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Les Etats Unis et Israël quittent l’UNESCO – Audrey Azoulay élue à sa tête

D 14 octobre 2017     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Après les Etats-Unis, Israël annonce se retirer de l’Unesco

LeJournaldesArts.fr (avec AFP)

Israël a annoncé jeudi [12 octobre 2017] se retirer de l’Unesco comme les Etats-Unis à cause du parti pris anti-israélien, selon lui, de l’organisation onusienne devenue un « théâtre de l’absurde ».
Crédit : Journal des Arts

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Audrey Azoulay, nouvelle directrice d’une Unesco... qu’elle devra sauver de la faillite

Par Paul Loubière
Challenges, le 14.10.2017

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Audrey Azoulay, ex-ministre de la Culture,
le 9 mai 2016 à Paris. (C) AFP
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L’ancienne ministre de la Culture de François Hollande vient d’être élue à la tête de l’organisation onusienne. Cette nomination intervient juste au moment où les Etats-Unis annoncent leur retrait en laissant 542 millions de dollars d’impayés. Faute de financement, l’Unesco risque d’être en cessation de paiement d’ici la fin de l’année.

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Audrey Azoulay, ancienne ministre de la Culture du président Hollande vient d’être élue directrice générale de l’Unesco par 30 voix contre 28 à Hamad bin Abdulaziz Al-Kawari, le candidat qatari.

l’UNESCO
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L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (en anglais United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, UNESCO) est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations unies créée le 16 novembre 1945 à la suite des dégâts et des massacres de la Seconde Guerre mondiale.

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Elle a pour objectif selon son acte constitutif de « contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations unies reconnaît à tous les peuples »

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L’élection a été très mouvementée : il a fallu pas moins de 4 tours de scrutin pour départager les candidats. Audrey Azoulay a finalement été soutenue par l’Egypte dont la candidate avait été éliminée en début d’après-midi. Le Caire a néanmoins demandé à l’Unesco, dont le siège est à Paris, "la vérification des violations détectées tout au long du processus électoral", selon un porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères. Le candidat qatari ne faisait pas l’unanimité parmi les pays arabes qui ont rompu cette année leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l’accusant de soutenir des groupes extrémistes et de s’être rapproché de l’Iran.

La nouvelle secrétaire générale aura fort à faire. La vénérable institution est en crise. Les Etats-Unis et Israël ont annoncé qu’ils quittaient l’organisation en raison de son attitude qu’ils jugent anti-israélienne. Ce retrait de Washington risque d’entraîner une grave crise financière pour l’institution. Les Etats-Unis laissent en effet un arriéré de 542 millions de dollars de cotisations impayées. Ce n’est pas la première fois que les Etats-Unis prennent une telle décision. Ronald Reagan avait déjà quitté l’organisation dans les années 80 et les Etats-Unis n’étaient revenus que deux décennies plus tard sous l’administration Bush. En 2011, les Etats-Unis avait de nouveau coupé les fonds, après que l’Unesco a accueilli la Palestine comme état-membre.

D’autres pays rechignent également à payer leur quote-part, comme le Japon qui a cessé de payer en 2016 après l’inscription du massacre de Nankin au Registre de la mémoire du monde. Il est à ce jour débiteur de 31 millions de dollars. L’Arabie Saoudite, de son côté, a une dette de 1,933 million, l’Iran de 2,34 millions, le Royaume Uni de 14,5 millions, moins toutefois que le Brésil (23 millions). En tout 13 pays doivent plus d’un million de dollars, ce qui représente 99% des sommes dues à l’Unesco. A eux seuls, les Etats-Unis sont responsables de 83% de la dette des Etats-membres. L’Unesco doit faire face à 650 millions d’arriérés que les Etats-membres n’ont pas réglés, soit quasiment l’équivalent de son budget annuel. " Si les Etats-Unis, le Japon et la Grande Bretagne ne paient pas leur quote-part, explique un membre, l’Unesco ne pourra pas payer les salaires du personnel d’ici la fin de l’année. "

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La mission impossible d’Audrey Azoulay

L’une des tâches d’Audrey Azoulay sera de restaurer la crédibilité de l’organisation et de ramener les Etats-Unis parmi les contributeurs. Le contexte juridique des Etats-Unis risque de transformer cette tâche en mission impossible. Une loi américaine précise en effet : "No funds authorized to be appropriated by this Act or any other Act shall be available for the United Nations or any specialized agency thereof which accords the Palestine Liberation Organization the same standing as member states". En clair, "le président américain ne peut pas financer de quelque façon que ce soit une organisation internationale qui reconnaît la Palestine ou l’OLP comme un Etat-membre". En 2011, quand les Etats-Unis ont coupé les fonds à l’Unesco, ce n’était pas nécessairement la volonté du président Barack Obama. Ce dernier n’a fait que suivre la loi. Faute d’un changement législatif, il est donc peu probable que les Etats-Unis s’acquittent prochainement de leur dette.

La situation financière de l’organisation risque de ne pas s’améliorer. D’autant plus que Berlin, dès l’annonce des résultats, a appelé de ses vœux à "une Unesco forte". Mais le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, avait également rappelé auparavant que le gouvernement allemand "critiquait aussi depuis quelque temps la politisation (du) travail très important" effectué par l’Unesco, "par certains membres". "Nous attendons que cette nouvelle personne à la tête mène les réformes de l’organisation", a-t-il ajouté. Une façon de mettre en garde la nouvelle présidence contre toute nouvelle prise de position politique de l’organisation.

Crédit : Challenges


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