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Walter Benjamin, une gauche “à contre-courant”

D 29 décembre 2013     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Dans Médium, son nouveau roman, pour lequel La Règle du Jeu va bientôt le recevoir, Philippe Sollers écrit : « La vraie révolution, aujourd’hui, c’est de ne pas désespérer, mais d’aimer, de croire et de s’évader ». On peut sourire de ce programme. On peut, si l’on a l’esprit façonné par la militance, juger ses ambitions minimalistes, déplorer son infra-politisme. Mais voilà : Sollers, c’est son audace, revisite, le temps d’une escapade vénitienne, l’hésitation entre l’esthétique et l’éthique, l’art et l’engagement. Ou, si l’on préfère : l’hésitation entre le temps suspendu de la “durée pure” (aimer, croire, s’évader…) et l’effort pour changer le monde.
Et ce débat, ce tiraillement qui a mû tout le XXe siècle dans l’impatience puis l’assèchement de ses avant-gardes -– ce dilemme, donc, qui rebondit aujourd’hui sous la plume de notre Casanova national, a été, avant lui, pris en charge par un penseur allemand qui s’éprouvait à gauche et même à l’extrême gauche, Walter Benjamin (1892-1940), comme en témoigne le passionnant Cahier de l’Herne qui lui est consacré. laregledujeu.org