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Deux publications de Marcelin Pleynet

D 15 mars 2013     C 0 messages Version imprimable de cette Brève Version imprimable   

Deux publications de Marcelin Pleynet

Essais et conférences (1987-1998)

Les Beaux-Arts de Paris éditions. Paru en mars

Cet ouvrage rassemble les discours et les conférences prononcés par Marcelin Pleynet en écho à son enseignement aux Beaux-Arts de Paris. Il y aborde l’esthétique, l’histoire de l’art et la poésie, et consacre des textes importants à Giotto, Poussin, Cézanne, Giacometti, Matisse, Picasso ou Motherwell. Ces écrits sont introduits par un entretien inédit avec Augustin de Butler, qui met en exergue le fait qu’il ne s’agit pas là d’un ouvrage qui donne l’avis d’un critique, d’un historien de l’art ou d’un spécialiste, mais celui d’un écrivain, d’un poète.
«  C’est d’abord et essentiellement mon expérience d’écrivain et de poète qui ordonne mon approche de l’oeuvre d’art. »

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Giotto

Hazan. Parution le 20 mars

C’est la réédition du livre publié en 1985 et depuis longtemps épuisé [1], enrichi d’une nouvelle iconographie.

Présentation

Avec cet essai intelligent et d’une belle clairvoyance, Marcelin Pleynet nous invite à lire l’oeuvre du maître italien de la fin du Moyen Age qu’était Giotto (1267-1337) à travers le contexte culturel et religieux de son temps, marqué en particulier par le mouvement d’émancipation introduit par la révolution du dogme du Purgatoire proclamé en 1274. Pourquoi ? S’instaure alors un nouvel ordre symbolique, propre au monde catholique (avec l’affirmation du pouvoir de réglementation de l’Eglise à travers les indulgences ) mais, en même temps, un espace intermédiaire , entre le Ciel et l’Enfer, où s’engouffre l’imaginaire chrétien et où s’articule jusque dans la cohérence de la représentation l’espérance d’une vie terrestre libérée du poids de la condamnation unique à la Mort, au profit d’une relation plus harmonieuse entre l’ici-bas et l’au-delà . Un artiste comme Giotto (1267-1337) parvient à donner à cet « entre-deux », qui ne va cesser de s’élargir entre Ciel et Enfer pour gagner en autonomie, une forme et un espace. Ce sera le volume de la troisième dimension, ferment de la vision synthétique et de l’expressivité des scènes narratives, à travers lequel l’Occident va s’arracher au monde bidimensionnel et aux canons immuables de l’art byzantin. Un espace « mythique » ou théologique qu’il ne faut pas confondre avec celui que la Renaissance, mue par un bel élan prométhéen, saura parachever à travers la vision unifiée de la perspective géométrique. Car, en ce temps là, souligne l’auteur, « toute transformation aussi bien d’ordre spirituel, que formel ou iconographique, ne peut voir le jour que sous l’autorité d’une seul commanditaire, l’Eglise ». Et de développer comment c’est elle qui fera la gloire de Giotto en lui commandant de célébrer selon ses propres vues théologiques la légende de saint François à Assise, Padoue, Florence, ou encore de réaliser une immense peinture mosaïque apposée sur la façade de la basilique Saint-Pierre à Rome. Une gloire qui lui vaut de figurer de son vivant dans le volume « Purgatoire » de la Comédie de Dante en 1312-1313. Dante et Giotto seront d’ailleurs salués l’un et l’autre par leurs contemporains comme des hommes « au seuil des temps nouveaux avec la même majesté ».

Exposition « Autour de Giotto » au musée du Louvre du 17 avril au 15 juillet 2013.

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Lautréamont

Le livre publié en 1967 [2] enrichi des nombreux textes écrits par Pleynet depuis cette date.

Collection Tel, Gallimard

Parution prévisionnelle : 06-06-2013.

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[1Cf. Giotto et Dante.

[2Cf. Lautréamont.