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« La Vénus au miroir » (1647-1651) de Diego Velazquez (1599- 1660)

D 6 juillet 2015     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Aujourd’hui, nous regardons une peinture de Velázquez, "La Vénus au miroir" (La Venus del espejo), huile sur toile de 122x177 cm réalisée entre 1647 et 1651.


La Vénus au miroir. Zoom : Cliquez l’image.


Diego Vélasquez, peintre de cour préféré du roi Philippe IV d’Espagne, a su renouveler et moderniser la création de son temps, et plus particulièrement l’art du portrait, dont il devient très vite le maître incontesté. Longtemps resté 
dans le secret des collections royales espagnoles, l’art de Velázquez est redécouvert au XIX siècle lors de l’ouverture du Prado au public. En France, des artistes tels que Manet qui le dénomma « le peintre des peintres », les Impressionnistes, puis Picasso ou encore Dalí vont se passionner pour son génie pictural. C’est en 1903 que parut le superbe texte d’Élie Faure, l’un des plus beaux, jamais écrit sur l’artiste et dont Jean-Luc Godard fera lire un extrait à Jean-Paul Belmondo, dans une baignoire, au cours d’une scène d’anthologie de Pierrot le fou (Prix de la critique et en compétition pour le Lion d’or à la Mostra de Venise de 1965).
Elie Faure donc, notre regardeur… Les Regardeurs

Invités : Guillaume Kientz, Conservateur au département des peintures du Musée du Louvre, en charge des peintures espagnoles, commissaire de l’exposition.
L’artiste Jean-Michel Alberola

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« Personne, depuis les sculpteurs de la Grèce, n’a procuré à ce degré l’illusion de la vie, non pas l’illusion de surface, mais l’illusion réelle, l’illusion de la vie totale dans son frémissement secret et continu. »

En 1903, Élie Faure consacre son premier ouvrage à Velazquez (1599-1660) et se distingue d’emblée par la force de sa pensée, son regard nouveau, sa langue fluide. Élie Faure écrit avec son corps. Son rapport à l’art est sensuel. De là découle une réflexion qui n’oublie jamais l’émotion. Portrait du « peintre des peintres » selon le mot de Manet, manifeste esthétique, cette « biographie critique » rend hommage au maître de Séville. Sa vie est un roman au galop d’ambassadeur, de ses débuts à la cour du roi Philippe IV à sa rencontre déterminante avec Rubens, en passant par les jardins d’Italie.
Outre, l’analyse éblouissante d’Élie Faure qui nous permet de saisir l’évolution du génie de Diego Velazquez, c’est le caractère même de la peinture espagnole qui est ici révélé dans le clair-obscur. éditiondeséquateurs

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Pierrot le fou

Au début du film, sorti en 1965, Jean-Paul Belmondo lit des extraits de l’Histoire de l’art d’Elie Faure qui venait d’être éditée en Livre de Poche en 1964 et que Godard venait de découvrir. C’est aux pages 167, 171 et 173 du volume L’Art moderne I.

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VOIR AUSSI :

La femme dans la peinture vue par Michel Bouquet

Vélasquez vu à travers Sollers, Lacan, Foucault, Bacon, Picasso

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