
Par Bénédicte, “24heures”, Suisse

Il est comme ça, Erdogan, servile avec les forts (Poutine), menaçant avec les faibles (Europe).« Deux minutes, c’est long. Surtout quand on attend devant les caméras de télévision qui vous scrutent. C’est le sort que Poutine a réservé à Erdogan en visite à Moscou la semaine dernière. Sans qu’Erdogan ne moufte. Dans le même temps, le sultan turc envoyait des milliers de migrants soi-disant syriens (en vérité afghans, pakistanais, voire algériens) se ruer sur la frontière grecque avant de les arrêter. Pour mieux les renvoyer. Il est comme ça, Erdogan, servile avec les forts, menaçant avec les faibles. En Syrie, les avions russes font la loi ; Erdogan est contraint de rebrousser chemin de la région d’Idlib qu’il convoitait. Et de quémander « une bande de terre » auprès de Poutine. En Europe, il a compris qu’Angela Merkel était le point faible du continent (point fort économique mais point faible géostratégique) et appuie dessus sans vergogne. […] »
Eric Zemmour, FigaroVox, 13/03/2020