéressant d’échanger nos points de vue sur le développement de nos relations bilatérales et sur la situation qui se crée en Europe », a déclaré M. Poutine, ajoutant : « Je sais que vous représentez un spectre politique en Europe qui croît rapidement. »

Montrer les convergences de vues

Là où, aux Etats-Unis, Marine Le Pen avait échoué à rencontrer Donald Trump, la Russie de Vladimir Poutine a offert à la candidate en campagne le marchepied souhaité sur la scène internationale.

L’échange, qui a duré une heure et demie, selon Ludovic de Danne, conseiller aux affaires européennes de la présidente du FN, qui l’accompagnait, était avant tout destiné à mettre en avant les convergences de vue, notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

« Je suis entièrement d’accord avec vous, c’est seulement en combinant nos efforts que nous pourrons effectivement faire face à la menace terroriste  », a assuré M. Poutine après avoir évoqué les « événements tragiques en Syrie et en Irak, autour de Mossoul où des milliers de réfugiés ont été forcés de quitter leurs maisons. » La crise migratoire qui déstabilise l’Europe est très suivie en Russie, où elle fait l’objet d’un traitement anxiogène – à dessein – dans les médias proches du pouvoir.

« Peut-être devrions-nous réfléchir ensemble à la façon d’aider la région africaine, je pense en particulier au Sahara et au Sahel », a suggéré la dirigeante du parti d’extrême droite, en avançant le poids des conflits militaires dans l’économie de cette zone, qui entraverait son développement et pousserait des « jeunes, désespérés (…), à rejoindre les rangs des organisations terroristes ». « Donc, nous devons combiner nos actions stratégiques au niveau international pour aider le développement de cette région », a-t-elle poursuivi. « Tout à fait d’accord », a de nouveau approuvé M. Poutine.

Haro contre les sanctions européennes

Des rumeurs sur une rencontre antérieure entre le président russe et Marine Le Pen ont déjà circulé de façon insistante. Mais la dirigeante du FN avait elle-même démenti, en décembre 2014, son ex-conseiller international Aymeric Chauprade, qui avait évoqué une entrevue officieuse.

Vendredi, la dirigeante d’extrême droite française est parvenue à éclipser la candidature de François Fillon, qualifié il y a peu encore par le chef du Kremlin comme un « professionnel », mais embourbé aujourd’hui dans les affaires.

Marine Le Pen, dont c’était la quatrième visite à Moscou depuis 2011, a donné tous les gages attendus par son hôte. Reçue quelques instants auparavant à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, par la commission des affaires étrangères, puis par son président Viatcheslav Volodine, un proche du président, la candidate à l’élection présidentielle a salué l’intervention de la Russie en Syrie, « qui a porté un sérieux coup au fondamentalisme ».

Elle a parlé d’or sur les sanctions infligées à la Russie, liées au conflit ukrainien. « Nous ne croyons pas en une diplomatie de menaces, de sanctions ou dans une diplomatie de chantage que l’Union européenne, malheureusement, applique de plus en plus contre la Fédération de Russie et contre ses propres membres », a souligné Marine Le Pen. Elle a réitéré son « point de vue sur l’Ukraine qui coïncide avec celui de la Russie », réaffirmant sa volonté de faire lever les sanctions. Le 17 janvier, dans un entretien au quotidien Izvestia, elle soulignait déjà : « La Crimée n’a jamais été ukrainienne. »

Traitement de faveur

Vendredi, la députée européenne a ajouté un couplet sur la politique étrangère : « Le problème auquel nous sommes confrontés peut se résumer de la manière suivante : la France a cessé d’être pleinement un pays souverain. »

« J’essaie de lutter pour que la France retrouve sa souveraineté, sa liberté et sa politique étrangère harmonieuse et stratégiquement défendue par Charles de Gaulle (…), a-t-elle poursuivi. C’est ma bataille, c’est ma stratégie, et j’ose espérer que la victoire de Donald Trump accélérera ce processus et le simplifiera. »

Puis, fuyant la presse, qui l’attendait dans l’enceinte de la Douma, Marine Le Pen a filé vers le Kremlin. Le site officiel de la présidence affichait quelques instants plus tard une galerie de photos, non seulement lors de son tête-à-tête avec Vladimir Poutine, mais également marchant à pied sur la place Rouge ou visitant l’église des Douze-Apôtres dans l’enceinte du Kremlin. Un traitement de faveur rarement accordé, mais peu surprenant en Russie, où Marine Le Pen a souvent les faveurs de la presse pro-pouvoir. Deux jours plus tôt, elle avait été décrite par Sergueï Lavrov, le ministre russe des affaires étrangères, comme une politique « réaliste » et « antimondialiste ».

A aucun moment, il n’a été question du prêt de 9 millions d’euros qu’une banque privée russe avait accordé, en 2014, à la présidente du FN (ni du remboursement par la suite réclamé) qui a nourri les soupçons quant à la volonté du Kremlin de soutenir le parti de Marine Le Pen. Le média pro-pouvoir LifeNews s’y est sans doute trompé lorsqu’il a annoncé, vendredi, sur son site « Moscou aidera Le Pen », avant d’effacer cette information quelques minutes plus tard par ce titre : « Le Pen n’a peur de rien ».

Isabelle Mandraud (Moscou, correspondante)

*

Le même jour, à Rome.

2. Le pape appelle l’UE à revenir à ses idéaux pour ne pas mourir


Photo de groupe dans la Chapelle sixtine du Vatican des dirigeants de l’UE reçus par le Pape François à l’occasion des 60 ans du Traité de Rome, fournie par le service de presse du Vatican le 24 mars 2017 (AFP/HO)
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L’Europe "risque de mourir" si elle ne retrouve pas ses idéaux d’origine, notamment "la solidarité", "le plus efficace antidote contre les populismes", a averti vendredi le pape François devant 27 dirigeants de l’UE réunis au Vatican à la veille de la célébration des 60 ans du traité de Rome.
Rappelant longuement "la pensée" des pères fondateurs de l’Europe au sortir de la Seconde Guerre mondiale, le premier pape latino-américain de l’Histoire a estimé qu’elle devait continuer à "indiquer un chemin".
"Tout corps qui perd le sens de son chemin, tout corps à qui vient à manquer ce regard en avant, souffre d’abord d’une régression et finalement risque de mourir", a-t-il prévenu dans le cadre solennel de la "salle royale" du palais apostolique.
Pour le pape François, "l’Europe retrouve l’espérance dans la solidarité, qui est aussi le plus efficace antidote contre les populismes modernes".
"Si l’un souffre, tous souffrent", a lancé le souverain pontife. "Ainsi, nous aussi, aujourd’hui, nous pleurons avec le Royaume-Uni les victimes de l’attentat qui a touché Londres il y a deux jours", a-t-il ajouté, en l’absence de la Première ministre britannique Theresa May, qui s’apprête à déclencher formellement mercredi la procédure de divorce (l’article 50 du Traité de Lisbonne) d’avec l’Union européenne.
"Au contraire, les populismes prospèrent précisément à partir de l’égoïsme, qui enferme dans un cercle restreint et étouffant", a critiqué le pape, qui préconise de "recommencer à penser de manière européenne, pour conjurer le danger opposé d’une uniformité grise, c’est-à-dire le triomphe des particularismes".

Contre les populismes

Le pape évoque régulièrement le danger de la montée des partis populistes anti-immigration. Dans son auditoire figuraient François Hollande, un président français socialiste sortant affaibli, dont le pays pourrait enregistrer un fort vote en faveur du Front national (FN, extrême droite) à la prochaine présidentielle, et une chancelière allemande chrétienne-démocrate menacée électoralement en raison de sa politique d’accueil aux migrants.
Lors de la signature des traités fondateurs de la Communauté économique européenne voici 60 ans à Rome, "l’importance de travailler pour une Europe unie et ouverte était bien claire", a souligné le pape, rappelant la peine que l’Europe a eue à faire tomber le mur de Berlin qui la scindait en deux.
"Et cependant aujourd’hui, le souvenir de cette peine s’est perdu. S’est perdue aussi la conscience du drame des familles séparées, de la pauvreté et de la misère que cette division avait provoquées", a-t-il constaté.
Le pape a rappelé une nouvelle fois le besoin de "dialoguer" avec les centaines de milliers de migrants qui arrivent dans l’UE. "On ne peut pas se contenter de gérer la grave crise migratoire de ces années comme si elle n’était qu’un problème numérique, économique ou de sécurité", a-t-il ajouté.
L’Europe a en outre l’obligation de penser à l’emploi des jeunes et "garantir la possibilité d’avoir des enfants, sans la peur de ne pas pouvoir les entretenir", a-t-il observé.
L’UE avait gratifié en mai 2016 le souverain pontife du prix Charlemagne récompensant des personnalités remarquables engagées pour l’unification européenne. A cette occasion, le pape François avait fait la leçon aux dirigeants européens, déjà rassemblés au Vatican, en les exhortant déjà à revenir aux sources du projet européen.
Le Saint-Siège et les papes depuis Pie XII ont toujours soutenu l’idéal européen, tout en critiquant une certaine laïcité. Vendredi, le pape François a choisi de rappeler les paroles de Jean Paul II sur les "mêmes valeurs chrétiennes et humaines" de l’UE. "L’Europe a un patrimoine d’idéaux et de spiritualité unique au monde qui mérite d’être proposé à nouveau avec passion", a-t-il plaidé.
Certains dirigeants européens étaient venus vendredi au Vatican avec leurs conjoints, dont le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel avec son époux.
Toutefois, les conjoints n’ont pas été conviés à la grande photo de famille finale dans la chapelle Sixtine.
Le président américain Donald Trump, plutôt coutumier des flèches aiguisées contre l’Europe, l’a félicitée vendredi à l’occasion de l’anniversaire du Traité de Rome, soulignant un engagement partagé à promouvoir "la liberté, la démocratie et l’Etat de droit".

AFP. Le Parisien.

3. LIRE AUSSI (pour compléter le tableau) :
Jean-Luc Mélenchon, ce "Français qui fait rayonner la pensée Mao" pdf (version longue)

A noter quand même que, lors de son meeting à Rennes, le dimanche 26 mars, Mélenchon s’en est pris à Marine Le Pen et à sa "terrible erreur" :

« Mme Le Pen a fait deux erreurs. La première est d’aller voir M. Poutine en pleine élection. J’espère que maintenant le cas est clair, non ? Ceux qui m’ont attribué sans cesse je ne sais quelle accointance avec M. Poutine pour la raison que je dis depuis le début qu’il faut faire des Russes des partenaires quelle que soit la situation, et que je n’ai pas d’amitié pour cet homme, ni d’entregent, ni de points communs, au point, en pleine élection, d’aller chercher auprès de lui une poignée de mains qui discrédite celui qui la touche, pour la raison du contexte dans lequel on est. »
« Elle a fait une terrible erreur, les dirigeants russes ne sont pas plus sentimentaux que moi en matière de relations internationales, ils ne croient qu’à ce qui existe, ils ne croient qu’à ce qui est fort, ils voient d’abord leur intérêt, et je ne le leur reproche pas.
Je crois que nous avons des intérêts communs, nous les Français nous avons intérêt à la paix sur le continent par-dessus tout. Nous n’irons jamais faire la guerre pour je ne sais quelle raison extérieure à nous-mêmes. »
« La deuxième erreur est qu’elle ait été discuter avec cet antisémite homophobe, qui a déposé en Russie les lois contre les homosexuels. Non, ce n’est pas ça la France ! » s’est-il exclamé sous les applaudissements. « Nous ne sommes pas cette femme, nous restons la patrie de l’humanisme ! »

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2 Messages

  • A.G. | 24 avril 2017 - 15:02 1

    Le Kremlin va-t-il laisser perdre Le Pen sans intervenir ? Sûrement pas.
    Une victoire de Macron serait une grave défaite pour Poutine. Tout porte à croire que les services de propagande du Kremlin vont intervenir, ouvertement et secrètement, en faveur de Marine Le Pen. LIRE ICI.


  • Thelonious | 28 mars 2017 - 00:53 2

    C’est ce qu’on appelle prendre de la hauteur, parfait Sollers, bien loin de l’auteur Angot qui a voulu aller batailler dans le marécage aux crocodiles, à ses dépens.