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Antoine Gallimard : « le métier d’éditeur est un métier de passion »

(Céline, Heidegger, etc.)

D 4 mars 2018     A par Albert Gauvin - C 2 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook


Dans un long entretien avec Marie-Laure Delorme publié par Le JDD du 4 mars, Antoine Gallimard revient pour la première fois sur la violente polémique suscitée par l’annonce du projet de publication des pamphlets de Céline et sur sa haute conception du métier d’éditeur. Il annonce au passage la publication à l’automne des Cahiers noirs de Heidegger [1]. Mise au point.


POLÉMIQUE.

Le PDG des Éditions Gallimard, resté silencieux jusque-là, explique pourquoi il ne cédera pas à ceux qui s’opposent à la réédition des textes antisémites de Céline.

À peine envisagé, déjà condamné. Le projet de réédition par la maison Gallimard des pamphlets antisé­mites de Céline (1894-1961) — Ba­gatelles pour un massacre (1937), L’École des cadavres (1938), Les Beaux Draps (1941) — a mis le feu aux poudres avant même qu’on puisse juger sur pièces de l’édition critique proposée. Les pamphlets antisémites sont disponibles sur Internet et une édition établie par Régis Tettamanzi, sur laquelle entendent s’appuyer les éditions Gallimard, existe déjà au Québec depuis 2012. Mais, peu importe, une « élite » informée, qui a pré­tendument lu les pamphlets, entend interdire au « peuple » immature, qui ne les aurait bien sûr pas lus, l’accès à cette partie ignoble de l’un des plus grands écrivains français. Car faut-il rappeler que Céline est un immense écrivain à appréhender dans sa totalité ; que l’abjection fait partie intégrante de l’histoire litté­raire ; que la liberté est par essence dangereuse ; que nous ne sommes pas des enfants à qui il faut dissi­muler les vérités les plus noires ; que la société française n’est pas malade au point de se retrouver contaminée par des textes pronazis délirants ? Faut-il rappeler, enfin, que ce n’est pas parce qu’on nie les choses qu’elles cessent d’exister.
Antoine Gallimard, PDG des Édi­tions Gallimard, prend la parole pour la première fois depuis la polémique de début décembre 2017. L’éditeur de Patrick Modiano, de Ernaux et de Daniel Cordier réitère son pro­jet de publier une édition annotée des pamphlets antisémites de Céline, car il n’y a pas de liberté sans vérité et responsabilité.


PATRICE NORMAND/LEXTRA POUR LE JDD.
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Pourquoi avez-vous envisagé de rééditer les trois pamphlets antisémites écrits par Céline de 1937 à 1941 ?

Par goût pour la vérité, tout simple­ment. Il n’y a rien à cacher ; notre connaissance de l’antisémitisme de Céline — de ses sources, de son environnement et de son influence — est telle qu’il m’a semblé possible aujourd’hui d’aborder cette face sombre, trop longtemps esca­motée, de sa bibliographie. Non pas pour justifier l’injustifiable, mais pour publier les sources du dossier ; et pour que les lecteurs soucieux de mieux saisir cet aspect du personnage puissent en prendre connaissance, sans avoir recours à des éditions contrefaites et sans commentaires.

Existe-t-il un bon et un mauvais Céline ?

Il ne me paraît plus possible d’omettre un pan entier des écrits de Céline de sa bibliographie. Il convient de restituer, dans sa globalité ce que Céline a choisi lui-même même de publier en son temps et de l’appréhender aujourd’hui non comme un ensemble nécessaire­ment homogène et parfaitement cohérent de bout en bout, mais bien comme la parole d’un seul homme dans une époque donnée.

On ne peut donc pas écarter les pamphlets de son œuvre ?

Je ne crois pas qu’un pamphlet puisse être totalement sans rapport avec l’œuvre littéraire, mais je ne crois pas non plus que l’œuvre lit­téraire soit totalement dénuée d’in­tentions politiques ou sociales. Tout cela est mêlé. Et le débat sur « est-ce de la littérature ou non ? » ne mène à rien, si ce n’est à nous cacher la vraie question, celle qui fait mal : la coexis­tence du génie et de l’ignoble en un seul homme. Laquelle entraîne une question subsidiaire : comment la lit­térature peut-elle être le « plus haut lieu de la révélation de l’humain », comme le disait Jean Paulhan, tout en étant le terreau de son déshon­neur ? On cherche à évacuer cette question ? J’estime que nous devons nous la poser.

Céllne s’est toujours opposé à la réédition de ses pamphlets.

On sait que Céline restait très préoc­cupé par sa postérité — c’est un enjeu de sa correspondance fameuse avec Gaston Gallimard. Il était convaincu que tout serait fait pour effacer son œuvre après sa mort. D’où sa volonté d’être consacré de son vivant ; et d’où son souhait de ne pas faire rééditer ses pamphlets, qui pouvaient nuire
à sa personne et à son dessein.

Ceux qui s’opposent aujourd’hui à la publication des pamphlets mettent en avant la recrudescence de l’antisémitisme dans la société française.

Aujourd’hui, nul ne viendrait à mettre en question le génie littéraire de Céline et l’importance de Voyage au bout de la nuit, le grand roman de la guerre de 1914-1918 et de l’entre­ deux-guerres. Il m’a semblé possible de passer à une autre phase de cette histoire et de donner une édition scientifique de ces textes, avec toutes les précautions nécessaires, comme des sources importantes de l’histoire de l’antisémitisme en France. Les historiens de l’antisémitisme et du nazisme ont accédé aux sources la Shoah, les ont publiées, les ont interprétées. L’histoire littéraire doit s’inscrire dans cette même exigence.
Mon projet d’éditeur est bien d’aller au bout de cette démarche, en accompagnant ces textes d’un éclairage historique le plus large possible, avec le support de tous les travaux scientifiques disponibles. Les travaux sur les pamphlets, l’antisémitisme et l’aryanisme de Céline, ainsi que tous les documents d’histoire littéraire que nous avons publiés depuis quarante ans (correspondance, écrits journalistiques, biographies et essais), notamment dans les « Cahiers Céline » (Céline et l’actualité, 1976), ont été d’un apport considérable. L’attitude de Céline pendant la guerre est désormais bien connue. L’écri­vain n’a pas gardé le silence sous l’Occupation, renvoyant sans hésitation à ses pamphlets antisémites lorsque la presse collaborationniste lui demandait de se prononcer sur la politique antijuive de Vichy. Et plus généralement, nous savons tout sur l’ignominie de l’antisémi­tisme et sur la folie génocidaire des hommes en proie à ce délire. C’est l’un des grands axes de notre poli­tique éditoriale depuis des années, dans des collections comme « Té­moins » de Pierre Nora ou « NRF essais » d’Éric Vigne, avec la publi­cation de nombreux ouvrages de référence sur l’antisémitisme, le fascisme et la Shoah (Eichmann à Jérusalem, de Hannah Arendt ; Discours secrets, de Heinrich Him­mler ; Lettres de Buchenwald de Léon Blum ; les études de Raoul Hilberg, Nikolaus Wachsmann, etc.) Mais cette démarche éditoriale s’est heurtée à l’expression d’une très forte inquiétude : celle que la publication d’une édition critique des Pamphlets ne vienne nourrir un antisémitisme toujours forte­ment présent dans notre société. Je me devais donc d’y réfléchir, conscient de l’extrême sensibilité de cette question.

Avez-vous, comme écrit partout dans la presse, été « convoqué » par le gouvernement, en décembre 2017, pour vous expliquer sur ce projet de publication ?

Le terme « convocation » est inexact. J’ai reçu une lettre du délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, M. Frédé­ric Potier, et j’ai choisi de le ren­contrer. Il s’inquiétait de notre projet de publication et attirait mon attention sur la nécessité d’accompagner cette publication par un appareil historique. Je lui ai expliqué que ce travail était en cours. Il ne connaissait pas le tra­vail de M. Régis Tettamanzi, spé­cialiste des écrits pamphlétaires de Céline, qui a publié une édition des pamphlets au Québec, où l’œuvre de Céline est d’ores et déjà entrée dans le domaine public. Je lui ai expliqué que c’était là le point de départ de notre propre édition, laquelle était encore en chantier, et que j’avais également demandé à Pierre Assouline d’en écrire la préface.

Vous avez, par un communiqué à l’AFP du 11 janvier 2018, suspendu sine die ce projet. Les médias ont parlé de renoncement.

Oui, j’ai suspendu ce projet, mais je n’y ai pas renoncé. La raison de cette suspension est simple : on ne construit rien de valable dans un incendie, on ne peut pas se faire entendre dans un amphithéâtre en ébullition. Chaque parole nouvelle ajoute au malentendu. Et la qualité du débat s’effondre, de pseudo-argu­ment en pseudo- argument, lesquels font bientôt place aux menaces et aux propos diffamatoires. C’est ainsi qu’on maltraite vraiment l’Histoire. J’ai donc décidé d’ajourner,c’est-à­ dire de nous laisser du temps pour réfléchir, débattre, trouver une voie. Une de mes pistes de réflexion, est d’associer ma maison à un institut de recherche — pour marquer mieux encore le sens de notre démarche historienne et pédagogique.

Qu’est-ce qui vous a frappé durant des mois d’une polémique violente ?

J’ai été bien sûr frappé par l’embal­lement médiatique, par la place qu’a tenue ce projet dans le débat et surtout par l’émotion qu’il a suscitée — et à laquelle je suis sensible, bien entendu. Mais j’ai aussi beaucoup apprécié que certains intellec­tuels et journalistes aient soutenu notre démarche en y apportant leur propre réflexion. Le débat a été beaucoup plus ouvert qu’on veut bien le dire et les opinions sont, en vérité, très partagées.

Avez-vous été blessé par certains propos ?

Ce qui m’a le plus heurté, c’est le procès d’intention que l’on a fait à ma maison, en considérant par avance que l’édition que nous allions proposer des Pamphlets allait être insuffisante, de piètre qualité, sans contextualisation historique — et partant, tendancieuse. Ce type de procédé est inacceptable. Comme si nous n’étions pas capables de produire une édition de référence de ces textes ! Cela a été un peu difficile à entendre pour l’éditeur de la « Bibliothèque des histoires », de « NRF Essais » et, bien sûr, des « Cahiers Céline ». Les donneurs de leçons étaient lâchés... Et je n’évoquerai même pas la mauvaise foi de certains d’entre eux, prétendant que Gallimard était une maison nazie au catalogue antisémite. Tout cela est désolant.

Doit-on faire confiance à l’intelligence collective du lecteur ?

Il ne s’agit pas, bien sûr, de déter­miner nos choix éditoriaux exclu­sivement par rapport aux goûts du lecteur, si tant est qu’on puisse les déterminer de façon sûre. Nous devons veiller à proposer des ou­vrages que les lecteurs n’attendent pas. Comme disait Marcel Proust, le rôle de la littérature est de révéler des réalités cachées sous des vérités acquises. Et pour cela, il faut être libre de nos programmes et de résis­ter à tous les conformismes. Mais une politique éditoriale de qualité ne peut être menée sans compter sur l’intelligence du lecteur et sa capacité à dépasser ses certitudes, en se rendant disponible à la pensée de l’autre, à son imagination. Il faut donc, oui, faire confiance au sens critique et à la maturité du lecteur.

La publication des Cahiers noirs de Martin Heidegger, à la rentrée, ne présage-t-elle pas d’une nouvelle polémique en vue ?

Avant la sortie de ces Cahiers noirs, à l’automne, nous publions fin mars Martin Heidegger — La vérité sur ses Cahiers noirs, de Friedrich-Wil­helm von Herrmann et Francesco Alfieri. Les deux auteurs entendent montrer, de manière rigoureuse et sérieuse, que la pensée philoso­phique de Martin Heidegger n’est pas antisémite.

La maison Gallimard a-t-elle une coloration politique ?

Non, je ne le pense pas. Du reste, c’est un vieux débat, présent dès le début de l’histoire de.la NRF, avec le dialogue bien connu entre André Gide et Paul Claudel. Et je dirais, comme mes prédécesseurs, que la maison Gallimard est d’abord une maison d’écrivains, de toutes sensibilités politiques, hostile à toute orthodoxie, à tout mot d’ordre politique, esthétique, moral. C’est la maison de Brice Parain, de Jean Paulhan, d’André Malraux, de Jean­ Paul Sartre, de René Char, d’Albert Camus, de Roger Nimier (qui fut l’éditeur de Céline dans la maison), de Michel Foucault, de Jorge Semprun, de Milan Kundera, de Marcel Gauchet... Il n’y a pas de littérature sans liberté individuelle, à commen­cer par celle de l’artiste et de l’écri­vain. C’est au fond notre seul credo. Et ce credo a une portée politique : il débouche sur la défense incondi­tionnelle de la liberté d’expression et de publication et sur le refus des totalitarismes. C’est pourquoi les
pamphlets nous interrogent.

Comment concevez-vous votre métier d’éditeur ?

Le métier d’éditeur consiste essen­tiellement, à mes yeux, à établir une relation de confiance avec nos au­teurs et à les accompagner en toute circonstance, dans les moments heureux comme dans les périodes plus difficiles.C’est cette proximité qui permet à l’éditeur de s’inscrire dans la durée pour construire un catalogue, structuré par des col­lections fortes, qui sont des repères très importants dans notre produc­tion littéraire. C’est ainsi que l’édi­teur se rend présent à son époque et renouvelle l’appétence pour le livre et les œuvres de réflexion, d’imagination, de distraction.

Le métier d’éditeur est-il encore aujourd’hui un métier de passion ?

Il ne peut qu’être un métier de passion. Sans quoi, tout s’étiole : le catalogue, la présence dans la vie intellectuelle et artistique, la viabilité commerciale.

En quoi consiste l’honneur d’un éditeur ?

L’honneur de l’éditeur n’est pas dif­férent de celui des poètes ; il réside tout entier dans la défense des voix libres et singulières, quelles que soient les circonstances, et dans le service de la vérité.

PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE-LAURE DELORME, LE JOURNAL DU DIMANCHE, 4 MARS 2018.

Note

Sur la polémique autour de la publication des pamphlets de Céline, voir Lire Céline aujourd’hui (notamment ce petit rappel des faits) et les commentaires du forum.
A noter, si on en croit L’Express, qu’« une plaquette sur l’antisémitisme de l’écrivain sera distribuée mercredi, lors du dîner annuel du Crif, auquel Emmanuel Macron a prévu d’assister. » (Cf. Louis-Ferdinand Céline, invité surprise du dîner du Crif). Cette plaquette, Céline contre les Juifs pdf , a été rédigée par Annick Duraffour et Pierre-André Taguieff, auteurs, en 2017, de Céline, la race, le Juif (cf. mon dossier : Littérature et politique : le cas Céline). Taguieff, après l’annonce du JDD, n’a pas tardé à réagir. Il estime qu’« Antoine Gallimard se précipite un peu vite » et « que c’est une histoire de gros sous. Il y a des raisons commerciales d’un chef d’entreprise avisé [Antoine Gallimard]. L’édition canadienne se vend bien » (sic) [2]. Suggestion : Taguieff devrait élargir son combat à l’édition des Pamphlets de Céline, sans appareil critique, promue — de manière sans doute désintéressée — par Amazon, via Google.

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crédit : 01net.com

Nouvelles polémiques assurées. A bientôt. — A.G.


[1A noter également dans le numéro de mars de La Nouvelle Revue Française, dirigée par Michel Crépu, un article d’Eryck de Rubercy, Quelle vérité pour Heidegger ?. Cf. aussi « Heidegger bien entendu ».

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2 Messages

  • Albert Gauvin | 7 avril 2018 - 15:03 1

    Pamphlets de Céline : "Gallimard n’a pas fait marche arrière" (P. Assouline à i24NEWS)


    L’écrivain Pierre Assouline dans "Conversations avec Anna Cabana" le 04.04.2018.
    i24NEWS. Zoom : cliquez l’image.
    GIF

    L’écrivain signera la préface.

    L’écrivain Pierre Assouline a annoncé mercredi soir à i24NEWS que la maison d’édition Gallimard "n’a pas fait marche arrière" sur la publication controversée des pamphlets de Céline.

    "Tout le monde a parlé à la place de Gallimard qui avait pris la décision sans imaginer qu’il y aurait un tel emballement, parce que ça a été une polémique terrible et très violente. Pendant deux mois tout le monde s’est déchaîné la-dessus" a estimé l’écrivain dans "Conversations avec Anna Cabana".

    La maison d’édition avait annoncé le 11 janvier qu’elle suspendait son projet de publier les pamphlets antisémites de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline.

    D’après M. Assouline, qui doit signer la préface, l’édition comprendra donc six pamphlets et un appareil critique.

    "Cet ensemble, aujourd’hui n’existe pas mais il va exister. Lorsque le communiqué indiquait "nous allons suspendre", les gens ont lu : "nous allons annuler", suspendre ça veut dire différer, reporter, ça ne veut pas dire annuler. Ce livre sera un gros livre, un peu cher, pas du tout un truc que l’on va trouver facilement" a-t-il dévoilé à i24NEWS.

    La parution est donc confirmée mais aucune date précise n’a encore été fixée.

    "Pourquoi est-ce que l’on veut le publier ? Pour montrer aux gens et surtout aux jeunes et aux jeunes lycéens et aux étudiants, toute l’abjection de l’antisémitisme des années 30," a-t-il confié.

    De son côté, le PDG des éditions Gallimard avait affirmé à i24NEWS lors du salon du livre à Paris qu’"il n’y a pas une bonne et une mauvaise littérature."

    Il avait également justifié sa suspension par la grande "émotion" suscitée par la publication.

    Les pamphlets de Céline ne sont pas interdits en France, mais n’ont pas été réédités depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’écrivain lui-même puis sa veuve, Lucette Destouches, âgée de 105 ans, s’y opposaient. Ils peuvent cependant aisément être consultés sur internet ou achetés chez des bouquinistes, sans appareil critique.

    Emmanuel Macron avait laissé entendre qu’il désapprouvait le projet de l’éditeur, mais s’est dit "heureux" d’un tel débat.

    "Il n’y a pas dans notre pays de police mémorielle et morale des éditions dans le sens où je dirais ’j’interdis la publication de ces écrits’", a-t-il expliqué.

    Revoir l’intégralité de l’intervention de Pierre Assouline


  • Albert Gauvin | 8 mars 2018 - 11:00 2

    Macron (plutôt) contre une réédition des pamphlets antisémites de Céline
    Emmanuel Macron, invité mercredi 7 mars du dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), a laissé entendre qu’il désapprouvait le projet de Gallimard de rééditer les pamphlets antisémites de Céline mais s’est dit « heureux » d’un tel débat. LIRE ICI.