7 septembre 2019 : Le septième Prix littéraire « Le Monde » a été attribué à Cécile Coulon pour « Une bête au Paradis » ,
« J’ai eu envie d’aborder la question du corps des femmes dans le monde rural »
Cécile Coulon
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Ce matin je prends la radio en cours d’émission alors que quelqu’un lit le poème d’un poilu à sa « bien-aimée ». Je ne suis pas étonné, nous sommes le 12 novembre 2018 et ces derniers jours, des documentaires à la télévision ont fait revivre ces lettres de poilu, rassemblées par la Mission du Centenaire 14-18.
Mais ce poème, émis à partir du front, qui mêle l’horreur de la guerre des tranchées et l’ardeur de l’amour, le beau et le laid, est un joyau qui brille d’un éclat particulier. Je me dis que ce poilu a bien du talent et que la femme, bénie entre toutes les femmes, qui reçoit ces mots d’un homme, ne peut qu’en être flattée et honorée !
…La femme s’appelle Lou, le poilu, Guillaume Apollinaire, le poème date de 1915. La clé est dans le poème et confirmée quand le présentateur de l’émission, Augustin Trapenard, l’annonce à la fin de la lecture, et présente l’invitée du jour, la poétesse Cécile Coulon, lauréate, le jour même, du prix Guillaume Apollinaire 2018 pour son recueil de poèmes Ronces.
Les récepteurs radio ne projettent pas encore d’image, mais je revois le visage de Cécile Coulon, aperçu lors d’une ancienne émission TV de La Grande Libraire – elle est aussi romancière. Un visage qui ne s’oublie pas, un visage irradiant : peau laiteuse et cheveux blonds-blancs captent l’objectif. Boule de lumière dans la lumière. On dirait une adolescente, qu’elle n’est pas, privilège et grâce de ces visages qui restent juvéniles longtemps.


Cécile Coulon en vers libres
Elle est romancière et vient de recevoir le prix Apollinaire, pour son premier recueil de poèmes, "Les ronces", ainsi que le prix révélation poésie, décerné par la Société des gens de lettres. De la jeunesse, de l’intime, de l’amour, de l’Auvergne et du talent avec Cécile Coulon, invitée d’Augustin Trapenard.

Cécile Coulon, romancière, nouvelliste et poétesse française. © AFP / Thierry Zoccolan

Elle est l’une des plus jeunes et des plus prometteuses nouvelles voix de la littérature française. Ses romans, Le roi n’a pas sommeil , Trois saisons d’orage ou encore Le coeur des pélicans , publiés chez Viviane Hamy ont été distingués par le public et la critique.
Son premier recueil de poèmes, Les Ronces (publié au Castor Astral) a fait l’unanimité, et vient d’être récompensé par le prestigieux Prix Apollinaire. Qu’en dit-elle ?
Guillaume Apollinaire parle et écrit à tout le monde. Il a le don de la simplicité intense.
La poésie, c’est la permission de se donner le temps.
La poésie est une façon d’enlever les intermédiaires pour me confronter au langage.
...
Carte blanche
Pour sa carte blanche, Cécile Coulon a écrit un texte inédit, "Pourquoi écrire un poème" qu’elle lit en fin d’émission et que l’on peut écouter dans l’enregistrement audio qui ouvre l’article.
Programmation musicale :
· Jean Ferrat –La Montagne
Crédit : https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang

collection Edouard Dermit/éditions Mentha
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A propos du Prix Apollinaire
[Guillaume Apollinaire (1880-1918), il est mort le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice. Son vrai nom : Wilhelm Apollinaris de Kostrowitsky, il était surnommé « Kostro… »...]
Le Prix Apollinaire, fondé en 1941, est considéré comme un Goncourt de la poésie – en partie parce que certains membres du jury ont été ou sont jurés Goncourt, comme Hervé Bazin, Robert Sabatier ou Tahar Ben Jelloun.
En 2016, le Prix Apollinaire renoue avec son grand passé. Désormais, il est accueilli par le célèbre café littéraire Les Deux Magots, où Guillaume Apollinaire lui-même avait ses habitudes.
À présent, le jury, présidé par Jean-Pierre Siméon, est composé de Marc Alyn, Linda Maria Baros (secrétaire générale), Tahar Ben Jelloun, Zéno Bianu, Georges-Emmanuel Clancier (président d’honneur), Fabienne Courtade, Philippe Delaveau, Guy Goffette, Jean Portante et Jean Rouaud.
A propos de Cécile Coulon, la lauréate 2018
Cécile Coulon est née en 1990 à Clermont-Ferrand. Après avoir fait ses débuts littéraires à l’âge de 16 ans avec Le Voleur de vie (Revoir, 2007), elle publie cinq autres romans chez Viviane Hamy, dont Le roi n’a pas sommeil (Prix Mauvais genres 2012),Le Cœur du Pélican (2015) et Trois saisons d’orage (Prix des libraires 2017).
En 2018, paraît son premier recueil de poèmes :Les Ronces. Comme l’écrit Tahar Ben Jelloun, la poésie de Cécile Coulon « est un regard tendre et exigeant jeté sur le réel. Poésie de l’audace et de l’émotion née d’images inattendues, belles, fortes et quotidiennes, mais il s’agit d’un quotidien intérieur, pensé, rêvé, inventé par une jeune femme qui aime la vie et lui rend hommage avec vérité et musique ».

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Les ronces convoquent le souvenir de mollets griffés, de vêtements déchirés, mais aussi des mûres, qu’on cueille avec ses parents dans la lumière d’une fin de journée d’été, alors que la rentrée scolaire, littéraire, approche.
Entre les caresses et les crocs, Les Roncesde Cécile Coulon nous tendent la main pour nous emmener balader du côté de chez Raymond Carver. Sur ces chemins, elle croise des vendeurs de pantoufles, des chiens longilignes, un inconnu qui offre une portion de frites parce qu’il reconnaît une romancière...
Ses romans Le Roi n’a pas sommeil et Trois saisons d’orage (Viviane Hamy, 2012 et 2017) et son essai Les grandes villes n’existent pas (Le Seuil, 2015) ont été particulièrement remarqués.
Cécile Coulon est lauréate du Prix Mauvais genre (2012), du Prix du meilleur roman des lecteurs Points (2014) et du Prix des libraires (2017).
« Si je mourais là-bas… » (poème à Lou)
Si je mourais là-bas sur le front de l’armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l’armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur
Et puis ce souvenir éclaté dans l’espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l’étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l’espace
Comme font les fruits d’or autour de Baratier
Souvenir oublié vivant dans toutes choses
Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants
Le fatal giclement de mon sang sur le monde
Donnerait au soleil plus de vive clarté
Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l’onde
Un amour inouï descendrait sur le monde
L’amant serait plus fort dans ton corps écarté
Lou si je meurs là-bas souvenir qu’on oublie
— Souviens-t’en quelquefois aux instants de folie
De jeunesse et d’amour et d’éclatante ardeur —
Mon sang c’est la fontaine ardente du bonheur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie
Ô mon unique amour et ma grande folie
Apollinaire, Guillaume, « Si je mourais là-bas... »,œuvres poétiques, Paris, Gallimard, 1956.
Apollinaire sur pileface (sélection)
Cocteau
Apollinaire - Une étoile aînée
Apollinaire, le meilleur ami de Picasso
7 Messages
Une nouvelle distinction pour l’encore très jeune auteure.
Cécile Coulon : « J’ai eu envie d’aborder la question du corps des femmes dans le monde rural »
propos recueillis par
jean birnbaum
et raphaëlle leyris
Jusque-là, Cécile Coulon n’avait jamais participé à une rentrée littéraire. Bien lui a pris de se lancer : Une bête au Paradis, le (déjà) septième roman de l’écrivaine née en 1990, a reçu le Prix littéraire Le Monde. La noirceur de ce conte cruel, la beauté sèche de son écriture ont emporté le jury présidé par Jérôme Fenoglio, directeur du Monde, et composé de journalistes travaillant au « Monde des livres » (Jean Birnbaum, Florent Georgesco, Raphaëlle Leyris, Florence Noiville et Macha Séry) et aux quatre « coins » du Monde : Emmanuel Davidenkoff (Développement éditorial), Clara Georges (« L’Epoque »), Raphaëlle Rérolle (« Grands reporters »), Solenn de Royer (Politique) et Alain Salles (International). Une bête au Paradis (lire « Le Monde des livres » du 30 août) succède à A son image, de Jérôme Ferrari (Actes Sud).
Vous n’aviez jamais participé à une rentrée littéraire jusqu’à aujourd’hui. Quel rapport Entretenez-vous avec les prix littéraires ?
Je n’avais jamais voulu être dans une rentrée littéraire, parce que la surproduction éditoriale me faisait très peur. Avec Viviane Hamy, qui a été mon éditrice jusqu’à l’année dernière, je me posais la question en ces termes :
« Est-ce que ça vaut le coup de prendre ce risque d’être écrasée par les autres pour avoir éventuellement une chance que mon nom se retrouve sur la liste d’une sélection ? » Je me disais que j’avais le temps. Mes romans sont parus entre janvier et mars parce que nous pensions que, si succès il devait y avoir, il fallait que ce soit un succès de librairie – ils durent plus longtemps. Mais ce raisonnement valait à l’époque où la rentrée de janvier comptait moins de livres qu’aujourd’hui. En disant cela, j’ai l’impression d’être vieille !
Les prix littéraires, on n’a pas envie d’y penser, mais on est obligé de le faire, parce que ça peut changer la donne pour le destin d’un livre – ça peut aussi n’avoir aucun effet. Toujours est-il que je suis très heureuse d’avoir reçu le prix du Monde, d’autant qu’il y avait une belle sélection.
Avez-vous un lien particulier avec « Le Monde » ?
J’ai un abonnement numérique ! Je viens d’une famille où j’ai toujours vu traîner Télérama et Le Nouvel Observateur sur la table du salon. Mon oncle et ma tante étaient abonnés au Monde, mes parents l’achetaient en fonction de la « une ». Quand j’ai commencé à publier, à 18 ans, on m’a dit : « Tu commences à compter à partir du moment où tu as un papier dans “Le Monde des livres”. » Donc je rêvais un peu d’y voir un de mes livres critiqué, même en négatif ! [En 2012, le supplément publiait une critique très enthousiaste de son troisième roman, Le roi n’a pas sommeil].
Au début de l’année, avec « Sérotonine » (Flammarion), on a vu Michel Houellebecq s’emparer de la ruralité pour en faire de nouveau un objet
romanesque, alors qu’une large partie de la littérature contemporaine l’avait délaissée. Vous avez un discours sur la nécessité d’un pareil geste…
Pendant un moment, la littérature a abandonné le monde agricole. L’exode rural a provoqué une sorte d’exode littéraire. Mais il se trouve que les campagnes n’ont pas été totalement vidées. Alors que cet « exode » se produisait, on a vu émerger une étiquette « littérature de terroir », réunissant tous les textes qui parlaient des fermes, des champs et des étangs, destinés à un certain public. J’ai toujours trouvé ça condescendant. Mais il y a des écrivains comme Marie-Hélène Lafon, Pierre Bergounioux ou Franck Bouysse qui ont heureusement fait en sorte de ramener ce monde au premier plan.
Une bête au Paradis n’est pas un « roman agricole », c’est d’abord un roman noir. J’ai eu envie d’y aborder la question du corps des femmes dans le monde rural.
Qu’est-ce qu’ils deviennent, avec leurs désirs, leurs métamorphoses, quand tout cela est secondaire, soumis au rythme des saisons, à la vie des animaux ? Est-ce que ces corps, qui ne sont pas moins forts que ceux des hommes, ont une place pour exister ?
Vous avez cité plusieurs noms d’auteur. « Une bête au Paradis » porte-til les traces de romans qui ont compté pour vous ?
Je cite à nouveau Marie-Hélène Lafon, dont Le Soir du chien (BuchetChastel,
2001) a beaucoup compté pour moi. Il y a aussi L’Epervier de Maheux, de Jean Carrière (Pauvert, 1972), un Goncourt génial et oublié. Et puis Le Puits, d’Ivan Repila (Denoël, 2014), qui m’a mis une claque : on pouvait donc écrire aujourd’hui un conte avec très peu de personnages, enfermés, et qui vous emporte. Tout est possible si on travaille son style avec une rigueur absolue.
Comment travaillez-vous le vôtre ?
J’ai un rapport à mon écriture qui est plus celui d’une lectrice que d’une auteure : je me demande d’abord ce que j’ai envie de lire. Ce qui m’intéresse, ce sont les livres dont l’auteur n’apparaît pas. Je dois être complètement au service de l’histoire. Une bonne histoire sans un style vivace, vivant et poétique, c’est un superbe moteur sans carrosserie autour. J’enlève tout ce qui est inutile. Si mes livres avaient des corps, ce seraient ceux de marathoniens, d’une sécheresse absolue, mais dotés du nécessaire pour ne pas cesser d’avancer
Crédit : Le Monde des Livres,
La valise idéale de La Grande Librairie. Cécile Coulon avait choisi les « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar comme livre à prendre dans sa valise à l’approche des vacances de l’été 2017. Les raisons de son choix ? Ecoutez là ! C’était dans "La Grande Librairie" du 25.05.17 :
Je rappelle que la citation d’A.M. est tirée d’un extrait des Voyageurs du Temps dont elle est un condensé. Cf. Les Voyageurs du Temps ou la résurrection spirituelle de Paris.
Oui cher A.M., avec Cécile Coulon c’est aussi « une salubre rafale de vent dans les arbres » !
…dans les arbres des ‘territoires’, pourrait-on ajouter, comme disent aujourd’hui les journalistes qui commentent l’actualité !
Ces derniers jours, ne parlait-on pas de la révolte des territoires en colère, contre leurs dirigeants et leaders d’opinion, ceux-là même qui ont établi leur terrier au chaud dans la capitale et font la pluie et le beau temps à leur guise qu’ils annoncent, ’d’une façon fort civile’, comme dirait La Fontaine.
Oui, déjà La Fontaine opposait le rat des villes et le rat des champs et, plus près de nous, Houellebecq, bon sismographe des tremblements de la société en même temps qu’entomologiste qui, comme des insectes, épingle nos contemporains, n’a t-il pas intitulé un de ses romans satiriques (récompensé par le Goncourt 2010) : « La Carte et le Territoire »…
A la fable de La Fontaine, Cécile Coulon ajoute celle du « blaireau » des champs, attaché à son terrier et aux bruits familiers qui l’entourent. Ainsi, pourrait-il en être de ‘la salubre (et familière) rafale de vent dans les arbres’, celle qui effraierait et ferait fuir le rat des villes de La Fontaine.
Oui, il faut écouter Cécile Coulon défendre le blaireau des champs sur la scène de l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand. Vous y découvrirez aussi un autre aspect de son talent. C’est ICI .
Continuez, cher A.M. à utiliser ce forum pour nous faire partager vos remarques. Vous y êtes le bienvenu et merci de votre contribution.
On dira ce qu’on veut, tout se passe quand même à Paris, et le plus souvent dans l’ombre. Paris a été, est, et sera. Les voyageurs du temps s’en occupent. Tout a l’air tranquille, surveillé, verrouillé, mais voici, à l’instant, une salubre rafale de vent dans les arbres. La rose a son pourquoi, elle attend d’être vue. Elle fleurit, là, devant moi, au-dessus de la haie très verte.
...Au moins dans trois de ses états :
- Sur le plateau de La Grande Librairie, avec François Busnel, pour y présenter son livre « Trois saisons d’orage » (10 mars 2017)
- Dans l’émission « Des mots de minuit », avec Philippe Lefait où l’on prend le temps d’échanger et de laisser affleurer le fond de l’Être. (21 juin 2018)
- Dans un exercice sur la scène de l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand, entre conférence et one-woman show, une occasion de découvrir une autre facette des talents de Cécile Coulon (21 octobre 2017) :
Sur le plateau de La Grande Librairie
(10 mars 2017)
Cécile Coulon y présentait son livre « Trois saisons d’orage » (Prix des Libraires 2017).
"Des mots de minuit", extrait de l’émission #567
(21 juin 208)
Cécile Coulon et Éric Hazan sont les invités de l’émission animée par Philippe Lefait (une émission diffusée uniquement sur Internet par Culturebox de France Télévisions).
La comédie humaine... Lui a l’abord policé et tranquille de la sagesse, celle de l’âge qui n’a rien perdu de son fantasme subversif.
Pour elle, grande lectrice, une course de fond littéraire, dense, diverse et toujours surprenante, commencée à l’adolescence.
Une même rage intranquille chez ces deux là. L’extrait présenté est centré sur Cécile Coulon.
« Des mots de minuit », c’est le titre de l’émission. Est-ce l’effet de la nuit qui libère une parole plus authentique ? Le talent d’accoucheur-psychanalyste de Philippe Lefait n’y est sans doute pas étranger non plus.
Un échange dans le calme et la lenteur (de plus en plus rare dans une émission, mais nous ne sommes pas en prime time et pas sur le réseau grand public de France Télévision.). Encore un effet bénéfique de la nuit, pour laisser le temps à la parole vraie d’émerger.
Ainsi ; avons-nous droit à un entretien de qualité qui nous donne l’impression de mieux comprendre d’où vient cette auteure, où va-t-elle, ce qui l’anime ; et qui dit animation, dit force de vie, ...une force qu’elle applique à produire de la littérature.
© Les dédicaces de Cécile Coulon et de Éric Hazan
L’intégrale de l’émission ICI
TEDx Clermont
(21 octobre 2017)
Sur la scène de l’Opéra-Théâtre de Clermont-Ferrand :
Cécile Coulon vit toujours à Clermont-Ferrand où elle poursuit actuellement des études de lettres modernes, en doctorat. Ses écrits, fictifs, s’ancrent dans la mémoire des lieux, des paysages et de ceux qui choisissent, ou non d’y habiter. En 2012, « Le Roi n’a pas sommeil » a remporté le Prix France Culture/Nouvel Observateur, son dernier roman en date, « Trois Saisons d’orage », a remporté le Prix des Libraires en 2017.
Crédit : TEDx-Clermont
Ce qu’elle dit de son recueil de poèmes
suivi d’extraits.
Elle dit aussi, que c’est son livre le plus autobiographique.
Ce qu’elle écrit dans ce recueil de poèmes
Des poèmes en forme de petites nouvelles traitées avec la technique de la poésie narrative : un début, une chute, une fin. Sa petite gueule d’ange bénie des dieux tutoie aussi l’enfer. Les griffures, les déchirures profondes d’apprentissage de la vie sont là. Elle cache ses balafres dans ses poèmes et par les tatouages de son corps. Elle les panse par des chutes en forme d’humour ou d’espoir. Ses poèmes narratifs racontent l’intime, la vie, la beauté, l’émerveillement et la douleur d’être. Il y a aussi du stoïcisme chez elle. L’apprentissage et la maîtrise de la souffrance dans la course à pied, « le running », qu’elle pratique de façon intensive. Elle a entrepris une thèse sur le thème « sport et littérature ». Boule de lumière et d’énergie d’une terre volcanique. Sa terre d’Auvergne.
Et aussi sur sa page Facebook, cette saillie nature :
Jeux des mots, pirouette, cabriole !
Ce que dit d’elle, son éditeur, Les Editions Viviane Hamy :
Son premier roman Le voleur de vie et son recueil de nouvelles Sauvages sont parus aux Éditions Revoir.
Outre son goût prononcé pour la littérature, de Steinbeck à Luc Dietrich, Nathalie Sarraute ou Marie-Hélène Lafon en passant par Tennessee Williams, Stephen King ou Prévert, elle est aussi passionnée de cinéma (Pasolini, La nuit du chasseur, The Big Lebowski, L’année dernière à Marienbad, Bruno Dumont, Duncan Tucker, Larry Clark, John Waters) et de musique (Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, Ramones, Lesley Gore, Otis Redding, John Legend).
Ses cinq romans ont paru aux Éditions Viviane Hamy : Méfiez-vous des enfants sages (2010), Le Roi n’a pas sommeil(2012, couronné Prix Mauvais Genres France Culture / Le Nouvel Observateur la même année), Le Rire du grand blessé(2013), Le Cour du Pélican (2015) et Trois saisons d’orage (2017).
Source : Editions Viviane Hamy
Ce que dit d’elle la critique littéraire
« Les ronces », quelques extraits
Elle a une petite gueule d’ange et par conséquent familière du paradis, peut-on penser, mais ceci ne serait que le masque des apparences.
Des apparences qui ne servent pas la poésie : pas le meilleur passeport pour écrire « Les fleurs du mal » peut-on aussi penser ?. …Dante a bien écrit sur le paradis, mais aussi sur l’enfer. Quel enfer cache sa petite gueule d’ange ? Quelle est la vie intime d’un ange ? Les théologiens ont disserté sur le sexe des anges, les sociologues d’aujourd’hui parleraient peut-être de genre ? Ses ailes lui donnent-elles un avantage compétitif quand elle court ? Ou bien ses ailes lui permettent-elles de nous observer de plus haut pour raconter nos vies à travers ses personnages ?
C’est épuisant de toujours voler : est-ce que les ailes vont toujours me porter ? Les anges n’ont pas que des certitudes. Ils se posent et portent les questions des humains, juste avec un peu plus d’acuité et de sensibilité… Et l’éternité, et Dieu dans tout ça, qu’en pense t-elle ?
Lisez son recueil de poèmes et Cécile Coulon vous apparaîtra peut-être différente de son image et digne d’oser aborder la poésie, celle qu’elle a choisie, la poésie narrative en vers libres. Et finalement, plus humaine et plus attachante.
Voici quelques extraits de son recueil. Sont-ils suffisants pour restituer un Être dans son envers, au-delà de son endroit ? Sûrement pas, mais il vous est toujours loisible d’aller au-delà en la lisant dans le texte intégral.
Cécile Coulon « Qu’y s’y frotte… »
« Jacques Bonnaffé lit la poésie » dans son émission sur France Culture vient de consacrer quatre émissions intitulées : Cécile Coulon « Qu’y s’y frotte… » 1/4.à 4/4.
Voici la quatrième :
Crédit : https://www.franceculture.fr/emissions/jacques-bonnaffe-lit-la-poesie/cecile-coulon-qui-sy-frotte-14-jaimerais