Plein Sollers
Le 13 mars 2009
Le dernier livre de Philippe Sollers est comme à l’accoutumée plein de culture et de caprices. Ses détracteurs disent qu’il tient le coup grâce à ses (nombreuses) citations. Ses fans rétorquent que l’important, c’est ce qu’on ne voit pas et que l’on entend, à savoir : sa musique.
Philippe Sollers n’est pas le seul écrivain mélomane, mais ses passions musicales envahissent sa prose comme la poésie de Rimbaud, la force virile de Picasso et la révolte de Lautréamont nourrissent ses lignes. Philippe Sollers s’applique à être le reflet flamboyant des livres et des musiques qu’il aime. Là réside, non pas sa limite, mais son originalité.
On connaît sa passion pour Cecilia Bartoli ou Martha Argerich. Sa sainte trilogie : Bach, Mozart et Haydn. C’est un classique, ça on le savait déjà. « Les voyageurs du temps » (Gallimard) parle de Bach et de Glenn Gould. On n’apprendra rien sur les deux, mais un peu sur l’auteur. Ce sont deux allumettes du château des savoirs et des sens que construit Sollers en équilibriste... Château qui tient comme par magie. Sollers ne veut pas être un romancier. Il vise plus haut. Il se rêve prestidigitateur. Chapeau l’artiste.
Suite anglaise n° 6 (Gavotte 1, 2, dacapo) Gould
MADELEINES
Chanson « Sur les routes de France, j’ai perdu l’espérance... »
« Auprès de ma blonde »
« London Bright is falling down... »
PROGRAMME
Bach : Invention n° 8, Invention n° 15, Sinfonia n° 15 (Gould)
Ouverture de « La flûte enchantée » Fricsay
Bach : Partita n° 4 « Allemande » Gould
Monteverdi : Madrigaux amoureux et guerriers (Alessandrini)
Bach : Toccata en ut mineur à partir de la « Fugue » (Argerich)
Bartoli : Album Vivaldi (un titre rapide avec beaucoup de fioritures)
