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art press 500

Millet, Rachet, Basquin, Sollers

D 24 mai 2022     A par Albert Gauvin - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook



Vous n’êtes pas obligés de me croire, mais j’ai tous les numéros d’artpress depuis sa création en décembre 1972. Ça commence à prendre de la place dans les rayons de la bibliothèque ! Cliquez sur artpress et vous verrez qu’il y en a quelques traces sur Pileface. Pas moins de 80 articles s’y réfèrent (sans compter les notes et les oublis). Ils concernent essentiellement les « sujets » (les auteurs ou les thèmes) que ce site — Pileface — a vocation (ou le goût) de traiter. En attendant le 50e anniversaire de la revue, voilà que le numéro 500 est sorti... Laissons d’abord la parole à la maîtresse des lieux, Catherine Millet, qui, en preview (la revue est bilingue), a mis en ligne son dernier édito. Et, comme je sais, de source sûre, que certains de leurs rédacteurs nous suivent attentivement, on ne m’en voudra pas de pirater sans vergogne quelques articles qui ont trait à l’actualité littéraire récente et que, bien entendu, on ne pourra pas lire ailleurs, ceux, recto-verso, d’Olivier Rachet sur L’histoire splendide de Guillaume Basquin et sur Graal de Philippe Sollers... Achetez le numéro (voici le sommaire) : vous y lirez aussi, entre autres pépites, une remarquable interview de René de Ceccattty sur Pier Paolo Pasolini, cinéaste de poésie — PPP à propos duquel Jacques Henric rappelle qu’il faut voir le film de Ludwig Trovato, tourné en 1984, Pasolini , la langue du désir, projeté à Reims dans sa version longue et visible, bien sûr, sur Pileface dans sa version courte.

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Édito en avant-première, artpress n°500, juin 2022, p. 5.

En 2022, plus précisément en décembre, notre revue fête ses 50 ans. Mais auparavant, hasard du calendrier, le artpress 500 (!) est à paraître le 24 mai prochain. En avant-première de ce numéro de juin pas tout à fait comme les autres, nous vous proposons son édito par Catherine Millet qui, en quelque sorte, annonce la couleur.

Les critiques d’art s’expliquent

par Catherine Millet

Ça s’est installé comme ça au fil du temps  : tous les cent numéros, nous suspendons le cours de ce temps qui s’accélère pour nous asseoir autour d’une table, faire le point, débattre. Pour l’édification des lecteurs, et de nos collaborateurs, qui ne pouvaient pas nous lire en 1986 (!), rappelons que le débat du n°100 s’intitulait “De la mort de l’art à la mode de l’art et comment s’en sortir”. On ajoutera, n’est-ce pas, que les recettes pour s’en sortir sont toujours bonnes à prendre. Dans le n°200 (1995), il était question de “l’art, entre panne de mémoire et plein d’État”. On mesurera à quel point, depuis, la mémoire a ressurgi, bousculée par les enjeux idéologiques d’aujourd’hui, et que si l’État fait beaucoup moins le plein dans le domaine culturel, c’est à un trop-plein de marché de l’art dérégulé que nous sommes confrontés. Dans ce même numéro 200, Philippe Muray commençait son intervention en citant Nietzsche  : “L’art des artistes doit un jour disparaître, entièrement absorbé dans le besoin de fête des hommes  : l’artiste retiré à l’écart et exposant ses œuvres aura disparu.” J’écris ces lignes au moment où s’ouvre la fête à Venise qui s’appelle la Biennale.
Donc, le temps était venu de dire comment la revue se débrouillait depuis cinq cents numéros, d’une génération à l’autre et entre générations, entre mort, mode, mémoire et marché de l’art. Le critique d’art n’est certainement pas celui qui est le plus en vue actuellement dans le système de l’art contemporain, mais il est toujours celui qui se trouve en première ligne lorsqu’il s’agit de répondre aux questions du public  : comment se repère-t-on dans le foisonnement de la création contemporaine (et conséquemment, dans le chaos des foires d’art)  ? Qu’est-ce qui guide les choix, quels sont les critères  ? Et puis il est celui qu’on vient chercher quand le système ne se contente plus de plus-value tout court, mais qu’il a besoin d’un peu de plus-value symbolique. Voilà pourquoi ce cinquième débat made in artpress parle de notre propre travail, de nos motivations, de nos méthodes, de nos difficultés et de nos satisfactions… À nos lecteurs fidèles, nous devions bien ces quelques explications. De plus, nous n’avons pas voulu ignorer le rôle des nouveaux modes de diffusion permis par internet, c’est la raison pour laquelle, nous avons interrogé Charlotte Frost, auteur d’un livre sur la critique d’art online.
Ce qui personnellement me frappe à la lecture de la discussion qui a réuni plusieurs proches collaborateurs d’artpress d’âges et d’horizons divers, c’est que d’emblée, spontanément, s’est imposé le thème de l’écriture. La critique d’art est une pratique de l’écriture, une pratique qui admet différents régimes selon le support auquel elle est destinée, une pratique qui par son exigence même force ce spectateur qu’est d’abord le critique à aller au plus profond de ses réactions et à mobiliser le mieux possible ses connaissances. Au choix des artistes et des œuvres doit s’articuler le choix des mots pour les faire connaître et surtout comprendre. Car le temps de l’écriture n’est pas le temps de la communication et des médias, il est le temps de la pensée, et la pensée prend son temps.
Le temps de réaliser 500 numéros et de fêter bientôt son 50e anniversaire…

Catherine Millet

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art press 500, p. 93.
ZOOM : cliquer sur l’image.
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LIRE AUSSI : L’histoire splendide de Guillaume Basquin.

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art press 500, p. 94.
ZOOM : cliquer sur l’image.
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Il y a bien d’autres choses à lire sur le blog d’Olivier Rachet.

LIRE AUSSI nos articles sur GRAAL.

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