20 Minutes | édition du 18.12.06
« Alain Etchegoyen, philosophe, conseiller de personnalités politiques, ancien commissaire au Plan, il publie Dix questions auxquelles le prochain président n’échappera pas (Eyrolles). Un livre qui s’adresse aux candidats autant qu’au peuple, l’auteur souhaitant qu’il réclame davantage de débat démocratique.
Vous semblez désabusé sur les conditions du débat en politique...
Il y a quelques années, une lignée d’intellectuels nihilistes - Guy Debord, Philippe Sollers - a affirmé qu’il n’y aurait plus de débat démocratique, que tout serait dans l’image, le spectacle. La mécanique Royal, c’est ça. »
« Isabelle Falconnier. Pourquoi écrire sur Friedrich Nietzsche aujourd’hui ? N’a-t-on pas tout dit depuis sa mort en 1900 ?
Philippe Sollers. Il est le premier à avoir diagnostiqué que l’être humain, la société tout entière, entrait dans le nihilisme. Et le nihilisme a non seulement fait rage au XXe siècle mais continue à être une maladie dont, depuis Nietzsche, on n’a ni posé le diagnostic, ni donné les raisons profondes. Le nihilisme étant ce qu’il appelle l’esprit de vengeance, le ressentiment, le vouloir mourir, en quelque sorte la victoire de tous les instincts de violence et d’ignorance. »
Entretien pour le journal l’Hebdo à propos de Une vie divine ici.
Courriel de Brice Depasse, chroniqueur littéraire à Radio Nostalgie (Belgique)
Vous pouvez aussi écouter son entretien avec Sollers à l’occasion de la publication de Dictionnaire amoureux de Venise.
Bonne écoute.