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Routes de la soie : Le cheval de Troie chinois progresse

Pakistan : un nouveau raccourci vers l’Occident

D 22 juillet 2019     A par Viktor Kirtov - C 1 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


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Nous ajoutons à l’article « Le cheval de Troie chinois s’introduit en Italie » publié le 22 mars 2019, un nouveau chapitre : « Dernière avancée : La Chine s’offre un raccourci vers l’Occident » qui devient la partie 1 du nouvel article enrichi. L’actualité de la Chine, c’est non seulement ses vélléités dans l’Espace, ses conquêtes technologiques dans le domaine des télécommunications 5G avec Huawei , c’est aussi le développement terrestre et maritime des Nouvelles Routes de la Soie, dont nous vous rendons compte périodiquement. Le Dragon chinois trace inexorablement sa voie.

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PARTIE 1 - ROUTES DE LA SOIE : LA CHINE S’OFFRE UN RACCOURCI VERS L’OCCIDENT
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TF1 JT 20H, 14 juillet 2019 - Avec des investissements pharaoniques au Pakistan, la Chine du président Xi Jinping s’offre une ouverture directe sur les mers occidentales, le golfe d’Oman, l’est du continent africain et la Méditerranée.
Le projet des routes de la soie redessine la carte du monde en nous rapprochant de l’empire du milieu. Au Pakistan, les Chinois sont en train de construire un tronçon qui va leur donner accès à la mer d’Arabie, à Gwadar. Un corridor aux enjeux énormes, car à partir de ce point, les chemins sont raccourcis vers les marchés européens et africains.

Ce sujet a été diffusé dans le journal télévisé de 20H du 14/07/2019 présenté par Anne-Claire Coudray sur TF1.

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PARTIE 2 : LE CHEVAL DE TROIE CHINOIS EN ITALIE
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Le cheval de Troie chinois emprunte les « Nouvelles Routes de la Soie », ou initiative « Belt and Road » (BRI, selon le sigle anglais). le grand projet de Xi Jinping pour établir sa suprématie mondiale. L’Europe jusque-là réticente est en train de céder au dragon chinois, par son nouveau talon d’Achille, la botte italienne. Dans la visée chinoise, le port de Trieste et aussi celui de Gênes.

À l’occasion du périple européen Italie-Monaco-France, de 6 jours, du président chinois Xi Jinping, l’Italie doit devenir, vendredi 22 mars 2019, le premier pays du G7 à soutenir officiellement le controversé programme d’investissement chinois des nouvelles routes de la soie. Une initiative qui inquiète aussi bien les États-Unis que le FMI ou l’Union européenne qui y voient une stratégie de la Chine pour étendre son influence à l’Ouest, en particulier dans les pays fortement endettés. L’Italie dont la dette publique est la plus élevée de la zone euro, après la Grèce, va-t-elle ainsi devenir le cheval de Troie de la Chine ? C’est la question qui anime les débats en Italie et en Europe. D’autant que la Chine s’est déjà appropriée certains des fleurons italiens, de Pirelli aux yachts Ferretti en passant par l’Inter de Milan.

L’Italie rejoint la route de la soie

Chaque matin , Nicolas Barré fait le point sur une question d’ actualité économique . Emission du 7 mars 2019 :.

L’Italie est-elle en train de devenir la meilleure alliée de la Chine en Europe ? Elle s’apprête à ouvrir grand ses portes aux investisseurs chinois, et donc à leur donner accès au marché européen.

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L’Italie s’apprête à rejoindre le fameux grand programme de route de la soie chinois. Le président chinois Xi Jinping se rendra à Rome le 22 mars, un accord pourrait être signé à ce moment-là. Le programme de route de la soie c’est un projet planétaire de routes maritimes et terrestres financé par Pékin et qui doit permettre à la Chine de dessiner la carte de son influence mondiale. Pékin a déjà enrôlé 80 pays en Asie, au Proche Orient et en Afrique dans ce projet en construisant des infrastructures dans ces pays, sur fonds chinois et en faisant exclusivement travailler des entreprises chinoises. Les Américains, qui s’en inquiètent, parlent de diplomatie des infrastructures. C’est une sorte de plan Marshall à l’échelle du monde, à l’échelle des ambitions du régime chinois.

Il manquait donc un pays européen dans le paysage

Il y en a déjà, mais ce sont des pays de l’Est de l’Europe. Avec l’Italie, la Chine décrocherait pour la première fois un pays du G7 et un membre fondateur de l’Union européenne. Washington et Bruxelles s’en inquiètent car le but évident des Chinois, c’est l’accès au marché européen. L’Italie est un cheval de Troie formidable. Remarquons d’ailleurs que ce pays dirigé par une coalition populiste qui s’est faite élire en promettant de protéger les frontières ferait exactement contraire. La star du gouvernement italien, Matteo Salvini (l’allié de Marine Le Pen), n’est pas à une contradiction près. Les mêmes qui accusent Bruxelles de ne pas assez défendre les intérêts européens font les yeux doux à la Chine.

Bruxelles s’en inquiète

À juste titre car ce n’est pas la première alerte. L’Italie de Salvini est le seul pays européen à ne pas avoir approuvé le projet européen, poussé par la France et l’Allemagne, de contrôle des investissements étrangers en Europe. Contrôle qui vise notamment les prises de contrôle de pépites européennes par des capitaux chinois. La Chine a déjà acheté le port du Pirée en Grèce, elle a acheté une banque au Luxembourg ce qui lui donne accès à tout le marché bancaire européen et pris le contrôle de l’EDF portugais. Mais avec l’Italie, elle pousse ses pions beaucoup plus loin, avec la complicité d’un gouvernement populiste qui se moque des intérêts des Européens.

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Un porte-conteneurs chinois en transit dans le port de Gênes, en Italie. / Xavier Testelin/Divergence
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Le brief éco. Nouvelles routes de la soie : la Chine veut-elle la peau de l’Europe ?

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Ces "nouvelles Routes de la soie" représentent un vaste programme lancé par la Chine en 2013. Il porte sur le financement d’infrastructures terrestres et maritimes vers le reste de l’Asie, l’Europe et l’Afrique pour plus de 1000 milliards de dollars (quelque 880 milliards d’euros). Ce projet a nécessité la création d’une banque d’envergure mondiale ancrée en Chine. L’objectif de Pékin est d’ouvrir de nouvelles voies pour relier encore plus rapidement entre elles les grandes économies mondiales, pour affirmer sa puissance face aux Etats-Unis avec qui elle est en guerre commerciale. À travers ces routes maritimes, la Chine veut aussi trouver des débouchés pour son industrie.

Pourquoi le sujet fait polémique

Lors de sa visite à Rome à partir de jeudi 21 mars, le président chinois Xi Jinping doit signer avec les autorités politiques italiennes un accord qui donne à l’Italie un statut particulier de partenaire commercial. L’Italie sera alors le premier pays membre du G7 à signer ce type d’accord. Rome est accusée d’ouvrir une brèche en Europe car, en vertu des traités européens, les décisions de ce genre doivent être prises par la Commission européenne et non indépendamment par les États membres de l’Union. La Commission voit dans cet accord le cheval de Troie de la Chine pour sa suprématie politique et commerciale.

La Chine est déjà présente en Europe ?

La Chine est propriétaire du port du Pirée en Grèce, elle est très présente au Portugal avec des positions acquises dans l’immobilier, la production d’électricité nationale, les transports aériens, etc. La tactique de Pékin est très claire : elle aide ses partenaires à construire des ports, par exemple. Elle leur prête l’argent et pose des conditions de remboursement telles que les Etats concernés peuvent difficilement rembourser. En cas de non-respect des clauses, la Chine devient propriétaire des infrastructures. Certains y voient des contrats léonins mais cet argument est rejeté par d’autres économistes, estimant que face à la puissance américaine, l’Europe a tout intérêt à considérer la Chine comme un puissant allié. Voilà donc le contexte dans lequel Xi Jinping arrive en Europe. Un climat alourdi par le dossier Huawei : l’équipementier télécom chinois, qui intéresse certains États pour l’installation de l’internet 5G, est accusé d’utiliser son matériel pour permettre au pouvoir communiste chinois d’espionner les grandes nations occidentales. Ne manque plus que le générique et on a un vrai film à suspense.

publié le 21/03/2019

Pékin veut faire de Trieste l’un des points d’entrée en Europe des « nouvelles routes de la soie »

Chaque jour, Axel de Tarlé (Europe 1) fait un point sur l’économie.

Le président Chinois (Xi Jinping) est arrivé jeudi 22 mars en Italie pour signer une série de contrats d’infrastructure.
Beaucoup s’inquiètent de l’entrisme des Chinois en Europe.


Xi Jinping lors d’une conférence de presse à Pékin sur la nouvelle route de la soie, le 15 mai 2017.
PHOTO / JASON LEE / REUTERS - ZOOM : cliquer l’image
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Xi Jinping va signer aujourd’hui des contrats de coopération avec le port de Gènes, de Triestre.
C’est tout le projet chinois des "routes de la soie" qui consiste à financer des gigantesques travaux d’infrastructures depuis la Chine, jusqu’en Europe pour acheminer toujours plus de produits Chinois en Europe.
La Chine possède déjà le port de Pirée à Athènes mais là, avec l’Italie, elle entre de plein pieds en Europe. Cela inquiète beaucoup de monde qui voit une menace en la Chine.

En France par exemple, on s’apprête à vendre les Chantiers de l’Atlantique à l’italien Fincantieri sauf qu’il est lui-même en train de se rapprocher de la Chine. Il a signé une co-entreprise avec la région de Shanghai.

Cette influence chinoise va très loin. La Chine a signé des partenariats de développement économique avec de nombreux pays d’Europe Centrale comme la Pologne, la Hongrie, la Croatie mais aussi la Grèce.
Du coup, ces pays sont un peu le cheval de Troie de la Chine en Europe. En 2017 par exemple, la Grèce s’était opposée à la diffusion d’un communiqué dénonçant les violations des Droits de l’homme en Chine.

La Chine a des relais d’influence en Europe et cela inquiète jusqu’aux Américains qui interviennent carrément au Portugal pour s’opposer au rachat de l’EDF portugais par les Chinois. Les Américains expliquent que l’électricité c’est stratégique et qu’un pays souverain ne doit pas vendre sa compagnie d’électricité à une puissance étrangère, surtout quand il s’agit de la Chine.

Crédit : www.europe1

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Le « cheval de Trieste »
Malgré les mises en garde de la Maison Blanche et des partenaires européens de l’Italie, la Chambre des députés a voté en faveur de l’accord.

Par Jérôme Gautheret. Publié le 20/03/2019

PORT DE TRIESTE. Certes, les travaux ne sont pas finis, mais cela commence à prendre forme. Sur cette plate-forme artificielle de 12 hectares, dont 8 gagnés sur la mer, le gros œuvre tire à sa fin. D’ici à la fin de l’année, ou au plus tard début 2020, un nouveau terminal va voir le jour au sud du port de Trieste, à deux pas de la frontière slovène.

Dans quelques mois, une société chinoise devrait en assurer, au moins partiellement, l’exploitation. Cette perspective, couplée à la volonté de faire de Trieste un des débouchés des « nouvelles routes de la soie » voulues par le président Xi Jinping, a provoqué en Italie – et au-delà – une émotion à la hauteur de l’enjeu. L’accord, négocié depuis plusieurs mois, doit être une des premières annonces concrètes accompagnant la signature d’un mémorandum d’entente entre Rome et Pékin.

Lancés en 2016, les travaux du terminal étaient titanesques : des centaines de piliers ont été plantés dans la mer, avant d’être reliés entre eux pour soutenir des dalles de béton. Sur le chantier, on ne peut s’empêcher de faire remarquer que pour l’heure, les coûts (140 millions d’euros, dépollution des sols compris) et les délais sont tenus, ce qui n’est pas forcément conforme aux habitudes italiennes. Et dans les bureaux des ingénieurs, on déploie les plans mirobolants d’extensions futures.

« Il s’agit uniquement de concessions… »
Lundi 18mars, Trieste a célébré les 300 ans de l’octroi à la ville, par l’empereur Charles VI de Habsbourg, du statut de port franc, qui lui a assuré un décollage immédiat et deux siècles de prospérité, jusqu’à la première guerre mondiale. Certes, le XXe siècle est passé par là, et il a été nettement moins favorable au port adriatique, mais depuis quelques années, Trieste vit à l’heure d’une véritable renaissance. Le nouveau terminal en chantier est le symbole le plus éclatant de cette embellie.

De Pirelli au Milan AC, l’Italie a accueilli ces dernières années de nombreux investissements chinois. Mais avec le projet des « routes de la soie », la perspective est différente, car il est au moins autant question de géopolitique que d’économie.

Malgré les mises en gardes de la Maison Blanche et des partenaires européens de l’Italie, après plusieurs jours de tensions à l’intérieur de la majorité, la Chambre des députés a voté en faveur de l’accord entre Rome et Pékin, mardi, par 282 voix contre 227.«  Le port continue à appartenir au domaine public, et il s’agit uniquement de concessions, qui peuvent toujours être dénoncées. » assure le président de l’autorité portuaire de Trieste, Zeno D’Agostino

Crédit : www.lemonde.fr/international/

Questions à Jean-Paul Tchang, économiste et cofondateur de La lettre de Chine, newsletter mensuelle autour de l’économie, la diplomatie et l’industrie chinoise.

Dans un entretien mesuré, Jean-Paul Tchang se fait aussi le défenseur du point de vue chinois. L’extrait qui suit est cependant édifiant :

Trieste point d’entrée en Europe, mais aussi "zone industrielle de transformation" pour que "des produits chinois puissent devenir des produits made in Italy"

Autrement dit, comme il existe des paradis fiscaux pour "blanchir" l’argent d’origine trop marquée, les concessions chinoises pour des ports européens deviennent aussi des lieux de "blanchiment" de l’origine chinoise des produits. Assemblage de produits arrivés en pièces détachées, reconditionnement, étiquetage aux couleurs européennes.

Dans cette concession les italiens voient un moyen de redonner des couleurs au pavillon jadis glorieux de Trieste en comblant le retard pris sur l’Allemagne, l’Angleterre et la France en matière d’exportation de produits vis à vis de la Chine.

Reste que concéder un port, constitue de facto, un abandon de souveraineté. Concédé librement sans besoin d’utiliser la force. Les Chinois sont passés maîtres dans cet Art de la Guerre théorisé par une tradition.ancestrale et remise au goût du jour avec le sourire affable de Xi Jinping.

Crédit : France Inter

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Macron recevra Xi Jinping pour sa visite d’Etat du 24 au 26 mars en compagnie de Merkel et Junker.

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Le président chinois, Xi Jinping, la chancelière allemande, Angela Merkel, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le président français, Emmanuel Macron, s’entretiendront mardi [26 mars 2019] à l’Elysée des grands sujets multilatéraux, notamment du climat et du commerce, a-t-on appris jeudi auprès de la présidence de française.

La rencontre sera suivie d’une prise de parole des quatre dirigeants vers 11 h 00, a ajouté la source. Elle intervient alors que l’Union européenne envisage une stratégie plus offensive vis-à-vis de la Chine face à une ouverture que les Européens jugent trop lente de son marché et ses investissements dans des secteurs stratégiques européens. "Cette rencontre est une première étape, quelque chose qui n’a jamais été fait et doit s’inscrire dans un temps long", a dit la source.

Elle a deux objectifs : "avoir un dialogue de vérité et de confiance entre l’Union européenne et la Chine" et obtenir des résultats concrets, notamment au sommet UE-Chine du 9 avril, où seront notamment discutés des accords sur les investissements et les indications géographique, a ajouté la source.

Crédit Reuters, 21/03/2019


Sollers et la Chine

L’ambition de Sollers serait de figurer dans une encyclopédie de littérature générale, publiée en Chine en 2050 avec cette mention :

« Sollers écrivain européen d’origine française »

Cette simple mention ferait bien son affaire, comme il l’a déclaré quelquefois.

Sollers et la Chine sur Pileface : Plus ICI.

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