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Les cahiers de Tinbad N°10 : Shakespeare et plus

D 19 janvier 2021     C 1 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

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Dans ce numéro desCahiers de Tinbad, on rend hommage à William Shakespeare, avec un ensemble de 4 textes, dont une remarquable étude des Sonnets par le poète-critique Claude Minière ; on publie de bonnes feuilles, non traduites tant c’est dommageable, mais commentées, du chef-d’œuvre de William Gaddis, Agapē Agape ; donnons à relire un texte essentiel d’ Ernest Hello sur ce que devrait être « La Critique », ainsi qu’une nouvelle traduction inédite et intégrale de l’Entretien avec la Paris Review de William Faulkner ; et enfin republions la dernière lettre d’Antoine de Saint-Exupéry, de juillet 44, sorte de testament spirituel de l’aviateur-écrivain. Guillaume Basquin, de son côté, s’est penché sur ce qui pourrait être le « plus grand » livre de Richard Millet, celui où il a littéralement mis sa peau d’écrivain sur la table : La Confession négative.

Nota : Une lecture par jean-Hugues Larché de "Danse avec Soutine" (extrait) et commentaires avait été publiée sur pileface ICI et l’entretien à Paris Review a été publié ici sous le titre : William Faulkner : “Comment je suis devenu écrivain”.


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1 Messages

  • Albert Gauvin | 11 décembre 2020 - 12:16 1

    La parole à venir

    La revue de Guillaume Bas­quin tient désor­mais dans l’univers de la revue le rôle qu’occupèrent “Tel Quel” et “Change” en leur temps. Certes, le monde des revues n’est plus aussi flam­boyant et reconnu qu’il ne le fut dans le siècle der­nier.
    Mais “Tin­bad” retrouve une éco­no­mie idéale. Existe une thé­ma­tique de base (Sha­kes­peare ici) et aussi des digres­sions intempestives qui tra­versent divers champs et espaces de création.

    La revue fait appel à des voix qui furent pré­sentes dans ce qui fut l’avant-garde (Minière) mais sur­tout prend notre temps et son idéo­lo­gie à rebrousse-poil. Existent là des réha­bi­li­ta­tions des rabroués de l’histoire lit­té­raire.
    Non seule­ment avec la repu­bli­ca­tion d’un superbe entre­tien de Faulk­ner mais avec celle d’une lettre tes­ta­men­taire de Saint Exupéry. S’y ajoute la revi­si­ta­tion — au sens pre­mier du terme — de Richard Millet par Bas­quin lui même dans un texte superbe, cir­cons­tan­cié et tout en finesse.

    La pein­ture n’est pas oubliée. Sou­tine est rééva­lué dans ses gestes sal­va­teurs créa­teurs d’étranges fan­tômes. Fou­jita sort des spé­cu­la­tions oiseuses de Dagen remis ici à sa juste place — c’est-à-dire pas très hautes. Quant à Tris­tan Félix et Cauda, ils pour­suivent ici leurs vati­ci­na­tions faus­se­ment far­cesques par leur men­tir vrai là où “queue entre les jambes Dieu se gratte le ciel”. Que deman­dez de plus ?

    Néan­moins, la revue ne s’arrête pas en si bon che­min : de la comé­die sexuelle du pou­voir selon Sha­kes­peare révi­sée par Rachet au bon (ou plu­tôt) mau­vais usage de la cri­tique par Ernest Hello.
    L’auteur rap­pelle qu’elle glo­ri­fie le plus sou­vent le médiocre dans ses “enthou­siasmes offi­ciels” en oubliant de par­ler de ce qui bouge, à savoir et entre autres de ce que les édi­tions “Tin­bad” proposent.

    Mais les mou­ve­ments de la revue inquiètent pro­ba­ble­ment ceux qui ont trans­formé la réelle défense de ce qui remue en une sacralisa­tion des “niai­se­ries accou­tu­mées et des timides inep­ties”. Ici, à l’inverse, les sot­tises n’existent pas et les auteurs réunis cherchent dans le passé (Rim­baud com­pris) comme le pré­sent la parole à venir.
    Celle qui répond au réel comme aux grands aînés de manière aussi brillante qu’eux.

    Des idées naissent de telles magies.

    jean-paul gavard-perret, leliteraire.com.