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Stéphane Guégan, Delacroix

D 16 mai 2018     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   


Alors que se tient au Louvre une exposition consacrée au peintre Eugène Delacroix (jusqu’au 23 Juillet 2018), Stéphane Guégan publie une excellente monographie.

Stéphane Guégan
Delacroix
Peindre contre l’oubli


Zoom : cliquer sur l’image.

Le romantisme n’enjolive pas le monde, il le dévoile ou le réincarne à travers ses fictions, ses voyages et ses passions. Il dit le réel en saisissant l’imagination.
Delacroix (1798-1863) fut la flamme de ce romantisme-là, embrassant et embrasant les grands thèmes qui le définissent. La politique, l’Orient, l’Éros, le sacré, Dante ou Shakespeare agissent, chez lui, d’une façon neuve, poétique, duelle, contagieuse.
Ce peintre qu’on dit coupé du présent et des femmes, en retrait de l’actualité et de ses désirs, fixe son époque comme nul autre. La chute de l’Empire et les révolutions du siècle ont laissé des traces profondes sur ses caricatures, souvent tues, et sur sa peinture, arrimée au combat démocratique.
Le règne du « beau idéal » s’effondre... Mais Delacroix est aussi l’homme d’un héritage assumé : David et son énergie virile, Guérin et ses noirceurs ont nourri sa jeunesse ; Géricault l’a durablement électrisé, et Gros l’a précipité dans la guerre moderne, de la Grèce au Maroc. Jamais très loin, Raphaël, Titien, Michel-Ange, Rubens et Rembrandt entraînent aussi l’œuvre au-delà d’elle-même.
Accompagné de 150 illustrations, le texte de Stéphane Guégan rend compte d’une vie et d’une carrière. Il explore surtout le fonctionnement d’une triple mémoire, affective, culturelle et républicaine, au cœur d’une aventure picturale qui glisse vers Manet, Cézanne, Gauguin et Picasso. Vers nous, en somme.

Hors collection - Monographie d’art
Paru le 14/03/2018
Genre : Peinture, sculpture, arts graphiques
264 pages - 223 x 278 mm Couleur - Relié sous jaquette EAN : 9782081421899 ISBN : 9782081421899

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Exposition Eugène Delacroix (1798-1863)

du 29 Mars 2018 au 23 Juillet 2018, au musée du Louvre, à Paris.
Inédit à Paris, cet événement retrace l’ensemble de la carrière artistique d’Eugène Delacroix et rassemble plus de 180 œuvres, des grands chefs-d’œuvre aux dernières compositions religieuses ou paysagées, peu connues et mystérieuses.
Commissaire(s) : Sébastien Allard et Côme Fabre, département des Peintures, musée du Louvre.

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Le musée du Louvre et le Metropolitan Museum of Art s’associent pour organiser une exposition dédiée à Eugène Delacroix. Réunissant 180 oeuvres, cette rétrospective relève un défi resté inédit depuis l’exposition parisienne qui commémorait en 1963 le centenaire de la mort de l’artiste.
Malgré sa célébrité, il reste encore beaucoup à comprendre sur la carrière de Delacroix. L’exposition propose une vision synthétique renouvelée, s’interrogeant sur ce qui a pu inspirer et diriger l’action prolifique de l’artiste, et déclinée en trois grandes périodes.
La première partie traite de la décennie 1822-1832 placée sous le signe de la conquête et de l’exploration des pouvoirs expressifs du médium pictural ; la seconde partie cherche à évaluer l’impact de la peinture de grand décor mural (activité centrale après 1832) sur sa peinture de chevalet où s’observe une attraction simultanée pour le monumental, le pathétique et le décoratif ; enfin, la dernière partie s’attache aux dernières années, les plus difficiles à appréhender, caractérisées par une ouverture au paysage et par un nouveau rôle créateur accordé à la mémoire.
Les écrits de l’artiste viennent enrichir et compléter la redécouverte de ce génie en constant renouvellement.

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Eugène Delacroix, d’Orient et d’Occident

Réalisateur : Arnaud Xainte

Gloire déjà consacrée par les salons et les polémiques attachées à un talent hors norme, Delacroix, plutôt casanier, se voit proposer d’accompagner le comte de Mornay pour une ambassade au Maroc, en 1832. Ce sera une illumination, la découverte de l’Antiquité vivante, une ivresse de sensations, de lignes, de couleurs, qu’il note et annote dans sept carnets de voyages, en précurseur du genre. Plus de mille dessins, d’une portée parfois ethnographique, qui alimenteront quatre-vingts toiles orientalistes.

En remettant ses pas dans ceux de Delacroix, de Tanger à Meknès, ce documentaire très habilement construit mêle des reconstitutions vivantes de tableaux d’une grande fidélité aux originaux et s’amuse à cadrer des détails (portes, coins de rue, ombres portées) à la manière d’un croquis dérobé sur l’instant. Même les scènes incarnées par des acteurs montrant quelques personnages clés — procédé souvent risqué — sont élégantes et offrent des liaisons limpides entre les différents intervenants, éclairant l’œuvre du peintre. Dont Maurice Arama, truculent, jovial, amoureux de son sujet, qui souligne l’acuité et le regard respectueux de Delacroix (aucun Européen n’apparaît dans ses toiles) sur les autochtones. Une captivante invitation à se rendre à la rétrospective que le Louvre consacre à Delacroix jusqu’au 23 juillet. (Télérama)

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Hors exposition...


Delacroix, Cavalier arabe, 1854
Museo Nacional Thyssen-Bornemisza.
Photo A. Gauvin, Madrid, 29 avril 2018. Zoom : cliquez l’image.
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RELIRE : Baudelaire, Salon de 1846
et Philippe Sollers, L’art et la politique.

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