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Un peu plus sur Jack-Alain Léger

D 10 septembre 2023     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


C’est un des grands écrivains français, dit Sollers. Un célèbre méconnu. [1]

« ll y avait en lui du Don Quichotte et du Falstaff, de l’incompris et du bouffon. Un homme des Lumières par son courage intellectuel comme par le soin qu’il mettait dans ses plaisirs. Le monde des lettres perd un de ses génies. »
Cécile Guilbert

Des larmes de tristesse.
Mais des larmes de joie aussi, pour le privilège que furent ces vingt années d’une amitié sans égale.
Lisa Santos Silva

De la littérature, il disait qu’elle était, pour lui, "une question de vie ou de mort". Il disait aussi qu’elle lui permettait de lutter contre la maniaco-dépression. Mais cette maladie a eu le dernier mot.
Raphaële Leyris (Le Monde)


Daniel Théron, plus connu sous le pseudonyme de Jack-Alain Léger, est un romancier et chanteur français, né à Paris en 1947 et mort à Paris en 2013.

À la fin des années 1960, Daniel Théron enregistre deux albums, dont le premier reçoit le grand prix de l’académie Charles-Cros, avant de se consacrer à l’écriture.

Il a également publié sous les noms de plume Melmoth, Dashiell Hedayat, Eve Saint-Roch et Paul Smaïl.

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La virtuosité, voilà ce qui rapproche Jack-Alain Léger et Philippe Sollers

« La virtuosité, voilà ce qui rapproche Jack-Alain Léger et Philippe Sollers. Et aussi : la précocité, le fait d’écrire sous pseudonyme, le goût de la lecture, de la peinture à fresque, de Venise et de la musique, le sens de la provocation et l’aptitude à saisir sur le vif les travers du monde contemporain. Pour le reste, tout sépare le brillant directeur de collection et de revue chez Gallimard et celui qui est devenu une sorte de paria de l’édition française. »

Isabelle Martin,
Le Temps (Suisse)
Samedi 28 janvier 2006

Léger, prince de l’artifice

La suite par Isabelle Martin

Le meilleur Léger, on le retrouve dans les trois romans réédités parallèlement par Denoël : Hé bien ! la Guerre, Le Siècle des ténèbres, Jacob Jacobi

[...] Léger fait heureusement son retour sur le devant d’une scène littéraire dont il connaît toutes les ficelles pour en avoir été une des figures marquantes, à différentes périodes et sous des identités diverses. Tout commence en 1969 [...]Plus récemment, il s’est fait passer pour le jeune beur Paul Smaïl en publiant quatre livres sous cette identité, de Vivre me tue à Ali le magnifique, monument de véhémence bouffonne et de violence obscène, avant de jeter l’éponge dans On en est là, à la fois bilan et règlement de comptes tous azimuts.

[...] Léger refait surface aujourd’hui avec Hé bien ! la Guerre, condensé de tous les livres qu’il n’a pu achever. Car ce surdoué imprévoyant est aussi sujet à la dépression, face sombre de son immense appétit de vivre. Et la guerre du romanesque qu’il a déclarée à ce qu’il appelle « l’invivable de la vie actuelle » (en vrac, l’inculture et le nihilisme généralisés, la société de consommation, le formatage des esprits, l’économie de marché), il doit la mener d’abord contre lui-même et la tentation du suicide. « Ce que j’écris, je le vis. Ce que je vis, je l’écris. »

[...] Le meilleur Léger, on le retrouve dans les trois romans réédités parallèlement par Denoël : mélancolie et caprice, fantaisie et désinvolture, panache et allégresse, extases et rancoeurs, tout y est. L’envers comme l’endroit, à l’image de ce Siècle des ténèbres, d’un auteur qui rêve des Lumières en écoutant un motet de Mozart. Et qui se dissimule à peine sous des masques divers dont le plus réussi est sans conteste ce Léger Lazare, alias Zanzaro ou Bibi, qui sert de nègre au Prix Nobel de la paix Jacob Jacobi : un autoportrait en virtuose, qui est aussi un bel éloge littéraire de l’artifice romanesque, seul moyen pour dire le vrai dans un monde où règne le faux..

Isabelle Martin,
Le Temps (Suisse)
Samedi 28 janvier 2006

Portrait. Comme une plume

par Marie-Dominique Lelièvre

Libération, du 2/09/2000

Jack-Alain Léger marche le long du boulevard du Port-Royal. Sur son passage les stores faseyent, comme dans ses livres lorsque la vie échappe à la pesanteur. Avec une noirceur étincelante et gaie, il raconte une conférence de presse absurde à laquelle il vient d’assister. C’est horrible, non ? Souvent ses phrases s’achèvent par le mot « horrible », prononcé d’une voix indignée. C’est une journée d’été allègre en compagnie de Jack-Alain Léger. A rebours de sa mauvaise réputation.

Jack-Alain Léger. 30 ans d’écriture. Quelques petits chefs-d’oeuvre. Ma vie (titre provisoire), le Siècle des ténèbres. Une poignée de lecteurs. C’est que Jack-Alain Léger a mal commencé dans la vie littéraire : tout de suite, un succès colossal. Best-seller, film à Hollywood. A 25 ans, il était millionnaire, grâce à Monsignore. Un roman à la Dumas, avec prêtre play-boy, call-girls et mafiosi. Drôle, enlevé, bien écrit. On le trouve encore dans la version vintage 76 de Robert Laffont. Sur la couverture un évêque en soutane et Ray Ban. 350 000 exemplaires en France, traduction en 23 langues. Nanar de Frank Perry avec Christopher Reeve.

Jack-Alain Léger est jeune, riche, talentueux. Il le paiera cher. « De tout cela, il n’est rien resté, sinon des fêtes inoubliables, dans un appartement somptueux de la rue de Lille, avec du champagne nuit et jour, pendant six ans », dit-il aujourd’hui, ruiné, écorché et souriant. Et la réputation de teigneux. Lorsque après cet intermède, il retourne à une littérature écrite, sincère, il est discrédité. Déroutée, la critique boude son livre suivant, Un ciel si fragile. « C’était cuit. Il était catalogué auteur de best-sellers. »

Jeune boxeur surdoué qui défiait les belles lettres dans ces baroques années 70 d’avant Alain Minc, Léger avait fabriqué Monsignore par jeu. A vingt ans, sous le pseudonyme de Dashiell Hedayat il avait été pop-star et auteur underground. Cheveux longs, lunettes noires, pelisse afghane. Son premier disque reçut le Grand Prix de l’académie Charles-Cros. Le second album fut enregistré au mythique château d’Hérouville, avec Daevid Allen du Gong. Cuir noir, satin, sexe, LSD. « Tout le monde a trouvé ça génial, avant-gardiste », se souvient Bernard Lenoir, producteur exécutif du disque, aujourd’hui à France-Inter. Chrysler rose, titre culte, ouvrait la porte à des chanteurs comme Bashung. « Mais je sentais qu’il avait quelque chose de maudit », ajoute Lenoir.

Lorsque Jacques-Alain Léger refait parler de lui, c’est par un scandale. Son livre Autoportrait au loup, en 1982, provoque la consternation. « Ce texte possédait une force incroyable, dit son amie et fan, la libraire Colette Kerber. Il s’est fait descendre : c’était homosexuellement incorrect . » Léger écrit des choses qu’on ne lit nulle part ailleurs. « Il n’est pas pédé, comme on aime qu’il le soit », note Philippe Sollers, échantillonnant à voix jubilante Maestranza le dernier livre de Léger : « La Gay Pride ! Le seul jour de l’année où j’ai honte. La manifestation monstre d’une identité réduite à sa seule composante sexuelle. » Avec ça, on ne se fait pas des amis. « Le malheur, c’est qu’il n’est même pas réactionnaire : il aurait alors des soutiens », note Sollers, voix autorisée. Léger n’est d’aucune obédience, c’est la force de ses livres. Et sa faiblesse dans la vie courante.

« C’est un des grands écrivains français, dit Sollers. Un célèbre méconnu. » Ses ouvrages, lorsqu’ils sont chroniqués, le sont, trop souvent à ses yeux, en timbre-poste. Dans ce format, en général, le critique loue le talent de Léger, son aisance, sa véhémence. Son oeuvre offre une surprenante profusion : roman expérimental, feuilleton populaire, polar, essai, journal, biographie, chronique, bouts de ficelle. Ce maladroit chronique, compact comme un Balzac en Barbour, n’est habile que devant la page blanche.

« Lorsqu’on me parle de la douleur d’écrire, je suis pris de fou rire..Je ne souffre pas d’écrire. Ecrire, c’est le plaisir. » Sa plume de moraliste, aiguë et aérienne, va des
ténèbres à la lumière, sans s’appesantir sur la dépression, mal qu’il combat sans cesse. Quoi qu’il écrive, l’allégresse sourd de sa plume avec des mots à la poésie exacte. Léger a trop de tact pour maintenir longtemps son lecteur en enfer. « C’est le généreux selon Descartes », dit un de ses proches.

Avec le microcosme littéraire libraires et bibliothécaires exceptés , Léger entretient une relation sadomasochiste.. Le label du « caractériel », qui discrédite l’homme de caractère, lui est décerné à vie. « Il est bagué : casse-couilles harceleur », dit un fin observateur. Durant le pontificat éditorial de Françoise Verny, chef de produits littéraires, Léger dénonce son mépris du public. OEdipien ? Il a fréquenté le divan, mais la psy a fini, telle Verny, dans un livre sous le sobriquet de « Maquerelle ».

Fils d’un critique littéraire, Jack-Alain Léger règle des comptes avec la corporation paternelle : « Mon père encensait des livres qu’il méprisait, et taisait ceux qu’il aimait. La critique n’a pas changé. » Jacques-Alain non plus, toujours prêt à tendre la joue droite. D’ailleurs, un écorché de Bacon illustre la couverture d’un de ses livres. Enfant, il s’enfonçait des capuchons de stylo dans les oreilles, dans le but d’échapper aux vociférations paternelles. Le père haï est mort cet été. Après des années de brouille, il était venu accueillir son fils à la gare. « Alors, t’as pas encore le prix Goncourt ? », lui demanda-t-il, sadique, sur la marche du train.

Jack-Alain Léger ne porte pas son patronyme. « A ma naissance, j’ai failli mourir. Je suis né à l’intérieur d’une dépression. » Sa mère avait perdu un nouveau-né, Louis-Daniel, étranglé par le cordon ombilical. Le « remplaçant », lui, sera appelé Daniel-Louis. Frère d’un ange. Fils d’une femme, Alice, qui se suicida en 1974. Un des premiers pseudonymes de Léger est « Melmoth », l’homme errant qui a perdu son âme, et qui n’échappera à la damnation qu’en trouvant une âme soeur. « Un frère », corrige Léger.

Tout écrivain a un double, qu’il ne rencontre que dans ses pages. Léger, lui, se démultiplie. La rumeur lui attribue même l’écriture exacte du best-seller de Paul Smaïl, Beur invisible un brin parano : « Vivre me tu e. » Aujourd’hui, Jack-Alain Léger est ruiné. Dans un appartement minuscule, il écrit un roman énorme. « Il vit très seul, dit son amie Claire Taittinger. Studieux, il fait des tas de découvertes. » Il lit, sauvagement. Sur sa table de chevet, un Proust qu’il ouvre au hasard, tel le luthérien sa Bible. Nabokov, Stendhal, Balzac, Sterne, qu’il visite avec régularité. « Enfant, j’étais un monstre. Je détestais les enfants de mon âge. Alors je lisais dans un coin. C’est pathologique. » Timide et curieux, il fréquente ses contemporains à travers leurs livres, au hasard des tables de libraires. Lorsqu’il aime, il écrit aux auteurs. Cherchera-t-il un jour, à son tour, à susciter un peu de bienveillance ?.

La littérature : « une question de vie ou de mort » (Jack-Alain Léger)

De la littérature, il disait qu’elle était, pour lui, "une question de vie ou de mort". Il disait aussi qu’elle lui permettait de lutter contre la maniaco-dépression. Mais cette maladie a eu le dernier mot.

Par Raphaëlle Leyris

Le Monde, publié le 17 juillet 2013 à 21h10, modifié le 18 juillet


Jack Alain Léger s’est suicidé mercredi à Paris. Il avait 66 ans. JACQUES SASSIER/EDITIONS GALLIMARD

Jack-Alain Léger s’est donné la mort le mercredi 17 juillet, à Paris. Il avait 66 ans.

Mais Jack-Alain Léger n’était que le plus célèbre et récurrent des pseudonymes derrière lesquels s’abritait, d’un livre à l’autre, celui qui était né Daniel Théron, le 5juin1947, à Paris. Il expliquait son goût de l’hétéronymie au Monde des livres, en 2006 : "Porter le nom de mon père m’eût été intolérable."

Ce géniteur haï exerçait comme critique littéraire pour Paris Match, où il signait sous le pseudonyme de Jean Bruèges. Jack-Alain Léger, écrivain prolifique, follement doué mais ne détestant pas agacer, entretint toute sa vie des rapports difficiles avec une profession à laquelle il reprochait de ne pas savoir reconnaître son talent à sa juste mesure.

"JAMAIS TROUVER LA TRANQUILLITÉ"

Sa vocation première est la musique. A la fin des années 1960, il écrit et compose des chansons sous le nom de Melmoth – "le nom d’un mort-vivant qui ne pourra jamais trouver la tranquillité", expliquera au Monde celui que ses parents conçurent pour se consoler de la mort d’un précédent nouveau-né. Le premier album de Melmoth, La Devanture des ivresses, lui vaut d’obtenir en janvier 1969 le grand prix de l’Académie Charles-Cros. Cette consécration – la plus haute, pour un débutant – ne permet pourtant pas à l’album de rencontrer un large public.

Son premier livre non plus : l’éditeur Christian Bourgois fait paraître Being la même année. Il change d’identité, se forge le nom de Dashiell Hedayat en un double hommage aux écrivains, respectivement américain et persan, Dashiell Hammett et Sadeq Hedayat. Lunettes fumées, moustache, cheveux longs et grosses bagues, Dashiell Hedayat sort en 1971 l’album Obsolète, qui restera considéré comme un album culte du rock français.

Sous le même nom, il fait également paraître Le Bleu le bleu, Le Livre des morts-vivants et Jeux d’intérieur au bord de l’océan (Christian Bourgois, 1971, 1972 et 1979) ainsi que Selva Oscura (Flammarion, 1974). Et il traduit Tarentula, de Bob Dylan (Christian Bourgois, 1972). Il arrête la musique.

Entre-temps, Jack-Alain Léger a fait son apparition. Il signe Mon premier amour puis Un ciel si fragile (Grasset, 1973 et 1975) avant de faire paraître un best-seller : en 1976, Monsignore (Robert Laffont), parodie de polar américain, est acheté par 350 000 lecteurs. Six ans plus tard, le réalisateur Franck Perry l’adaptera, avec Christopher Reeves. Ce succès surprise lui permet de mener grand train au début des années 1980 ; il dilapide tout son argent en fêtes et en champagne. Il n’a pas pour autant renoncé à écrire. Ce que veut cet homme sensible et cultivé, aux livres apparemment si différents, c’est construire une œuvre.

L’ÉCRITURE, UNE "JOUISSANCE"

En 1982, il provoque le premier scandale d’une carrière qui en comptera quelques-uns avec Autoportrait au loup (Flammarion), dans lequel cet homosexuel revendiqué se raconte au plus intime. Il datera de là son divorce avec le milieu littéraire. Mais il est difficile à suivre, publiant jusqu’à trois livres dans la même année (en 1982, par exemple, outre Autoportrait au loup, paraissent, chez Flammarion, Ocean Boulevard et Pacific Palisades). L’écriture lui est tout sauf une souffrance ou un effort ; elle lui est même une "jouissance". Il passe avec une aisance sidérante du roman-opéra à l’arrière-plan historique (Wanderweg, Gallimard, 1986) au pamphlet (Le Siècle des ténèbres, Orban, 1989), de la bluette futée (Le Roman, Orban, 1991) au faux polar brillant (Jacob Jacobi, Julliard, 1993). D’un livre à l’autre, on retrouve ses phrases au long cours, d’une allégresse superbe, ses personnages (ainsi de Zanzaro), ses motifs (comme les doubles), et ses citations littéraires ou musicales (Diderot et Mozart en tête).

Il continue de jongler avec les identités comme avec les genres : en 1988, il livre sous le nom d’Eva Saint Roch Prima Donna (Stock). En 1997, il prend le nom de Paul Smaïl pour Vivre me tue (Balland), présenté comme les confessions d’un jeune beur de 30 ans, titulaire d’un DEA de littérature comparée. Le succès du livre est immédiat et, tout de suite, Jack-Alain Léger est soupçonné d’en être l’auteur. Il niera durant des années, tout en publiant en tant que Paul Smaïl Casa la casa (Balland, 1998), La Passion selon moi (Laffont, 1999) et Ali le magnifique (Denoël 2001). En public, il s’énerve de ce que la presse ne s’intéresse à lui "que pour cette histoire", mais reconnaît "beaucoup de talent" à ce Paul Smaïl qui s’obstine dans l’anonymat…

Plus tard, il se dira heureux d’avoir donné une voix à une couche si peu audible de la population. Ce qui ne l’empêche pas de provoquer un scandale d’un tout autre genre en publiant, cette fois en tant que Jack-Alain Léger, Tartuffe fait ramadan (Denoël, 2003), dans lequel il se déclare "islamophobe" – il réitérera en 2005 dans A contre Coran (Hors commerce). "En guerre" contre le monde entier, cet amateur de corida l’est aussi contre une religion qu’il juge "obscurantiste"

Au fil du temps, cet écorché vif évoque avec une honnêteté absolue la maladie dont il souffre (Zanzaro Circus, L’Editeur, 2012). Une maladie qu’il ne parvient plus à tenir à distance par la littérature. Dans la lettre qu’il a laissée à l’avocat Emmanuel Pierrat, son tuteur, avant de se défenestrer, il disait son désespoir de ne plus pouvoir écrire.

Raphaëlle Leyris

lemonde.fr/


[1Marie-Dominique LELIÈVRE dans Libération du 23 septembre 2000

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