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Raoul Vaneigem, Appel à la vie contre la tyrannie étatique et marchande

D 25 mai 2019     C 1 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Raoul Vaneigem, de livre en livre, appelle à la révolte et au refus de la servitude volontaire. Utopiste ?

«  Je n’ai rien à dire à quelqu’un qui n’est pas écœuré par la lavasse des vieilleries remises à neuf, par le brouet dont se nourrissent depuis des siècles nos cultures, nos gestes et nos mœurs, par le harcèlement d’une éducation permanente qui s’emploie avec un zèle frénétique à nous désapprendre à vivre.  »

« Cela fait, depuis le Mouvement des occupations de mai 1968, que je passe – y compris aux yeux de mes amis – pour un indéracinable optimiste, à qui ses propres rengaines ont tourné la tête. Pourquoi mon attachement viscéral à la liberté s’encombrerait-il de raison et de déraison, de victoires et de défaites, d’espoirs et de déconvenues, alors qu’il s’agit seulement pour moi de l’arracher à chaque instant aux libertés du commerce et de la prédation, qui la tuent, et de la restituer à la vie dont elle se nourrit ?
J’ai à l’endroit du sens humain la même confiance. »

L’AUTEUR
Raoul Vaneigem, né en 1934, est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations (Gallimard, 1967) et Histoire désinvolte du surréalisme (réédition Libertalia, 2013). L’on constatera dans ce petit essai poétique et politique qu’il n’a rien perdu de sa pugnacité. Une prose explosive qu’il met au service de la révolution et de la sauvegarde de la planète, ici et maintenant. (Libertaria)

Raoul Vaneigem, philosophe belge et ancienne figure de l’Internationale situationniste, publie ce jour, 2 mai 2019, son dernier livre aux éditions Libertalia : Appel à la vie contre la tyrannie étatique et marchande. Bien qu’il s’en défende, ce texte prend en charge, en pleine mobilisation sociale des gilets jaunes, la toute aussi cruciale qu’ancienne question « Que faire ? ». Il n’est aucune pertinence, selon lui, à s’emparer du pouvoir central (par les urnes ou par les armes) : fort des dernières expériences menées au Chiapas, au Rojava et dans les ZAD françaises, l’auteur enjoint à rompre en masse avec l’État et ses relais, à faire sécession pour « fonder des territoires » auto-administrés. Nous en publions un chapitre, affaire de ravitailler les débats sur la bataille en cours. LIRE ICI.

LIRE AUSSI : L’abécédaire de Raoul Vaneigem.

Exemple : Vie : « Le parti pris de la vie est un parti pris politique. Nous ne voulons pas d’un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui. » (Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations, Gallimard, 1967–1992)

A.G.