Sur et autour de Sollers
vous etes ici : Accueil » SUR-D’AUTRES-BLOGS » Le don de l’amour : correspondance de Casarès et Camus par : PileFace.com
  • > SUR-D’AUTRES-BLOGS

Le don de l’amour : correspondance de Casarès et Camus

D 18 novembre 2017     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

C’est un fabuleux paquet de lettres serrées les unes contre les autres : 865 au total avec les télégrammes et les bristols, datés de juin 1944 au 30 décembre 1959. Il y en a parfois deux par jour. Certaines ont été commencées le matin et achevées le soir. S’il y a des jours sans, c’est parce que la distance rend aléatoire l’arrivée du courrier. Ou alors que c’est dimanche. Ou que ces deux-là sont ensemble. La correspondance entre Albert Camus et Maria Casarès, publiée ces jours-ci, éclate au grand jour après presque soixante ans sous le boisseau. Elle raconte leur intense relation amoureuse, à travers la simple vivacité du récit quotidien. Elle dessine l’évolution parallèle de leur carrière, pour laquelle ils se sont constamment soutenus : elle deviendra une des plus grandes tragédiennes de son temps, lui un écrivain célèbre et nobelisé. L’amour entre ces deux exilés, la Galicienne et l’Algérien, fut parfois tendu et douloureux, victime de sa clandestinité obligatoire et du manque de temps de sa jouissance. Peut-être aussi que son déploiement alternatif l’aura fait durer. Etrange destin, dira Maria Casarès, qui se voyait avec Albert Camus comme les trapézistes qui travaillent sans filet. « Là-haut, toujours là-haut, toujours tendus, accrochés l’un à l’autre, tenus par l’autre, et en bas, le gouffre. » LIRE ICI