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Dante Troubadour / La Divine Comédie

La Camera delle Lacrime

D 15 juin 2021     A par Albert Gauvin - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Le cycle Dante Troubadour

la Divine Comédie

Récit et musique

6 artistes + 1 en production

La Divine Comédie est constituée de 14233 vers regroupés en 100 poèmes.

De 1304 à 1319, Dante Alighieri (1265-1321) écrit dans une démarche d’introspection, un voyage initiatique à la recherche de l’accomplissement de l’être dans le théâtre de la vie.
Reprenant à son compte les hypothèses de plusieurs chercheurs, Bruno Bonhoure chante en italien des extraits de La Divine Comédie.

Trilogie spectaculaire en coproduction et en résidence avec le Sémaphore de Cébazat, en partenariat de résidence avec Imago Clermont-Auvergne-Métropole, le festival Chemins de Musique de Ligugé, le Centre International des Musiques Médiévales de Montpellier, le festival Jean de la Fontaine de Château-Thierry, et en partenariat de diffusion avec le théâtre d’Aurillac, le festival Vochora de Tournon-sur-Rhône, les Musicales de Normandie.

Création 2017 - Les Cercles de l’Enfer
avec Denis Lavant (Molière 2015 "seul en scène")
Création 2018 - La Montagne du Purgatoire
avec Matthieu Dessertine (Dans le Roi Lear d’Olivier Py à Avignon 2015)
Création 2019 - Les Sphères du Paradis
avec Camille Cobbi
Création 2020 - Dante Everyman
performance seul en scène

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La Camera delle Lacrime et Denis Lavant (récitant) interprètent des extraits de L’Enfer de Dante Alighieri. Extrait du concert de l’émission Génération France Musique, le Live, enregistré le 8 septembre 2018. (Traduction ancienne et anonyme tombée dans le domaine public) .

Présentation sur France Musique le 8 septembre 2018.

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La Camera delle Lacrime, dir. Bruno Bonhoure et Khaï-dong Luong
Denis Lavant, récitant
Bruno Bonhoure, voix chantée et percussion (bombo leguero)
Andreas Linos, vièle à archet
Christophe Tellart, flûte, vielle à roue
Antoine Morineau, percussion (davul)

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Le premier opus de la trilogie “Dante Troubadour”, intitulé INFERNO a reçu la distinction du “Choix de France Musique”.

La Camera delle Lacrime : Inferno

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La Camera delle Lacrime, dir. Bruno Bonhoure et Khaï-dong Luong interprète La Montagne du Purgatoire (extraits) de Dante Alighieri. Extrait du concert Générations France Musique, le Live, enregistré le 16 novembre 2019.

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Le matin du dimanche de Pâques de l’an 1300, après avoir descendu un à un les neuf cercles de l’Enfer, Virgile et Dante débouchent dans l’hémisphère austral, aux antipodes de Jérusalem. Ils se retrouvent sur une île, au pied de la montagne du Purgatoire. L’aube naît, un cri de joie échappe à Dante à la vue du ciel scintillant d’étoiles et de la mer toute frissonnante… C’est en cet endroit que nous retrouvons le poète pour le deuxième volet de la trilogie Dante Troubadour de l’ensemble La Camera delle Lacrime.

Le Purgatoire est un mont en pain de sucre, formé de neuf assises superposées, en retrait les unes sur les autres. Les deux premières représentent l’Antipurgatoire, le vestibule des âmes repenties. Les sept suivantes constituent le Purgatoire proprement dit ; elles sont concentriques et d’un rayon de plus en plus court à mesure que l’on monte. Chacune est consacrée à la purgation d’un des sept péchés capitaux. Au-dessus de la dernière s’étend une terrasse circulaire, vestibule du Ciel, qui n’est autre que le Paradis terrestre, divine forêt, épaisse et luxuriante dont le sol, partout, embaumait. C’est là qu’enfin Béatrice apparaît, Virgile lui cédant spontanément la place. Béatrice n’est pour l’instant qu’une femme, élue entre toute, mais femme, non encore symbole de la Vérité surnaturelle. Elle reproche à Dante ses fautes, le contraint à les avouer et l’absout dans un élan d’amour à la fois spirituel et humain : scène culminante de la Divine Comédie, en vue de laquelle tout le poème a été conçu.

La vitalité du poème vient de sa langue, merveilleusement flexible, changeant de registres à tout moment. La scène de terreur glaçante de l’Enfer cède la place au spectacle chorégraphique enchanteur des lumières du Paradis et avant lui aux concerts du Purgatoire. Car la Divine comédie se nourrit de la musique. Celle-ci lui est en effet consubstantielle, s’il est vrai que la poésie, comme Dante l’écrit dans son traité De vulgari eloquentia, « n’est autre chose que fiction exprimée selon les règles de la rhétorique et de la musique ». Musique des vers certes, mais aussi musique des psaumes, des hymnes et des chansons qui résonnent tout au long du Purgatoire.

Les chansons témoignent à la fois des rencontres que fait Dante sur son chemin : Casella d’abord, son ami florentin qui compose sur ses vers (« Amor che ne la mente mi ragiona »), le troubadour Arnaut Daniel, et de l’incessante recherche de l’amour (« Donne ch’avete intelletto d’amore »). Mais la musique scande aussi les différentes étapes de cette difficile ascension, depuis la sortie de l’âme du péché («  In exitu Israël de Aegypto ») jusqu’à l’« Hosanna » acclamé lors de l’arrivée au Paradis terrestre, l’invocation de Béatrice à travers les paroles du Cantique des cantiques « Veni, sponsa, da Libano » et celle de l’espérance en Dieu « In te, Domine, speravi  » Autant de sources d’inspiration pour Bruno Bonhoure, Khaï-dong Luong et La Camera delle Lacrime.

D’après le texte (extraits) de Gisèle Clément, Maître de Conférences, Université Paul-Valéry Montpellier 3 pour le disque Purgatorio.

Equipe artistique et technique : Bruno Bonhoure (voix et direction musicale), Khaï-dong Luong (conception artistique et mise en scène), Matthieu Dessertine (comédien récitant), Vivabiancaluna Biffi (voix et vièle), Leah Stuttard (voix et harpe), Pierre Hamon (flûtes), Jean Bouther (technicien son et lumière).

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La Camera delle Lacrime et Khaï-Dong Luong (récitante) interprètent La Divine Comédie : Les Sphères du Paradis (extraits), d’après Dante Alighieri sous la direction de Bruno Bonhoure. Une émission enregistrée le 22 mai 2021 au Théâtre de l’Alliance Française et présentée par Clément Rochefort.

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« C’est une équipe 100 % féminine pour rendre hommage à celle qui voyage avec le poète au Paradis. On voulait ainsi rendre hommage à toutes les facettes de la femme, à toutes les facettes de cette Béatrice. Près de moi, explique Bruno Bonhoure, j’ai une comédienne qui dit en français une sélection de mots de Dante. Et moi je chante la Comedia en Toscan. Trois musiciennes accompagnent cette narration sans oublier un chœur, formé spécialement. Ce paradis est extrêmement divers avec des pièces très rythmiques, d’autres très mélancoliques. Tout le monde est en blanc… Ce sera un paradis blanc et je crois que ce sera une belle fête pour conclure nos trois ans de résidence à Sémaphore. Nous avons le goût, l’envie, la volonté de partager au plus large. Et je pense qu’il faut prendre le risque de la Camera et de ce projet “Dante troubadour” parce que c’est un moment heureux, un moment de partage ».

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Bruno Bonhoure

Vochora : Pourquoi avoir choisi Dante et La Divine Comédie ?

Bruno Bonhoure : Tout a commencé en 2005 lorsque Khaï Dong Luong le metteur en scène et moi-même avons choisi le nom de notre ensemble : « La Camera delle Lacrime ». Ce nom évoque déjà Dante. En effet, en 1290, Béatrice, la Dame des pensées, l’amoureuse de Dante meurt. Un an plus tard, Dante compose un premier recueil de poésies, « La Vita nova » où il se met en scène. Il écrit alors un épisode où Béatrice en songe lui révèle qu’elle est morte et lui donne rendez-vous au paradis dans « La camera delle lacrime ».
Dante sort de cette chambre des larmes, avec une énergie nouvelle et la volonté de retrouver la femme aimée. Quelques années plus tard, il écrit son voyage initiatique : Enfer, Purgatoire, Paradis que les commentateurs de l’époque Boccace en particulier appelleront la Divine Comédie. Depuis longtemps, avec Khaï Dong Luong, nous avions en tête de mener à bien ce projet. Grâce au directeur du « Sémaphore de Cébazat » de Clermont-Ferrand, il a pris corps. Celui-ci souhaitait un projet cohérent sur trois ans. C’était l’occasion rêvée. Trois volets : Les Cercles de l’Enfer, la Montagne du Purgatoire, les Sphères du paradis. Voilà comment est né le rêve que nous avions depuis longtemps d’aborder la musique qui se trouve dans l’œuvre de Dante.

Vochora : Parle-nous de ton concert « Les Sphères du Paradis. »

Bruno : Nous avons eu la chance que Gérard Lacombe, directeur artistique du festival Vochora retienne très tôt le projet de cette trilogie « Dante Troubadour » pour sa programmation. Ainsi, deux années consécutives, nous avons chanté à Tournon « Enfer » puis « le Purgatoire ». Nous allons jouer ce troisième volet à la collégiale lors du festival Vochora. Dans cet épisode, Dante a retrouvé Béatrice, la femme de ses pensées. Ensemble, ils vont aller de ciel en ciel, de lumière intense en lumière phosphorescente. C’est ce voyage musical que nous allons faire en Paradis. Avec Khaï Dong Luong, nous avons imaginé un concert participatif puisque comme pour le premier volet, il y aura des enfants, élèves l’École Départementale de Musique de Tournon Tain et des choristes amateurs avec la complicité de leurs professeurs de musique, Sylvine Pommaret, Eva Junique et du chef relais Gérard Lacombe. Tous vont jouer, chanter, bouger sur une chorégraphie de Khai Dong Luong accompagnés par des instruments anciens comme le luth, la vièle et l’organetto.
Ensemble, nous allons gravir le voyage céleste en compagnie de Dante et de Béatrice.

Vochora : Quelle est la particularité de ce dernier opus ?

Bruno : Ce spectacle est une entité en soi, on n’est pas en difficulté si on n’a pas vu les deux précédents. Khaï Dong Luong commence le spectacle par un résumé des épisodes précédents qui sera dit par la comédienne. Camille Cobbi qui prend la suite de Denis Lavant. C’est un spectacle où tous les participants professionnels comme amateurs sont unis et complices. C’est un groupe que je connais bien puisque j’ai travaillé avec eux en enfer ! J’ai hâte également de retrouver le chaleureux public de Tournon. Le lien d’amitié qui existe avec équipe et bénévoles et public est important. Donc, c’est une parole libérée. À l’occasion des concerts, autour d’un verre de l’amitié. Je me souviens avec émotion d’un après concert où on avait ressorti les instruments et où on avait chanté, dansé tous ensemble, choristes et spectateurs encore présents lors du verre de l’amitié, Salle Brassens.
Certains peuvent avoir des réticences par rapport à la Divine Comédie, ce monument colossal de la littérature médiévale. Pas d’inquiétude à avoir ! Grâce au traitement que nous faisons des textes et des musiques, l’approche en est facile. Les spectateurs de tout âge peuvent apprendre et se distraire. (vochora.fr)

La Camera delle Lacrime

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