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Pétain, un héros si populaire

D 26 avril 2015     C 1 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

« Est-ce que le fascisme français, le pétainisme, le nationalisme français ont été analysés à fond ? Non. » — Philippe Sollers, « Il manque, Voltaire, là ! », 10-04-15.

Pétain, un héros si populaire

Réalisation : Serge de SAMPIGNY - Narrateur : Jacques GAMBLIN - ECPAD - 2010 - Durée 90 mn.

Le 24 octobre 1940, Philippe Pétain rencontrait Adolf Hitler à Montoire et entraînait les Français dans la collaboration avec les nazis. Une page noire de l’histoire de France, écrite par un homme que beaucoup considéraient alors comme un héros : le vainqueur de Verdun. Au début de la Première Guerre mondiale, Pétain, alors colonel, était sur le point de partir à la retraite. C’est à Verdun qu’il se révèle. Comment est née sa légende ? Pourquoi le maréchal a-t-il collaboré ? Pourquoi a-t-il choisi de balayer la République pour instaurer un nouveau régime dont il était le chef absolu ?

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LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 25/04/2015

Dans les périodes d’amnésie, certains rappels historiques sont utiles. Ce documentaire retrace remarquablement l’itinéraire d’un officier gâté. Peu destiné à la gloire, le colonel Pétain était à deux doigts de la retraite avant qu’il devienne l’icône de Verdun et de la guerre de 1914-1918 : cheval blanc, figure marmoréenne, moustache idéale pour les gravures. Fermez le ban ? Pas encore : Pétain poursuit une carrière politique comme ministre, comme homme de droite, comme ambassadeur auprès de Franco, puis comme chef d’Etat et leader de la « Révolution nationale ». Sa politique glisse inexorablement vers la droite extrême, et la France de Vichy, qu’il incarne pendant quatre ans, est bien celle de la collaboration, avec son statut des Juifs, sa chasse aux francs-­maçons, aux communistes et aux « mauvais Français ».

Des images d’archives exceptionnelles montrent les deux guerres, le Pétain « ­Maréchal nous voilà ! », et suivent un destin politique aujourd’hui limpide. Si certains écrivains avaient déjà cerné ­Pétain, les historiens s’y sont mis dans les années 1970, décortiquant une France maréchaliste qui livrait peu à peu ses mentalités et ses secrets. Reste l’énigme : la foule acclame Pétain à Paris en avril 1944. Quelques mois plus tard, elle acclamera Charles de Gaulle. Les termes de ce film sont implacables : « honte nationale » et « imposture ». Pétain est mort en 1951. Quant à la France pétainiste...

Gilles Heuré, Télérama du 25 avril 2015

Lire aussi : LES FONDS DU SERVICE HISTORIQUE DE LA DÉFENSE

Voir aussi : L’encombrant Monsieur Pétain.