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200ème anniversaire de l’Ecole des Chartes avec Georges Bataille

D 3 avril 2021     A par Viktor Kirtov - C 0 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


L’Ecole nationale des Chartes fut fondée par une ordonnance de Louis XVII en 1821 (ENC)

En ce 200e anniversaire de la création de l’Ecole des Chartes, c’est une occasion de braquer le projecteur sur un célèbre chartiste : Georges Bataille. Dans le cadre de cet anniversaire, l’Ecole des Chartes lui a consacré notamment :

- Une journée d’études
- Une conférence

http://www.chartes.psl.eu/fr/actualite/bicentenaire-ecole-nationale-chartes

Dans le cadre des commémorations du bicentenaire,le magazineL’Histoire, en partenariat avec l’École,publie un tiré à part, disponible ICI (pdf).

Un peu d’histoire

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Saint Grégoire le Grand, Morales sur Job, livres I-VMoralia in Job. Livres I-V. France, 12e siècle. Bibliothèque Municipale De Dijon.• Crédits : Getty
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Crédit : France Culure

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L’École nationale des chartes est un grand établissement d’enseignement supérieur installé à Paris qui forme les cadres de la conservation du patrimoine, principalement écrit (archives et bibliothèques), ainsi que des chercheurs et des enseignants-chercheurs dans le domaine des sciences historiques. Cette École d’excellence, qui délivre le diplôme d’archiviste paléographe, le master et le doctorat, a été créée par ordonnance du 22 février 1821 pour assurer la transmission des savoirs indispensables à la recherche et à la lecture des documents manuscrits anciens. Depuis lors, elle constitue une institution originale par le rassemblement unique de compétences indispensables à la compréhension du passé : paléographie, diplomatique, archivistique, histoire du livre, philologie, histoire du droit, histoire de l’art, archéologie.

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1821, 22 février Fondation de l’École des chartes par Louis XVIII. Elle est rattachée à la Bibliothèque royale, rue de Richelieu.

1823. 1829 Refondation de l’École : les élèves en sortent avec le diplôme d’archiviste paléographe.

1850, 4 février Décret accordant aux archivistes paléographes la priorité dans le recrutement des archivistes départementaux.

1884 Les chartistes sont accueillis en priorité aux Archives nationales.

1897 L’École emménage rue de la Sorbonne.

2006 Création du master « Technologies numériques appliquées à l’histoire ».

2008-2012 Co-fondatrice du Campus Condorcet, l’École délivre des doctorats et se dote d’un centre de recherche.

2015 Le président François Hollande inaugure le nouveau bâtiment du 65, rue de Richelieu.

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Chartiste sulfureux

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Avec Roger Martin du Gard (Prix Nobel de littérature en 1937) ou François Mauriac (qui n’acheva pas sa scolarité), bGeorges Bataille est l’un des plus illustres chartistes écrivains. Admis à l’École en 1918, il soutient en 1922 une thèse (perdue) sur L’Ordre de chevaleriei, conte en vers du XIIIe siècle. Il est aussitôt chargé d’une mission en Espagne pour retrouver les manuscrits français médiévaux qui peuvent s’y trouver. Il est conservateur à la Bibliothèque nationale de 1922 à 1942, puis en 1949 (après des ennuis de santé) à la bibliothèque Inguimbertine à Carpentras. En 1951 il prend la direction de la Bibliothèque municipale d’Orléans (qu’un jour il sauve des flammes). Une vraie carrière de chartiste. Doublée d’une grande vie d’écrivain, de sulfureuse réputation.

Que l’École des chartes lui consacrât une journée d’études n’allait pas de soi, tant son ancien élève peut en sembler éloigné par son oeuvre foisonnante et expérimentale. La part que tiennent les sciences sociales et l’érudition dans son parcours littéraire a souvent été éludée au profit de l’érotisme et de la mystique par une certaine critique. Et ses liens avec l’histoire académique ont toujours été ambigus. L’objet de ce recueil n’est pas de redonner une légitimité à Georges Bataille par une ré-appropriation chartiste, mais de s’interroger sur l’« Histoire-Bataille », c’est-à-dire cette écriture relevant de l’expérimentation intellectuelle dont l’histoire constitue une dimension essentielle. Il ne s’agit pas d’une tentative pour faire apparaître l’« érudit » derrière le « penseur » et le « poète ». Plutôt d’observer, dans sa vie et son écriture, comment Bataille a fait oeuvre d’historien, et comment la dimension historique de son oeuvre s’articule avec son engagement esthétique et spirituel.

Univers Bataille

ECOLE NATIONALE DES CHARTES

CONFERENCE 08/03/2021
De l’interprétation parodique du mouvement rotatif des systèmes planétaires proposée dans "L’anus solaire" au projet qu’il caressera toute sa vie d’une histoire universelle, Georges Bataille n’aura cessé d’étendre les limites de la pensée aux dimensions et à la complexité de l’univers.

Littéralement énorme, son œuvre n’en reste pas moins "versée dans une même direction", "unie vers" une même notion ou ambition, qui consiste précisément à excéder toutes les limites, aussi bien morales que disciplinaires, en portant la pensée là où elle se dérobe. Selon la même logique paradoxale, ce mouvement va de pair avec l’élaboration d’un lexique et d’un appareil notionnel qui confère à l’œuvre l’unité, la cohésion et l’autonomie d’un univers. Cette œuvre sans mesure n’a toutefois pas procédé d’un pur esprit ; elle s’est élaborée dans le temps et dans l’espace d’une vie débordante d’événements et de rencontres. Les rapports que ce chartiste a noués avec ses contemporains dressent un univers à part entière, aussi vaste et insondable que sa pensée. Ainsi l’œuvre et la vie, ayant pour exigence l’absence de limites, se font écho en s’abîmant l’une dans l’autre. Tel est l’univers Bataille que nous nous proposons d’explorer.

Une conférence enregistrée en mars 2021.
Emmanuel Tibloux, directeur de l’École nationale supérieure des arts décoratifs
Monika Marczuk, chargée de collections au département des Cartes et plans de la BnF.
Crédit : https://www.franceculture.fr/conferences/ecole-nationale-des-chartes/univers-bataille

Le subversif "Dictionnaire critique" de Georges Bataille

FONDATION PERNOD-RICARD
CONFERENCE
30/04/2019

A comme abattoir, B comme bouche, C comme crachat… Le "Dictionnaire critique" n’est pas un étiquetage rassurant de mots et d’idées, mais un déchainement d’agressivité. Un laboratoire de subversion intellectuelle, un véritable tentative de mettre en crise le savoir et les concepts.
L’œuvre de Bataille, figure de l’irrespectueux, de celui qui aiguise l’irrévérence, a donné naissance à un mythe. Cette dimension mythique est en bonne part le fait du scandale : Bataille est surtout connu pour avoir écrit des livres érotiques. Elle est aussi le fait du mystère : il y a chez Bataille une tendance à l’occultation qui trouvera sa forme achevée dans la création de la société secrète "Acéphale". À quoi s’ajoutent les ambivalences du personnage.


Le numéro 4 de la revue les Cahiers Bataille


ZOOM : cliquer l’image
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Ce numéro 4 a pris la forme d’un "dictionnaire critique" en référence à la revue Documents (1929-1930) fondée par Georges-Henri Rivière et Georges Bataille qui y faisaient régulièrement paraître une rubrique nommée "Dictionnaire critique". Appliqué aux concepts-clés de Bataille, ce terme de "dictionnaire critique", ouvre une perspective nouvelle qui permet de porter sur eux un regard décalé, donc critique. L’ouvrage réunit les contributions de 68 auteurs : écrivains, philosophes, artistes, psychanalystes, universitaires, libraires, chercheurs indépendants, éditeurs...
Un laboratoire de subversion intellectuelle, un véritable tentative de mettre en crise le savoir et les concepts. François Angelier

Lancement : Dictionnaire critique de Georges Bataille
Une présentation de la revue Cahiers Bataille #4 : "Dictionnaire critique de Georges Bataille", enregistrée en mai 2019.
Catherine Millet, écrivaine, directrice de la rédaction d’artpress
Thomas Clerc, écrivain
Arno Gisinger, artiste-photographe.

À PROPOS DE LA REVUE : Les Cahiers Bataille, publiés aux Éditions Les Cahiers, rassemblent une pluralité inédite d’études, d’entretiens, de témoignages, d’hommages, de textes littéraires et d’iconographies portant sur Georges Bataille, "l’un des écrivains les plus importants" du XXe siècle (Michel Foucault). Les horizons divers des contributeurs offrent régulièrement une lecture croisée de l’écrivain et de son œuvre dans la réflexion et la création contemporaine.

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SUR FRANCE CULTURE

- Georges Bataille

- Georges Bataille et ses Courts écrits sur l’art

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Chronologie Bataille

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1897 : Naissance à Billom (Puy-de-Dôme), le 10 septembre. Son père est
syphilitique et aveugle.

1901 : La famille Bataille s’installe à Reims.

1914 : Se convertit au catholicisme. Découvre que “ son affaire en ce
monde est d’écrire, en particulier d’élaborer une philosophie paradoxale ”.
A cause de la guerre, fuit Reims en compagnie de sa mère, abandonnant
son père.

1915 : Son père meurt dans la solitude et le dénuement. En conçoit un fort
sentiment de culpabilité.

1916 : Est mobilisé puis démobilisé pour insuffisance pulmonaire.

1917 : Mène une vie pieuse. Songe à se faire moine. S’inscrit au séminaire
de Saint-Flour (Cantal).

1918 : Est admis à l’École des Chartes à Paris.

1920 : Renonce à sa vocation monastique.

1922 : Soutient sa thèse de sortie de l’École des Chartes sur un conte en
vers du XIIIe siècle. Part à Madrid, à l’École des hautes études hispaniques
(actuelle Casa Velasquez). Se passionne pour les corridas, dont le
symbolisme sexuel le frappe. Assiste dans les arènes de Madrid à
l’énucléation et la mort du torero Manuel Granero. Est nommé
bibliothécaire stagiaire à la Bibliothèque nationale. Fait la lecture décisive
de Nietzsche.

1923 : Découvre Freud. Rend de fréquentes visites à Léon Chestov.

1924 : Est nommé bibliothécaire au Département des Médailles de la
Bibliothèque nationale. Commence à mener une vie résolument dissolue.
Rencontre Michel Leiris et André Masson. Lit le premier Manifeste du
surréalisme qu’il trouve “ illisible ”.

1925 : Se procure les clichés du supplice des Cents morceaux. Suit les
cours d’Alfred Métraux qui l’initie à l’oeuvre de Marcel Mauss.

1926 : Est en analyse avec Adrien Borel, psychanalyste connu et estimé des
surréalistes. Pas “ très orthodoxe ”, l’analyse ne dure qu’un an. Il en retire
cependant un grand bénéfice, notamment celui de pouvoir écrire. Fait la
connaissance d’André Breton. Collabore à Aréthuse, revue d’art et
d’archéologie. Écrit son “ premier ” livre : W.C., “ assez littérature de fou
”, et en détruit le manuscrit. Découvre Sade.

1927 : Élabore la représentation de “ l’oeil pinéal ”.
1928 : Épouse Sylvia Maklès. Publie son premier livre : Histoire de l’oeil,
sous le pseudonyme de Lord Auch.

1929 : Est le secrétaire général de la revue Documents. Polémique avec
Breton, qui le prend violemment à partie dans le deuxième Manifeste du
surréalisme.

1930 : Prend l’initiative de rédiger un pamphlet collectif contre Breton : Un
cadavre.

1931 : Rejoint La critique sociale, revue du Cercle communiste
démocratique dirigée par Boris Souvarine.

1933 : Publie dans La critique sociale deux articles essentiels : “ La notion
de dépense ” et “ La structure psychologique du fascisme ”. Rencontre
Dora Maar, peintre et photographe surréaliste, qui devient sa maîtresse.

1934 : Découvre Hegel dans le cadre du séminaire d’Alexandre Kojève.
Traverse une crise grave, se sépare de sa femme et, tel le narrateur du Bleu
du ciel, “se dépense jusqu’à toucher la mort à force de beuveries, de nuits
blanches et de coucheries”. Se lie avec Colette Peignot, compagne de Boris
Souvarine.

1935 : Se réconcilie avec Breton et obtient le ralliement des surréalistes à
un projet de regroupement des intellectuels anti-fascistes : Contre-Attaque.
Vit avec Colette Peignot. Finit d’écrire Le bleu du ciel mais ne le publie
pas.

1936 : Crée la société secrète et la revue Acéphale. Publie Sacrifices, texte
accompagnant cinq eaux-fortes d’André Masson.

1937 : Crée avec Roger Caillois et Michel Leiris le Collège de Sociologie
destiné à étudier les manifestations du sacré dans l’existence sociale.
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1938 : Mort de Colette Peignot. Traverse une crise profonde.

1939 : Se lie avec Denise Rollin, modèle de peintres et amie de Cocteau,
Breton et Prévert.

1940 : Voyage à travers la France en guerre et écrit Le coupable.

1941 : Rencontre Maurice Blanchot “auquel le lient sans tarder l’admiration
et l’accord ”. Publie Madame Edwarda sous le pseudonyme de Pierre
Angélique.

1942 : Atteint de tuberculose pulmonaire, doit quitter son emploi à la
Bibliothèque nationale.

1943 : Publie aux Editions Gallimard et sous son nom L’expérience
intérieure. Publie Le petit sous le pseudonyme de Louis Trente. Quitte
Paris pour s’installer à Vézelay. Y rencontre Diane Kotchoubey de
Beauharnais, qui devient sa maîtresse.

1944 : Publie Le Coupable. Voit beaucoup Jean-Paul Sartre.

1946 : Crée la revue Critique, qui existe toujours.

1947 : Publie L’Alleluiah - Catéchisme de Dianus, Méthode de méditation
et Histoire de rats, qui sera repris dans L’Impossible.

1949 : Publie La Part maudite, essai d’économie générale. Est nommé
bibliothécaire à Carpentras, où il s’installe en compagnie de Diane
Kotchoubey.

1950 : Publie L’Abbé C. Voit souvent René Char et Pablo Picasso, avec
lesquels il assiste à de nombreuses corridas.

1951 : Est nommé conservateur de la Bibliothèque municipale d’Orléans,
où il s’installe avec Diane et leur fille.

1952 : Est fait chevalier de la Légion d’honneur.

1955 : Publie deux ouvrages d’histoire de l’art : La peinture préhistorique -
Lascaux ou la naissance de l’art et Manet. Connaît de graves problèmes de
santé (artériosclérose cervicale). Rencontre Dyonis Mascolo, Marguerite
Duras et Robert Antelme.

1957 : Publie Le bleu du ciel, dédié à André Masson, La littérature et le
mal et L’Érotisme, dédié à Michel Leiris. Est gravement malade.
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1959 : A de plus en plus de difficultés à travailler. Publie Le Procès de
Gilles de Rais.

1961 : Publie Les larmes d’Eros.

1962 : Meurt le 8 juillet au matin. Est inhumé à Vézelay.

1970 : Parution aux Editions Gallimard du premier volume des OEuvres
complètes précédé d’une préface de Michel Foucault : “On le sait
aujourd’hui : Bataille est un des écrivains les plus importants de son siècle”.

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