4 5

  Sur et autour de Sollers
vous etes ici : Accueil » SUR DES OEUVRES DE TIERS » Nicolas Copernic astronome polonais. Sur ses traces à Cracovie
  • > SUR DES OEUVRES DE TIERS
Nicolas Copernic astronome polonais. Sur ses traces à Cracovie

Périple polonais, Episode I - 550 ème anniversaire de sa naissance

D 14 décembre 2023     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Retour d’un circuit en Pologne (Cracovie, Varsovie et +) sur le thème des "Marchés de Noël en Pologne". Juste un prétexte qui avec l’aide d’une guide passionnante nous a fait revivre quelques figures historiques polonaises et françaises.

La Pologne honore ses grands hommes et femmes avec Chopin, Jean-Paul II, Marie Curie née Marie Skłodowska

et Nicolas Copernic dont 2023 est le 550ème anniversaire de la naissance.

Prétexte aussi pour nous d’évoquer, dans cet épisode 1, celui qui a révolutionné notre compréhension du cosmos.

Copernic n’a cependant pas donné son nom à un aéroport comme Chopin et Jean-Paul II. L’aéroport de Varsovie se nomme aéroport Chopin, celui de Cracovie se nomme aéroport Jean-Paul II, la ville où il a vécu et dont il est devenu l’évêque avant de devenir pape.

Nous avons aussi croisé d’autres figures célèbres à Cracovie : Marie Skłodowska-Curie y a vécu. Roman Polanski est un survivant du ghetto de Cracovie.

Stephen Spielberg y a réalisé le film oscarisé « La Liste de Schindler » , en 1993, où il fait revivre le ghetto de Cracovie. L’industriel Oskar Schindler, le protagoniste principal du film avait son usine à Cracovie. Les lieux du tournage sont actuellement visités comme un ultime témoignage de cette époque tragique

La descente dans les mines de sel de Wieliezka se mérite. Plus de 800 marches pour atteindre le troisième niveau, à moins 135 m et 4 km de parcours dans les galeries (une petite partie d’un labyrinthe de plus de 200 km) avec les célèbres salles et sculptures dans les parois de sel, les lacs intérieurs, un petit concert Chopin.. Heureusement, la remontée s’effectuait en ascenseur.

Et dans les célèbres mines de sel médiévales de Wieliezka, à proximité de Cracovie, une stelle gravée dans la paroi de sel y rappelle la visite de Nicolas Copernic


Nicolas Copernic, en polonais Mikołaj Kopernik 1473 – 1923.
Photo V.K. 07/12/2023

Et à Varsovie, nous avons aussi croisé deux grandes figures françaises :

- le capitaine Charles de Gaulle (nous ne nous attendions pas à y trouver sa statue). ce sera l’objet de l’épisode II de cette chronique : « Charles de Gaulle en Pologne ».

- le couple Napoléon - Marie Walewska (son « épouse polonaise’ »)
Napoléon a aussi sa statue à Varsovie, place des Insurgés, et reste très présent dans la mémoire des Polonais, il y reste vénéré, pour avoir restauré (même de façon éphémère) le duché de Varsovie en 1807 alors que la Pologne était démantelée et partagée entre ses voisins. Nous lui consacrerons l’épisode III de cette chronique : « Napoléon en Pologne : histoire d’amour, Histoire tout court

Occasion de revisiter ces deux moments de l’Histoire de la Pologne et de l’Europe qui trouvent aussi un écho dans le présent de l’invasion russe en Ukraine. En même temps qu’ils éclairent deux moments de l’Histoire des relations franco-polonaises.

Pour une tout autre raison, les Polonais de Varsovie sont familiers d’une autre figure française, une femme, une contemporaine. Elle est l’égérie de Chanel : Marion Cotillard. On croise de beaux portraits d’elle, illuminés, avec une sobre signature : N°5 Chanel. Erigés, à hauteur de regard, sur les artères et esplanades piétonnières qui prolongent la place du Marché à Varsovie. Les illuminations de Noël et animations festives fréquentées par une foule immense, un samedi soir de décembre, avaient quelque chose de magique et féérique. Et les cadres lumineux de Marion Cotillard participaient à la féérie de la nuit. Magie de la nuit qui, le lendemain, en plein jour, avait complètement disparu...

Episode I - Et Copernic révolutionna le cosmos

Dans le secret de son bureau, ce discret chanoine polonais élabora une théorie qui allait faire basculer la conception traditionnelle de l’univers : placer le Soleil au cœur du système céleste.

Qui était Copernic ? Quel a été son parcours ? Un article de National Geographic répond à ces questions et nous vous le présentons ci-après, avec ajout d’une version pdf de son œuvre quelques encarts issus d’autres sources  :

DE ERNEST KOWALCZYK, INSTITUT POLONAIS DE LA CULTURE, MADRID


Copernic est représenté à l’œuvre dans cette peinture du 20e siècle de Jean-Léon Huens, commandée par la National Geographic Society.. PHOTOGRAPHIE DE NATIONAL GEOGRAPHIC CREATIVE/ALAMY/ACI
ZOOM : cliquer l’image

Lorsque nous regardons les portraits de Nicolas Copernic, nous voyons un homme d’âge moyen, rasé de près ; il a des cheveux noirs légèrement ondulés, un nez proéminent, un peu aquilin, et des yeux perçants, au regard déterminé. Dans une galerie de portraits de la Renaissance, rien de particulier ne le distingue à première vue, et nous n’avons pas l’impression de nous trouver devant l’auteur de la théorie révolutionnaire qui a ébranlé les fondements de la science. Qui était l’homme qui a transformé l’idée que l’humanité se faisait de l’univers qui l’entourait ?

ORPHELIN À 10 ANS

Copernic est né le 19 février 1473 dans une famille bourgeoise de Torun. Son père était un commerçant récemment arrivé de Cracovie, capitale du royaume polonais, et sa mère appartenait à une riche famille locale. Torun était l’un des principaux centres urbains du nord de la Pologne, à laquelle il était rattaché depuis 1466. Sa situation sur la Vistule, à un carrefour de routes commerciales, contribuait à la richesse de la ville et de ses habitants.
[…] À 10 ans, le futur astronome perd son père. Dès lors, la figure masculine la plus importante de sa vie sera celle de son oncle maternel, Lukas Watzelrode, qui en 1489 deviendra évêque de Varmie.

Copernic s’inscrit à l’Académie de Cracovie en 1491. C’est la seule université de Pologne et l’une des rares dans cette partie de l’Europe. Fondée en 1364, elle devient célèbre dans la seconde moitié du XVe siècle en tant qu’important centre d’études mathématiques et astronomiques, grâce à une série de professeurs exceptionnels, tels Jean de Glogów, qui calcule la position géographique de Cracovie, ou encore Albert Brudzewski.

C’est un environnement propice à l’enracinement d’un nouveau courant culturel arrivé en Pologne depuis le sud de l’Europe : la Renaissance.

DE LA POLOGNE À L’Italie

Cracovie est alors une ville cosmopolite, dont les visiteurs (marchands, artisans, intellectuels) viennent de toute l’Europe. Le précepteur des fils du monarque est l’humaniste italien Filippo Buonaccorsi, ancien membre de l’Académie romaine, où il était connu sous le surnom de Callimachus. Dans son université passent les hérauts de l’humanisme, et ses imprimeries publient les premiers livres de Pologne. La ferveur intellectuelle de la ville fascine certainement le jeune Nicolas, qui pourtant n’y termine pas ses études.

En 1495, grâce à la protection de son oncle évêque, Copernic est nommé chanoine du chapitre de Frombork, siège de l’évêché de Varmie. Mais Lukas Watzelrode, conscient des talents de son neveu, choisit de l’envoyer étudier le droit à Bologne. Le voyage en Italie, berceau de la culture de la Renaissance, où la modernité dialogue avec l’Antiquité, est la réalisation des rêves de tous les intellectuels de l’époque. Mais pour le futur astronome, c’est autre chose, car un diplôme obtenu dans l’une des plus anciennes et des plus prestigieuses universités européennes est le passeport pour une ascension rapide dans la hiérarchie ecclésiastique et, par conséquent, pour une carrière à la cour royale.

En Italie, le jeune homme de Torun, au lieu de se consacrer à l’étude du droit, continue de s’intéresser aux sciences. Il entre rapidement en contact avec le célèbre astronome bolognais Domenico Novara, qu’il accompagne dans ses observations, davantage comme assistant que comme disciple. En 1500, Copernic se rend à Rome pour participer aux célébrations de l’année du jubilé, et sans doute pour exercer le droit canon dans l’administration papale. Nous savons qu’il y a prononcé une conférence sur l’astronomie. Si Copernic a effectivement parlé d’astronomie dans la Ville éternelle, il ne s’agissait probablement pas d’une présentation officielle, mais plutôt d’une conversation privée, typique à la Renaissance. Peut-être a-t-il présenté les résultats de ses observations, entouré d’un cercle restreint de scientifiques et de connaissances. Toujours est-il qu’il s’agissait d’un fait ponctuel : Copernic n’a plus jamais exprimé en public ses opinions sur l’astronomie.

UN HOMME SANS AMBITION

Le séjour bolognais n’a pas non plus abouti à l’obtention d’un diplôme, comme cela était prévu. Malgré cela, à son retour en Pologne, Nicolas obtient du chapitre de Frombork l’autorisation de retourner en Italie. Il s’engage à y étudier la médecine, une science beaucoup plus empirique et qui correspond certainement mieux au véritable intérêt de Copernic : l’observation de la nature.

En 1501, Nicolas retourne donc en Italie, précisément à Padoue, considérée alors comme la ville par excellence de l’étude des sciences naturelles, et pendant deux ans il se forme à la médecine. Une fois cette période terminée, et après une décennie d’études dans trois centres différents, Copernic, qui a déjà 30 ans, a besoin d’un diplôme officiel. Il l’obtient, étonnamment, dans une quatrième université, celle de Ferrare, où il passe son examen de doctorat le dernier jour de mai 1503, non pas en médecine, mais en droit canon. Enfin, le docteur Copernic peut rentrer en Varmie son devoir accompli, mais aussi avec une immense culture générale et une vaste expérience.

De retour en Pologne, il passe les premières années auprès de son oncle, en qualité de secrétaire et de médecin personnel au château de Lidzbark Warminski, résidence de l’évêque. Copernic accompagne son oncle lors de ses voyages à travers toute la Pologne. Dans l’un de ces voyages, qu’il fait à Cracovie, il publie en 1508 une traduction latine des lettres de l’auteur byzantin Théophylacte Simocatta. Sa version, bien qu’elle révèle des lacunes dans la maîtrise du grec, est un échantillon de ses vastes compétences intellectuelles.

LES YEUX VERS LE FIRMAMENT

Vers 1510, oncle et neveu commencent à s’éloigner l’un de l’autre. Le vieillissant Watzelrode, qui mourra deux ans plus tard, n’apprécie pas la passion scientifique de Copernic et son manque apparent d’ambition pour l’obtention de charges plus importantes. L’astronome quitte alors Lidzbark Warminski et s’installe à Frombork. Il y est nommé premier chancelier, puis administrateur des biens de la cathédrale. Durant la guerre de 1520-1521 entre la Pologne et l’ordre des Chevaliers teutoniques, il dirige la défense du château d’Olsztyn. Pendant toutes ces années, il démontre clairement son dévouement et son utilité au chapitre, au point qu’il est nommé administrateur par intérim du diocèse après le décès de l’un des évêques, au milieu des années 1520. Malgré cela, il ne tentera jamais de suivre les traces de son oncle.

En revanche, nuit après nuit, l’astronome observe le firmament. De son séjour à Olsztyn date une table astronomique qui permet d’observer le mouvement du Soleil, dont les restes sont visibles aujourd’hui sur l’un des murs du cloître du château. À Frombork, il fait construire le pavimentum, une terrasse nivelée sur laquelle il place tous les instruments astronomiques qu’il a fabriqués lui-même. Jusqu’à la fin de sa vie, il notera scrupuleusement les résultats de ses observations, construisant un modèle de plus en plus élaboré de l’univers.

UNE RENCONTRE DÉCISIVE

Nous ne savons pas grand-chose de la vie personnelle de Copernic. Son ami Tiedemann Giese, évêque de Chelmno, le décrit comme un homme peu sociable, plongé dans ses sujets de réflexion. Or, en 1538 apparaît dans sa vie un personnage énigmatique, Anna Schilling, sa gouvernante. Son intimité présumée avec le chanoine sexagénaire devient un sujet de commérage, jusqu’à ce que l’évêque de Varmie, Jean Dantisco, oblige Copernic à l’éloigner de lui. Anna Schilling doit alors quitter Frombork, et Copernic se retrouve de nouveau seul avec ses obligations et ses passions scientifiques.

C’est en 1540 qu’intervient dans la carrière de l’astronome la personne la plus importante pour sa future célébrité : Georg Joachim Rheticus. Depuis une trentaine d’années circulait en Europe, sous forme de copies manuscrites, un bref traité de Copernic, dans lequel celui-ci évoquait (sans fournir de preuves mathématiques) les bases générales de sa théorie héliocentrique, qui plaçait le Soleil au centre de l’univers, la Terre tournant autour de lui. Le texte, intitulé Commentariolus, est devenu célèbre parmi les astronomes. « Toutes les sphères tournent autour du Soleil, qui est au centre d’elles toutes […]. Tout mouvement qui semble se produire dans la sphère des étoiles fixes n’est dû en réalité à aucun mouvement de celle-ci, mais plutôt au mouvement de la Terre », écrit Copernic. »


Copernic observant le ciel depuis sa tour de Frombork. 1873 peinture à l’huile de Jan Matejko. PHOTOGRAPHIE DE BRIDGEMAN, ACI
ZOOM : cliquer l’image

Rheticus veut connaître personnellement l’auteur de cette théorie et apprendre auprès de lui. Quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il découvre que Copernic possède un manuscrit contenant une œuvre beaucoup plus élaborée, remplie d’observations, de calculs et de modèles géométriques. Avec son enthousiasme et appuyé par des amis de l’astronome, dont Tiedemann Giese, Rheticus réussit à convaincre Copernic de l’autoriser à publier la Narratio prima. Le livre, un exposé simplifié des recherches de Nicolas Copernic, paraît à Gdansk en 1540. En 1543, grâce à l’engagement personnel de Rheticus, paraît à Nuremberg la version intégrale de l’ouvrage Des Révolutions des sphères célestes. À ce moment-là, Copernic est déjà moribond, après un accident vasculaire qui l’a terrassé quelques mois plus tôt. Il meurt le 24 mai.

LE LIVRE QUI CONVAINC LES SAVANTS


Exemplaire imprimé de la première édition de De revolutionibus orbium coelestium (1543).
ZOOM : cliquer l’image

Des Révolutions des sphères célestes contestait la théorie de Ptolémée, dominante depuis près de 1 500 ans, selon laquelle le centre du monde était la Terre, tous les corps célestes tournant autour d’elle. Or, les erreurs de la théorie géocentrique étaient de plus en plus évidentes, et Copernic, inspiré par ses propres observations et par quelque auteur antique qui avait envisagé la possibilité que la Terre ne fût pas immobile, offrait une base mathématique solide, dans laquelle il défendait l’idée que le Soleil était le centre de l’univers, et que les planètes tournaient autour de l’astre sur des orbites circulaires. Non seulement la Terre n’est pas le nombril du monde, mais elle est soumise à trois mouvements différents : elle tourne autour du Soleil et sur elle-même, et son axe a une déclinaison angulaire. Pour démontrer tout cela, l’astronome exposait un grand nombre de calculs et de dessins qui illustraient ses idées.

Dans la préface des Révolutions des sphères célestes adressée au pape Paul III, il écrit : « Si cependant il se trouvait des mataiologoi [vains discoureurs] qui, bien qu’ignorant tout des mathématiques, se permettaient néanmoins de juger de ces choses et, à cause de quelque passage de l’Écriture malignement détourné de son sens, osaient blâmer et attaquer mon ouvrage ; de ceux-là je ne me soucie aucunement, et ceci jusqu’à mépriser leur jugement comme téméraire. […] Les choses mathématiques s’écrivent pour les mathématiciens, auxquels, si mon opinion ne me trompe, ces miens travaux paraîtront contribuer à la gloire de la République ecclésiastique dont Sa Sainteté occupe […] le principat. »

Nicolas Copernic avait raison tant dans sa vision de l’univers que dans les réactions vis-à-vis de son travail. Des Révolutions des sphères célestes a subi les attaques de personnes inexpérimentées, mais a aussi fasciné les mathématiciens et les astronomes. Galilée, partisan convaincu de l’héliocentrisme, déclarait qu’il ne connaissait personne qui, l’ayant lu, continuât à défendre la théorie géocentrique. Le scientifique italien a fait face à un procès pour hérésie, pour avoir défendu les théories coperniciennes interdites depuis 1616. Galilée sera reconnu coupable par le tribunal de l’Inquisition, mais il ne doute pas de la théorie héliocentrique lorsque, après s’être rétracté, il déclare : « Et pourtant, elle tourne.

Cet article a initialement paru dans le magazine National Geographic Histoire et Civilisations
National Geographic

Des Révolutions
des Orbes Célestes

Traduction avec introduction et notes (pdf) ICI
par A. Koyré
Directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études
1934

Table des matières


ZOOM : cliquer l’image


Série France Culture (Radio France) « Sur les traces de Copernic à Cracovie »

Dans ces trois épisodes de 1978, extraits de l’émission "Un Homme, une ville", Nicolas Skrotzky revient avec l’historien de l’astronomie Jean-Pierre Verdet sur les prémices de l’œuvre révolutionnaire de Copernic, dont l’université de Cracovie constitue le berceau, à la toute fin du XVe siècle.

Porté par Nicolas Copernic (1473-1543), l’héliocentrisme, théorie selon laquelle le soleil est au centre de l’univers, sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel géocentriste du 15e siècle. Mais avant de révolutionner la façon dont l’homme se pense dans l’univers, Copernic était étudiant à l’université de Cracovie, un environnement académique en pleine ébullition. En 1978, Nicolas Skrotzky partait donc en Pologne sur les pas de l’autre Nicolas, Copernic, et sur la Cracovie qu’il fréquenta. Une série en trois épisodes, en compagnie de Jean-Pierre Verdet, historien et auteur de Aux Origines du monde, une histoire de la cosmogonie.

Episode 1/3 Sur les traces de Copernic à Cracovie

Mardi 23 mai 2023


Nicolas Copernic (Nicolaus Copernicus, 1473-1543), astronome polonais, observant une éclipse de lune à Rome. d’après "La Ciencia y sus Hombres". par Louis Figuier, Barcelona 1881. ©AFP - © Leemage

ÉCOUTER (54 MIN)

Dans son ouvrage Des révolutions des sphères célestes, publié l’année de sa mort en 1543, Copernic proposait un nouvel ordonnancement dans lequel le soleil, et non plus la terre, occupait le centre de l’univers. Mais qui était l’auteur de cette théorie révolutionnaire ?

Dans cette série en trois épisodes de l’émission Un homme, une ville, Nicolas Skrotzky enquêtait sur le savant à Cracovie, ville où il fit ses études à la toute fin du XVe siècle. Avec Jean-Pierre Verdet, historien de l’astronomie, il éclairait le contexte dans lequel Copernic donna naissance à sa théorie, et racontait parallèlement l’histoire de la ville. L’astronome polonaise Grozyna Robinska rappelait les grandes dates de l’astronomie polonaise et évoquait les travaux de Copernic à Cracovie, sa représentation du cosmos et ses réflexions à partir des théories de Ptolémée.

EPISODE 2/3 Aux origines de la pensée de Copernic à Cracovie

Mercredi 24 mai 2023


Université Collegium Maius Cracovie. . - By Lestat (Jan Mehlich) CC, via wikipédia

ÉCOUTER (49 MIN)

Dans ce deuxième épisode de l’émission "Un homme, une ville" consacrée à Copernic, on se promène dans l’université de Cracovie fréquentée par Nicolas Copernic à la fin du XVe siècle.

Avec
• Jean-Pierre Verdet

Nicolas Copernic établissait dans son ouvrage Des révolutions des sphères célestes, publié l’année de sa mort en 1543, que la terre tournait, comme d’autres planètes, autour du soleil posé comme immobile au centre du monde. La terre était ainsi délogée de la position centrale qu’elle avait occupée dans les conceptions aristotélicienne et ptoléméenne qui avaient jusque là prévalu.

Ce livre si fondamental dans l’histoire des sciences ne fut publié dans une édition critique en français qu’en 2015 aux Belles Lettres. L’entreprise de traduction avait commencé quarante ans plus tôt, menée entre autres par l’historien de l’astronomie Jean-Pierre Verdet. Ce dernier servait de guide dans l’émission "Un homme, une ville" consacrée à Copernic en 1978, une série en trois épisodes intitulée "Sur les traces de Copernic à Cracovie". Le deuxième volet nous emmenait à l’université de Cracovie fréquentée par Nicolas Copernic à la fin du XVe siècle.

EPISODE 3 -Le mystère Copernic

ÉCOUTER (50 MIN)

Troisième et dernier épisode de l’émission "Un homme, une ville" consacrée à Copernic en 1978. Nicolas Skrotzky et Jean-Pierre Verdet arpentent les bibliothèques et musées de Cracovie, à la recherche de manuscrits et lettres sur le grand astronome qui fut aussi médecin et chanoine.

Avec
• Jean-Pierre Verdet

Un mystère entoure l’existence de Nicolas Copernic. Comment un homme a-t-il pu renverser quinze siècles d’astronomie en délogeant la terre du centre du monde au profit du soleil ? De quelle façon, alors qu’il fut aussi chanoine et médecin, se consacra-t-il à ses travaux astronomiques dont la portée fut littéralement renversante. C’est pour donner quelques pistes de réponses à ces questions qu’en 1978 Nicolas Skrotzky partait sur les traces de Copernic à Cracovie pour trois émissions de la série "Un homme, une ville". Dans le dernier volet, avec l’astronome Jean-Pierre Verdet, il menait l’enquête dans les musées et bibliothèques de la ville à la recherche des manuscrits et des lettres pouvant nous renseigner sur la vie de ce personnage fascinant.

• Production : Nicolas Skrotzky
• Un homme, une ville - Sur les traces de Copernic à Cracovie 3/3 (1ère diffusion : 02/08/1978)
• Archive Ina-Radio France

France Culture (radiofrance.fr)

VOIR AUSSI :
Périple polonais, Episode II - "le capitaine Charles de Gaulle en Pologne"
Périple polonais, Episode IIi - "Napoléon en Pologne : histoire d’amour, Histoire tout court"

oOo

Un message, un commentaire ?

Ce forum est modéré. Votre contribution apparaîtra après validation par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
  • NOM (obligatoire)
  • EMAIL (souhaitable)
Titre

RACCOURCIS SPIP : {{{Titre}}} {{gras}}, {iitalique}, {{ {gras et italique} }}, [LIEN->URL]

Ajouter un document