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Bernard-Henri Lévy, Portrait de Didier Raoult

Les faits sont têtus

D 18 juillet 2020     A par Albert Gauvin - C 8 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook



Didier Raoult, un populiste, un dangereux complotiste, un charlatan, un prophète ? Bullshits. Bernard-Henri Lévy, qui, le 8 juillet 2020, dialoguait avec le célèbre médecin à l’initiative du Barreau de Paris, en dessine, dans son bloc-notes du Point, un portrait littéraire bien différent de celui que la presse et les médias ont inlassablement dressé depuis des mois... S’y ajoute désormais l’autobiographie que Didier Raout a publiée en avril 2023, trois ans après « le début des hostilités ».

BHL. Portrait de Didier Raoult

Le philosophe, auteur de « Ce virus qui rend fou », fait l’éloge de la singularité du chercheur, médecin et humaniste marseillais au temps du coronavirus.
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Je n’avais jamais rencontré Didier Raoult.
Il avait salué mon livre dans une de ses vidéos virales.


Le Point, 16 juillet 2020.
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Lire l’article sur le site de La règle du jeu.

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Bernard-Henri Lévy/Didier Raoult : la conversation


Didier Raoult et Bernard-Henri Lévy.
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Le 8 juillet de 18h30 à 20h30, le Barreau de Paris a organisé un webinaire « Sentinelle des Libertés ». En présence du bâtonnier de Paris Olivier Cousi et de la vice-bâtonnière Nathalie Roret, il a fait débattre Bernard-Henri Lévy et le Professeur Didier Raoult sur le thème : « Ce virus nous rend-il fous ? ».

Ce webminaire était présenté ainsi :

« Face à la pandémie de la COVID-19, la plupart des Etats du monde ont fait entrer leurs populations en confinement. Sur la parole d’experts et médecins et par mimétisme international, la suspension des libertés était proclamée seul remède à cette terrible maladie.

Si la protection de notre santé apparaît comme une nécessité, doit-elle se faire au prix d’une atteinte consentie à nos libertés fondamentales ? Plus grave encore, ne faut-il pas craindre ce recul qui par effet cliquet annoncerait leur déclin intangible ?

Garants du respect des droits des citoyens, les avocats sont des observateurs attentifs de l’état de nos libertés et des lanceurs d’alerte. Forts de la tradition du barreau de Paris de vigie des libertés, le Bâtonnier de Paris et la Vice-Bâtonnière, ont lancé le cycle de webinaires « Sentinelles des Libertés ». Cette initiative a pour but d’interpeller les consciences sur les choix que nous faisons en matière de sécurité, de liberté, de Droits de l’Homme et de respect de l’État de droit.

Dans ce cadre, le Barreau de Paris invite le mercredi 8 juillet 2020 de 18h30 à 20h30 Monsieur Bernard-Henri Levy, écrivain, philosophe, essayiste, et chroniqueur français et Monsieur le Professeur Didier Raoult, infectiologue et professeur de microbiologie français à la faculté des sciences médicales et paramédicales et à l’institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille à débattre autour du thème : « Ce virus nous rend-il fou ? ».

Le débat fait référence à l’essai de Bernard-Henry Levy « Ce virus qui rend fou », publié aux éditions Grasset, dans lequel il déplore l’absence de réaction et la docilité dont les populations ont fait preuve lors de la pandémie.

Les solutions prônées tout au long de la crise – ainsi que dans son livre, Epidémies vrais dangers et fausses alertes, aux éditions Michel Lafon – par le Professeur Didier Raoult ont quant à elles fait l’objet d’âpres débats. Avec le regard du médecin, il s’est également illustré par des prises de positions audacieuses mettant en doute la compétence des experts pour dicter la conduite des affaires politiques.

Grâce à ces intervenants de prestige, ce webinaire tentera d’éclairer les confrères avocats et le grand public sur l’ampleur du renoncement à nos libertés, au nom d’un discours médical fluctuant, reposant sur la confiance donnée à des scientifiques à la légitimité technique mais non démocratique. »

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FLASH BACK


AD HOC.
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Le 26 mai, je notais :
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LE MÉDECIN ET LES JOURNALISTES : Entretien (caustique) de Didier Raoult avec Pujadas sur LCI : « Vous croyez que c’est plus important de faire de la politique que d’inventer des traitements. J’ai inventé douze traitements dans ma vie qui sont dans des encyclopédies. Je trouve que je fais très bien ce que je fais. J’ai envie de continuer. »
Didier Raoult : le grand entretien très cash (L’Express). « Son bureau est une caverne d’Ali Baba pour qui veut trouver des signes à analyser. Il y en a tant, au reste, qu’on finit par se demander si ça n’est pas pour brouiller le sémiologue de comptoir qui voudrait tenter un portrait chinois : tableaux à son effigie, citations latines encadrées, souvenirs de voyages, photos avec les quatre derniers présidents de la République - "J’ai aussi celle de mon père avec de Gaulle  ; moi, j’ai fait avec ce que j’avais sous la main, hein"... » Raoult gaulliste ? Bien sûr. « Ma famille était très investi dans la guerre et la Résistance. J’ai donc été gaulliste, ce qui m’évite de choisir lors d’une élection. Cela dit, je ne suis pas sûr que celui pour qui je vote fasse mieux que celui d’en face [rire]. Je vote parce que je pense que la démocratie c’est important : cela permet au moins de changer quelqu’un qui est trop mauvais. »
Ses lectures ? Baudrillard (« il faut relire Simulacres et simulation », — d’accord), Onfray (« Il a une nature, il a quelque chose à dire » — il est même très bavard. A.G.), Philip K. Dick (« un des plus grands philosophes du XXe siècle : il a vu que la politique ressemblerait de plus en plus à un simulacre où les hommes et les femmes seraient des hologrammes »), et puis Céline (un médecin) : « Vous ne pouvez pas juger les humains que d’un seul côté. Voyez, l’écrivain le plus génial du monde — Céline —, c’était un antisémite. Personnellement, je m’en fous complètement. Pourtant, ma femme est juive, mes enfants aussi. Mais je ne vais pas m’empêcher de lire l’un des mecs de la littérature les plus géniaux de l’histoire de l’humanité parce qu’il est antisémite. » (sic) (L’Express)

Le 27 juin, je relevais quelques autres hasardeux propos journalistiques...
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L’Express, sous le titre « Didier Raoult - BHL : l’improbable idylle » écrit :

Tout les oppose (je souligne), et pourtant le professeur marseillais antisystème et le très élitiste philosophe parisien se flattent. Mais comment est-ce possible ?
L’un, avec son look de druide exilé sur les bords de la Méditerranée, est devenu l’incarnation des anti-système, le symbole de l’opposition Marseille-Paris, l’idole des populistes. L’autre, chemise blanche et costume taillé chez Charvet, est l’élite même. Pourtant, Didier Raoult et Bernard-Henri Lévy se citent et se complimentent. C’est Amicalement vôtre chez les épistémologues.

Le Point écrit de son coté :

« Dans sa nouvelle vidéo, on distingue sur sa table le livre de notre éditorialiste Bernard-Henri Lévy, Ce Virus qui rend fou. Et, à deux reprises au cours de l’enregistrement, le professeur en fait mention et lui rend hommage.
Bernard-Henri Lévy, lui, n’avait jamais pris position (je souligne) sur ce qui est devenu "l’affaire Raoult". Mais Didier Raoult, lui, semble d’accord avec le philosophe pour penser qu’une épidémie de folie a suivi de fort près l’épidémie de Covid. »

Les journalistes du Point lisent mal leur éditorialiste !
Pourquoi Didier Raoult a-t-il sur son bureau le livre de BHL ? On peut supposer qu’il n’a pas été indifférent à ce que qu’écrit BHL dans son livre :

Où en sera-t-on, quand ces lignes paraî­tront, avec le professeur Didier Raoult ? Des études auront-elles fini par trancher entre les effets secondaires et les vertus de la chloro­quine ? Nul ne le sait. Mais on voit bien les querelles auxquelles sa personnalité a donné lieu. On observe l’ubris des uns, le ressenti­ment des autres, la propension des troisièmes à attendre que l’on ait fini de tester les souris pour songer à soulager la détresse des humains. On entend le dépit des quatrièmes qui, une fois évacuée la question des effets collaté­raux de ce vieux médicament, ne trouvèrent à incriminer que l’arrogance, la fantaisie ou le look du « Depardieu de la médecine » et oublièrent, ce faisant, tant d’autres grands extravagants flingués de la même manière Joseph Priestley moqué pour avoir, en 1793, découvert le « gaz hilarant », c’est-à-dire le principe de l’anesthésie ... William Harvey, inventeur de la circulation sanguine mais jugé peu sérieux par les « anticirculationnistes »... Thomas Willis, le neurologue qui produit le concept de réflexe à partir de l’image d’un corps humain parcouru par des flammes et passe, lui-même, pour un illuminé... Darwin censuré à Cambridge ... les attaques de Cle­menceau, qui était médecin, contre Pasteur qui ne l’était pas et qui, circonstance aggra­vante, était un fieffé bigot...). (p. 24-25)

Et dans son interview au Midi libre du 14 juin, à la question : Didier Raoult a-t-il fait l’objet d’un débat excessif ?, BHL répondait sèchement :

Évidemment. Il n’aurait même pas dû y avoir de débat du tout. Raoult est un grand savant. Doublé d’un grand toubib. Et il a, comme toubib, dans son CHU, sauvé des vies. Point barre.

Qui sait lire aujourd’hui ? On se le demande. CQFD.

« Pour savoir écrire il faut avoir lu, et pour savoir lire il faut savoir vivre. »


Buste de Peter Paul Rubens, 1638
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Entretien avec le Pr Didier Raoult

France 2, OEED, 07/11/2020.

Le virus circule toujours. La France est à nouveau confinée. Laurent Ruquier est allé rencontrer Didier Raoult qui fait le point de la situation sanitaire, explique la stratégie adoptée à l’IHU de Marseille et rappelle, sur la base de son expérience de médecin, les faits qui lui semblent avérés.

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Les chiens & l’information

Intervention du 8 juin 2021 à l’IHU de Marseille.

Face au Raoult Bashing qui, à de rares exceptions près, fait florès dans les médias français — illustration de ce que Heidegger appelait "le journalisme absolu" (prix spécial du jury à L’Express —, il suffit de vérifier sur google), il est peut-être utile de remettre un peu d’équilibre et de raison dans les débats en cours qui agitent aussi le monde scientifique. Voici donc la dernière intervention de Didier Raoult, appuyée sur des données observables. A vous de juger.

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RAPPEL

La science est un sport de combat

VOIR MES COMMENTAIRES :
La science est un sport de combat (1er octobre 2020)
Didier Raoult, l’invité viral (12 décembre 2020)

La science est un sport de combat comme la littérature (relire La guerre du goût ou Boxe). L’une et l’autre avancent par dissensus, pas par consensus. Ce ne sont pas les journalistes ou les plateaux télé qui permettent de trancher. Dans les débats en cours, le temps tranchera. Comme dans la violente polémique entre Lamarck et Cuvier.



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Didier Raoult, Autobiographie

Je n’ai pas toujours été le Didier Raoult que l’on décrit aujourd’hui. Parce que cet homme que je suis fait peur malgré lui et l’a compris un peu tard. Je sais que cela est dû à mon apparence et à une certaine dureté dont je n’ai pas conscience, mais j’aime me bercer de l’illusion que je fus un temps un être doux.

Que sait-on vraiment de Didier Raoult ? S’il a défendu avec verve ses convictions durant la crise du COVID, le célèbre professeur est toujours resté secret sur son passé et sa vie privée. Pourtant, ceux-ci sont dignes d’un roman d’aventures : son enfance au Sénégal, son illustre histoire familiale (que ce soient ses ancêtres résistants ou bien sa mère, fiancée un temps à Henry de Montherlant), sa personnalité fière et indépendante qui l’a toujours poussé à défier l’autorité, ses rêves déçus de devenir marin au long cours avant de se rabattre sur une brillante carrière de chercheur... Résolument engagé dans la lutte contre les pathologies ces maladies de pauvres, infectieuses et tropicales, celui qui ne déteste rien tant que les fils à la patte a toujours refusé d’avoir le moindre lien avec l’industrie pharmaceutique. Dans ces mémoires d’un homme aux racines multiculturelles, Didier Raoult nous livre pour la première fois le récit de sa vie, celle d’un homme qui aura marqué à jamais le monde de la recherche scientifique.

FEUILLETER LE LIVRE

A 71 ans, Didier Raoult publie ce jeudi son autobiographie.
Le livre paraît chez Michel Lafon.
Il y parle de sa jeunesse et règle quelques comptes après la pandémie de Covid-19 qui l’a révélé.

Il s’était fait plutôt discret depuis son départ de l’IHU en septembre 2022. Didier Raoult, 71 ans, était visiblement occupé à la rédaction de son autobiographie, son dix-septième livre, dans lequel il règle en partie ses comptes avec ses détracteurs, promis aux « poubelles de l’Histoire ». Il revient aussi en longueur sur la pandémie de Covid-19 et de son approche faite à l’IHU, promouvant notamment l’efficacité de l’hydroxychloroquine. «  Nous avions bel et bien raison », écrit le microbiologiste marseillais. Mais l’ex-directeur de l’IHU se livre aussi un peu intimement, parlant de son enfance, de sa saga familiale, des « capacités hors normes dont la nature [l’avait] doté » et de sa carrière avortée de marin.

Et comme tout le monde ne peut pas « lire une centaine de livres chaque année, hors ouvrages scientifiques », ce que soutient faire Didier Raoult depuis l’âge de dix ans, 20 Minutes a lu pour vous Didier Raoult, autobiographie sans concession, ouvrage qui paraît ce jeudi chez Michel Lafon.

Il se rêvait marin

En un peu plus de trois cents pages, Didier Raoult a structuré son autobiographie en dix-neuf chapitres et trois grosses thématiques chronologiques : l’enfance, son activité professionnelle pré-Covid et son ascension académique avant d’arriver enfin à la période de la pandémie qui lui valut «  une notoriété comparable à celle des artistes et sportifs de renom », écrit-il, jugeant cela «  parfois même désagréable ».

De son enfance — Didier Raoult est né au Sénégal où son père était médecin militaire — nous retiendrons que le célèbre et controversé infectiologue a redoublé sa cinquième — «  je ne trouvais aucun intérêt aux cours  » — et nous livre quelques anecdotes étayant son caractère irrévérencieux, rétif à l’autoritarisme, comme ce jour, où, à l’âge de 7 ou 8 ans, il urine au milieu de la classe après avoir essuyé le refus de son instituteur de se soulager aux toilettes. De quoi alimenter l’image d’un personnage hors-norme, incompris et quelque peu marginal quoique brillant. Didier Raoult a été renvoyé de deux lycées pour mauvaises conduites, commit une « fausse tentative de suicide », « destinée à alerter [ses] parents sur [son] mal-être ».

Avec cette autobiographie, Didier Raoult s’inscrit pleinement dans sa saga familiale, faite « d’ancêtres corsaires », « d’aînés de résistants ». «  Dans ma famille, cette famille de héros, j’ai trouvé ma place (…) j’étais la quatrième génération d’officier de la Légion d’honneur. Quand Napoléon l’a créée, il disait qu’après deux ou trois générations le titre était définitivement acquis à la famille. Ce qui correspond à un titre de noblesse », explique-t-il.

Après s’être brièvement rêvé en marin avec une expérience en marine marchande, le jeune Raoult obtient un bac littéraire en candidat libre, y allant « les mains dans les poches », s’amuse-t-il. Une poignée de semaines à la faculté de lettres d’Aix-en-Provence suffisent à le dissuader de suivre cette voie, et de finalement embrasser celle de son père : la médecine. La certitude de sa supériorité, fort de son QI de 180 qu’il mentionne entre parenthèses dans son livre, émane de sa plume — ou de celle d’Hervé Vaudoit, « collaborateur de ce livre » — au fil des lignes et des chapitres. Un orgueil, voire une arrogance, qui colle aujourd’hui encore à la peau du médecin le plus controversé de France.

Cela est particulièrement notable par les différents incipit — ces petites phrases souvent tirées d’autres livres qui introduisent les chapitres — qui nous renseignent sur ses modèles, héros intimes, et révèle peut-être son penchant présomptueux. Il s’autocite dans l’incipit du chapitre du 13 intitulé « II n’est pas de sauveur suprême » (un vers du chant communiste L’Internationale), auquel il ajoute un « ni Bill Gates, ni Pfizer, ni Gilead  » de sa composition (L’Internationale poursuit avec «  ni dieu, ni césar, ni tribun »). Mais il convoque aussi Hannah Arendt, la philosophe qui a défini le totalitarisme, Karl Marx, Friedrich Nietzsche, Marc Bloch, Albert Camus ou encore Galilée, qui eut tort d’avoir raison avant tout le monde. (Pour être honnête, je m’attendais à un moment donné de cette litanie qu’il cite Fidel Castro et son célèbre « Condamnez-moi, peu m’importe, l’histoire m’absoudra », mais ce n’est jamais venu).

« Ceux qui m’ennuient auront disparu dans les poubelles de l’Histoire »

La partie que l’on attend tous, celle où arrive le moment Covid — « ce vent de folie qui a soufflé dans les rangs de nos décideurs » — qui est abordé avec méthode. Didier Raoult revient sur peu ou prou toutes les polémiques scientifiques autour des études publiées par son équipe de chercheurs et ses prises de position en faveur de l’hydroxychloroquine. Il retrace le fil des événements, des publications scientifiques et contre-publications, qu’il entreprend de démontrer en quoi elles sont biaisées. « Nous avions bel et bien raison », signe-t-il au terme de ses chapitres sur le traitement qu’il préconisait. Plus globalement, il se livre aussi à une attaque frontale des lobbys de l’industrie pharmaceutique, «  Big Pharma », écrit le médecin, qui conclut : « la corruption est endémique, pas fantasmagorique ». Et distribue les tacles à certains de ses collègues, dont Karine Lacombe ou Jean-Paul Stahl, avec lesquels il est par ailleurs en procès pour diffamation. « Pendant que beaucoup de collègues faisaient de la politique sur les plateaux de télévision à Paris, nous avons continué à faire de la science à Marseille.  »

Il consacre la fin de son ouvrage aux derniers événements de l’IHU, dont il a quitté la direction en septembre 2022, sans parvenir à obtenir le droit de conserver un bureau. Et notamment les inspections de l’Agence du médicament ou des Affaires sociales. Il conclut enfin sur une envolée qui ne le rendra pas moins présomptueux : « J’ai nommé un millier de microbes (…) dont tout le monde sait et saura que c’est nous qui les avons baptisés pendant que tous ceux qui m’ennuient auront disparu dans les poubelles de l’Histoire ». Après la lecture de ce livre reste une certitude : Didier Raoult a une très haute idée de lui-même. Il appartient à chacun de se dire s’il a raison ou non.

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8 Messages

  • Viktor Kirtov | 9 juin 2021 - 18:45 1

    Didier Raoult s’étonne d’être considéré comme un paria (hors son clan), et tente de corriger son image d’arrogance non scientifique par des propos apparemment posés mais on ne peut oublier ses dérapages et qu’il se soit de façon répétitive lourdement trompé dans la plupart de ses analyses et prédictions quant à l’évolution du Covid 19. Didier Raoult nous a fait prendre des vessies pour des lanternes en affirmant nous apporter la lumière. Lui, l’épidémiologiste réputé savait… Un temps nous avons cru, espéré, avant de nous sentir berné !

    Sa dernière intervention du 8 juin 2021 contribue-t-elle à « remettre un peu d’équilibre et de raison dans les débats ? » Sur le fond, elle ne dissipe en rien les faits reprochés à Didier Raoult (Cf. Didier Raoult. Histoire d’une folie française). Sur le fond, Didier Raoult persiste et signe et nous gratifie de considérations secondaires, mais ceci lui permet d’occuper le terrain médiatique du haut de son IHU. Avec l’affirmation répétée qu’il a publié tous les chiffres pour justifier ses positions.
    La Pithie a parlé !
    C’est essentiel pour lui, avec en finale une menace qui n’était peut-être que la véritable justification de cette intervention :

    « M’insulter ou me traîner dans la boue n’est pas sans risque. Vous ne savez pas quand ça va arriver, mais vous savez : tout ce qu’on fait a des conséquences.
    Je vous le dis,
    ne m’embettez pas trop !
    Il faut faire attention. Je ne vais pas me laisser faire.
    Et vos actions auront des conséquences qui viendront quand elles viendront, sous la forme qu’elles prendront.
    Mais vous ne pouvez pas croire qu’on va me donner des coups et que je vais vous dire merci »


  • Albert Gauvin | 9 juin 2021 - 14:28 2

    Face au Raoult Bashing qui, à de rares exceptions près, fait florès dans les médias français — illustration de ce que Heidegger appelait "le journalisme absolu" — (prix spécial du jury à L’Express, il suffit de vérifier sur google), il est peut-être utile de remettre un peu d’équilibre et de raison dans les débats en cours qui agitent aussi le monde scientifique. Voici donc la dernière intervention de Didier Raoult, appuyée sur des données observables : Les chiens & l’information. A vous de juger.


  • Albert Gauvin | 12 décembre 2020 - 00:51 3

    J’ai déjà eu l’occasion de présenter le dernier livre de Didier Raoult, La science est un sport de combat.
    Le 4 décembre, D. Raoult était l’invité des "Contrariantes" du magazine Le Point. Qui sont ces "contrariantes" ? Deux femmes : Peggy Sastre et Laetitia Strauch-Bonart qui, tous les quinze jours, interrogent "un invité décalé". Le 4 décembre donc, elles interrogeait D. Raoult sur son dernier essai.
    Les Contrariantes #5 – Discussion avec Didier Raoult, spécialiste des maladies infectieuses et professeur de microbiologie à la faculté de médecine et à l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille. Alors qu’il est un des chercheurs français les plus cités dans la communauté scientifique internationale, il a acquis cette année une grande notoriété médiatique quand, avec son équipe, il a proposé un traitement controversé à base d’hydroxychloroquine contre le Covid-19. Mais le coronavirus n’est pas le sujet qui occupe nos Contrariantes, qui inaugurent avec cet invité leurs « entretiens décalés », où des personnalités viennent évoquer une facette moins médiatique de leur travail. Avec Raoult, Sastre et Strauch-Bonart parleront épistémologie – l’étude critique des sciences –, en s’appuyant sur le dernier livre publié par le médecin, La science est un sport de combat (humenSciences). Un livre dans lequel Raoult écrit que « sans (le) doute, il n’y a pas de pensée ; le scepticisme est intrinsèque à toute forme de science. Les ayatollahs et les inquisiteurs doivent rester dans leur champ, qui est celui de la religion. La science ou la pseudoscience peut devenir aussi arrogante et aussi excessive que les religions ».

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    Pour ceux qui veulent prendre le temps de la réflexion, je conseille également la lecture de "Arrêtons d’avoir peur !", un essai de D. Raoult de 2016 qui vient d’être réédité dans la collection "J’ai lu" (350 p., 7,60€). C’est de la philosophie (matérialiste - Héraclite et les "présocratiques", Lucrèce !), de la science (contre Darwin ET les créationnistes, contre le scientisme et la religion positiviste) et de la politique (contre tous les totalitarismes ET contre le complotisme). Il est possible que "la science ne pense pas" (Heidegger), mais il arrive que les grands scientifiques pensent et c’est tant mieux.

    Les Français " de souche ", ça n’existe pas. Les races non plus. Depuis l’homo-sapiens, qui était déjà le résultat de croisements avec Neandertal et les autres (arrêtons de pavoiser), nous sommes les produits de métissages permanents. Et tant mieux, car recevoir des gènes extérieurs rend plus résistant !
    Ne pas croire non plus que l’évolution se fait de façon régulière, uniquement adaptative, en vue d’un être plus abouti ; elle est aussi la conséquence des catastrophes, des épidémies, et même des comportements : des rats stressés en laboratoire vont transmettre des "caractères" craintifs sur 3 générations ! Quant à la sélection des meilleurs, c’est un leurre. Les meilleurs s’imposent car on se soumet à eux dans l’espoir de les imiter ; mais les plus performants, les plus spécialisés vont devenir les plus vulnérables car ils auront perdu leurs facultés d’adaptation aux nouveaux changements.
    Le corps humain, de son côté, n’est pas une entité fixe. Pour une cellule humaine, on y compte 100 bactéries et 1000 virus : la médecine a fort à faire ! Sans compter que nous recevons des cellules de l’extérieur. Par exemple, une femme peut hériter de ses enfants mâles des cellules de garçon, et les transmettre...
    Maintenant, pour l’avenir, il est scientifiquement impossible de le prévoir : tout est en mutation permanente, en nous, autour de nous, sur la Terre et dans le Cosmos. La mondialisation nous apportera de mauvaises choses (épidémies, etc.) mais aussi des bonnes, et la disparition de la biodiversité n’est pas définitive : on l’a déjà vue disparaître dans le passé, et renaître. On a vu des civilisations mourir, et d’autres surgir ailleurs. Des phases de créativité intenses ont souvent succédé à des périodes d’étranglement.
    Le but de ce livre n’est donc pas de jouer les haruspices, ni même de démolir la genèse des religions (après tout, ironise le Pr Raoult, chacun est libre de définir comme il veut la source de l’ADN). Cet ouvrage nous incite seulement à nous appuyer sur les données vérifiées de la science pour éviter les caricatures anxiogènes du discours ambiant ainsi que leurs dangers, pour notre santé tant physique que morale et mentale.

    Enfin, pour ceux veulent suivre le travail opéré quotidiennement à Marseille et soigneusement ignoré des grands quotidiens, allez sur le site de l’IHU Méditerranée.


  • Albert Gauvin | 8 novembre 2020 - 14:17 4

    France 2, OEED, 07/11/2020.

    Le virus circule toujours. La France est à nouveau confinée. Laurent Ruquier est allé rencontrer Didier Raoult qui fait le point de la situation sanitaire, explique la stratégie adoptée à l’IHU de Marseille et rappelle, sur la base de son expérience de médecin, les faits qui lui semblent avérés. VOIR ICI.


  • Albert Gauvin | 1er octobre 2020 - 13:00 5

    La science est un sport de combat. Le livre à lire. Passionnant. Malgré la complexité de certains chapitres (pour qui n’est pas microbiologiste), se lit d’une traite. Indispensable pour comprendre ce qui agite le microcosme aujourd’hui en France.

    Qui est Didier Raoult ? Que pense-t-il vraiment ? Pourquoi ce grand infectiologue, auteur de nombreuses découvertes, irrite-t-il autant les autorités politiques, sanitaires et nombre de ses confrères ?
    Dans ce livre – dense, fort, personnel –, le professeur Raoult éclaire sa démarche, au-delà de la controverse sur l’hydroxychloroquine et la Covid-19.
    Il rappelle que le premier devoir d’un médecin est de prendre soin : « Je traite mes patients comme si c’était ma famille. »
    Farouchement indépendant, il dévoile la face cachée de la recherche médicale, critique les blouses blanches administratives qui ne voient jamais de malades, les modélisateurs fascinés par les big data…
    Pour que le public retrouve confiance dans la science, il faut, nous dit Didier Raoult, que les scientifiques acceptent les controverses, de se remettre en cause et de bousculer les dogmes.

    VOIR : les coulisses de l’entretien de "Marianne" avec Didier Raoult
    LIRE : Charles Jaigu : « Pourquoi Didier Raoult rend coup pour coup »


  • Albert Gauvin | 11 août 2020 - 13:25 6

    Didier Raoult : La science peut-elle être anarchiste ?

    La crise sanitaire du Covid-19 a été scandée par les prises de position hétérodoxes du Professeur Didier Raoult. Pour mieux saisir sa démarche, il est important d’avoir connaissance du courant épistémologique dans lequel il s’inscrit : l’anarchisme épistémologique. LIRE ICI

    LA METHODE

    « Voyage de minuit — pour ne pas se dédire, dire de la méthode que les uns considèrent comme noble d’avoir de la méthode, que les autres considèrent comme noble de ne pas avoir de méthode... Mais qu’importe ! Dans cette affaire les uns ne parlent que des autres.
    Ne pas avoir de méthode est mauvais. Rester entièrement dans la méthode est mauvais. Il faut observer sa propre règle et en pénétrer avec intelligence toutes les transformations.
    - [...] Science du singulier la méthode ne vaut que pour un seul. »

    Marcelin Pleynet, Le Propre du temps (Gallimard, 1995)


  • Agequodagix | 19 juillet 2020 - 18:50 7

    "Mais alors Didier, euh, Professeur Raoult, si on vous entend bien..." A familiarité et demi du Professeur, demi-familiarité de la Vice-Bâtonnière quelques secondes plus tard...

    Nous sommes entre gens d’esprit et de bonne compagnie !

    Et c’est tout à fait passionnant ! Quel bonheur de voir le Professeur Raoult épanoui d’être enfin interrogé par des personnes intelligentes, ni journalistes, ni politiciens...


  • Charles de Selliers de Moranville | 19 juillet 2020 - 10:00 8

    "Qu’est-ce qui va se passer demain ? Ma bonne dame, euh pardon, Maître, ce qui se passera demain, personne ne le sait..."

    J’ai ri !!

    PS : La "ma bonne dame" est la Vice-Bâtonnière du Barreau de Paris interrogeant le Professeur Raoult !