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Kirk Douglas, lanceur d’alerte

Un Américain à Paris : Apostrophes, 27 janvier 1989 (avec Philippe Sollers)

D 6 février 2020     A par Albert Gauvin - C 6 messages Version imprimable de cet article Version imprimable    ................... PARTAGER . facebook



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Kirk Douglas, l’une des dernières légendes d’Hollywood, est mort.


Kirk Douglas dans La Vie passionnée de Vincent van Gogh (Lust for life, Minnelli, 1956),
Les sentiers de la gloire (Kubrick, 1957) et Les Ensorcelés (The Bad and the Beautiful, Minnelli, 1952).

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« Jouant tour à tour des rôles de truand, de cow-boy, de gladiateur ou de soldat, producteur audacieux qui aura contribué à la disparition du vieil Hollywood, l’acteur est mort mercredi 5 février, à l’âge de 103 ans.

Une fossette au menton. Un détail, mais c’est celui qui vient à l’esprit quand on pense à Kirk Douglas, mort mercredi 5 février, à l’âge de 103 ans. L’acteur a beau avoir été une figure majeure du cinéma américain, l’une des dernières stars du vieil Hollywood et l’un des artisans de la disparition de ce système, un producteur audacieux, un écrivain de talent et surtout un comédien d’une force et d’un courage peu communs, c’est ce menton fendu, troublant – « Comment fais-tu pour raser ça ? », lui demandait Kim Novak dans Liaisons secrètes, de Richard Quine (1960) – qui surgit.

On peut aussi le prendre comme le signe des blessures et des mutilations qui affligent les personnages que Kirk Douglas a interprétés au long d’une carrière qui s’étend sur toute la seconde moitié du XXe siècle.

Amputé d’un doigt dans La Captive aux yeux clairs, de Howard Hawks (1952), d’une oreille dans La Vie passionnée de Vincent van Gogh, de Vincente Minnelli (1957), éborgné dans Les Vikings, de Richard Fleischer (1958), crucifié dans Spartacus, de Stanley Kubrick (1960), broyé par un camion dans L’Arrangement, d’Elia Kazan (1969), il n’a rien du héros triomphant à la John Wayne, figure ambivalente et complexe plutôt qu’icône américaine. » Lire la suite dans Le Monde.

Blow up - C’est quoi Kirk Douglas ? (2016)

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ARTE diffuse Règlement de comptes à O.K. Corral de John Sturges le dimanche 9 février à 20h55.

Flash back avec cet article du 9 novembre 2016 (élection de Trump).

Spectacle

De 1981 à 1989, les Etats-Unis ont eu un médiocre acteur hollywoodien de série B comme président : Ronald Reagan. L’époque a changé. Après une campagne ubuesque, vulgaire, raciste, misogyne, coûteuse, d’une rare violence, Donald Trump, animateur, de 2004 à 2015, d’une émission de télé-réalité, The Apprentice dont le gimmick était « You’re fired ! » (« Vous êtes viré ! »), a réussi son examen d’embauche « démocratique ». Il a gagné. De Ronald à Donald, le pire n’est jamais sûr, pensait-on. Erreur. Hillary Clinton, la mal aimée, soutenue par Wall Street et les stars du show-business, est renvoyée dans ses foyers. Virée ! On en est là. Mais comment les Etats-Unis en sont-ils arrivés là après huit ans d’une présidence de Barack Obama qui avait donné tant d’espoir ? Appelons ça, avec Nietzsche, le triomphe du ressentiment et de l’esprit de vengeance (ici : des petits blancs déclassés). Comme les Américains ont toujours un temps d’avance sur les Européens et les Français, nous sommes avertis. Donald Trump ? Un Jean-Marie Le Pen qui a réussi (même bagout, même outrance). Les premiers à se réjouir de la victoire de Trump ? Poutine en Russie, Marine Le Pen en France. Logique [1].

En tout cas, Kirk Douglas, juif immigré d’origine russe, ne va pas pouvoir réaliser son voeu. L’acteur américain, grand acteur, lui, et dont les combats, des Sentiers de la gloire à Spartacus, sont connus [2], aura cent ans dans un mois. Il ne sifflera pas « Happy Days Are Here Again » en soufflant ses bougies comme il le souhaitait dans un article publié dans The Huffington Post le 19 septembre dernier où, lanceur d’alerte, il s’en prenait au populisme de Trump, le comparant même, sans le nommer, à « cet homme arrivé au pouvoir, en 1933 ». Spectacle ? Non : grande lucidité de quelqu’un qui sait ce qu’il est parce qu’il n’a pas oublié d’où il vient.
Belle occasion de rappeler que Kirk Douglas qui aime la France dont il parle parfaitement la langue [3] a fait un passage remarqué lors d’un célèbre Apostrophes le 27 janvier 1989. Il y était invité pour le premier volume de son autobiographie, Le fils du chiffonnier. Pendant l’émission, avec beaucoup d’humour, il y ridiculise un nommé Séguéla, le publicitaire en vogue. Philippe Sollers était présent pour Le Lys d’Or et Carnet de nuit.


Kirk Douglas, à Beverly Hills, le 8 mai 2013.
Alberto E. Rodriguez / Getty Images/JTA. Zoom : cliquez l’image.
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La route qui s’étend devant nous

Kirk Douglas, figure incontournable du cinéma américain, publiait il y a deux mois une lettre ouverte à l’adresse de ses concitoyens, pour les mettre en garde contre le discours de Donald Trump, candidat à l’élection présidentielle de 2016 aux États-Unis.

Le 19 septembre 2016

Je suis dans ma 100e année. Quand je suis né, à Amsterdam, dans l’État de New York, en 1916, c’est Woodrow Wilson qui était président.

Mes parents, qui ne parlaient ni n’écrivaient l’anglais, étaient des immigrés russes. Ils faisaient partie d’une vague de plus de deux millions de Juifs qui avaient fui les pogroms meurtriers du Tsar au début du XXe siècle. Ils étaient en quête d’une vie meilleure pour leur famille, dans un pays magique où — croyaient-ils — les rues étaient littéralement pavées d’or.

Ce qu’ils n’ont compris qu’en arrivant, c’est que les mots magnifiques qui sont gravés sur la Statue de la Liberté dans le port de New York — « Donnez-moi vos pauvres, vos exténués qui, en rang pressés, aspirent à vivre libres » — ne s’appliquaient pas à tous les nouveaux Américains. Les Russes, les Polonais, les Italiens, les Irlandais et, plus particulièrement, les Catholiques et les Juifs étaient traités comme des étrangers qui ne seraient jamais de « vrais Américains ».

Vous connaissez l’expression « Rien de nouveau sous le soleil ». Depuis ma naissance, notre planète en a fait le tour à cent reprises. A chaque orbite, j’ai vu notre pays, et le monde entier, changer de manière inimaginable pour mes parents. J’en suis toujours émerveillé, après toutes ces années.

Au cours de mon existence, les Américaines ont obtenu le droit de vote, et l’une d’elle a enfin été investie par l’un de nos deux principaux partis pour se porter candidate à la présidence des États-Unis. Un Catholique d’origine irlandaise a occupé la Maison-Blanche. Et, ce qui est peut-être encore plus extraordinaire, un Noir est aujourd’hui à la tête du pays.

Plus je vieillis, moins je suis surpris par le caractère inévitable de ces changements, et plus je me réjouis que la plupart aient eu un effet positif.

Mais j’ai aussi connu les horreurs d’une Grande Dépression et de deux guerres mondiales, la seconde ayant été déclenchée par un homme qui promettait qu’il restaurerait la grandeur de son pays.

Quand cet homme est arrivé au pouvoir, en 1933, j’avais 16 ans. Pendant près d’une décennie, on s’était moqué de lui. On le considérait comme un bouffon dont le nationalisme haineux n’emporterait jamais l’adhésion d’un peuple instruit et civilisé.

Les "experts" ne l’avaient pas pris au sérieux. Ils se trompaient.

Il y a quelques semaines, nous avons entendu un discours prononcé dans l’Arizona. Ma femme, Anne, qui a grandi en Allemagne, en a eu froid dans le dos. Ces mots semblaient tout droit sortis de 1933 :

« Il faut aussi avoir l’honnêteté de reconnaître que ceux qui viennent dans notre pays n’arriveront pas tous à s’intégrer. En tant qu’État souverain, nous avons le droit de choisir les immigrés qui ont le plus de chance de s’épanouir ici (...) [notamment en instaurant] de nouveaux contrôles idéologiques pour tous les immigrants afin de vérifier que ceux que nous acceptons partagent nos valeurs... »

Ce ne sont pas là les valeurs américaines pour lesquelles nous nous sommes battus pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jusqu’à aujourd’hui, je croyais avoir tout vu. Mais, de la part d’un candidat à la présidence issu de l’un des deux principaux partis, cette rhétorique anxiogène est sans précédent.

J’ai eu une vie heureuse, et bien remplie. Je ne serai plus là pour voir ce qu’il adviendra si le mal prend racine dans notre pays. Mais mes enfants, et les vôtres, si. Et leurs enfants. Et les enfants de leurs enfants.

Nous voulons tous rester libres. C’est ce qui nous définit. J’ai toujours été profondément fier d’être Américain. J’espère que ça ne changera pas tant que je serai en vie. Dans une démocratie comme la nôtre, c’est à nous de choisir ou non de vivre libres.

Je fêterai mon 100e anniversaire exactement un mois et un jour après les élections. J’aimerais pouvoir siffler « Happy Days Are Here Again » quand je soufflerai mes bougies.

Comme l’a dit un jour mon amie Lauren Bacall, « Vous savez siffler ? Vous rapprochez vos lèvres comme ça et vous soufflez ! (You do know how to whistle ? Put your lips together and blow) »

Cet article, publié sur le Huffington Post américain, a été traduit par Bamiyan Shiff pour Fast for Word. Source : huffingstonpost.com.

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Kirk Douglas, 1989.
Photo Greg Gorman. Zoom : cliquez l’image.
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Apostrophes, 27 janvier 1989

« Des tsars aux stars »
Avec : Kirk Douglas, Philippe Sollers, Jérôme Garcin, Jacques Séguéla, Vladimir Volkoff, Anne Douglas (dans l’assistance).

La star de la soirée, Kirk Douglas, magnifique, présente, en français, avec beaucoup de décontraction et d’humour, ses mémoires Le Fils du chiffonnier. Sous le regard de sa femme Anne, il raconte comment, fils d’immigré juif de Russie, il a vécu ses premières années aux USA, connaissant la pauvreté et l’antisémitisme. Grand séducteur, il parle de ses rencontres avec les femmes, sa femme et des actrices telles Jeanne Moreau, Marilyn Monroe... « J’ai écrit ce livre parce que je voudrais savoir qui je suis ; pendant quarante ans j’ai fait des films, je vis dans le monde de fantasy ; je joue toujours un autre rôle et j’ai commencé à écrire le livre ; je suis fier de mon origine, je suis un snob à l’envers ; je ne veux pas oublier que je suis fils de chiffonnier... ». Deux films ont beaucoup compté pour lui Van Gogh et Champion, il explique pourquoi (extrait de Champion de Stanley Kramer). Il cite une anecdote avec Henry Fonda (lors de sa première soirée à Hollywood, il se fait "piquer" par Henry Fonda la femme qui l’accompagne ; Henry Fonda va la "donner" à James Stewart...) et dit quelques mots à propos de John Wayne, Stanley Kubrick, Brigitte Bardot, Steve Mac Queen. Très à l’aise et très fier de se trouver parmi des "vrais" écrivains, il intervient tout au cours de l’émission et s’oppose à Jacques Séguéla à propos de la définition du mot "star".
Jérôme Garcin présente "Le Dictionnaire", ouvrage dans lequel des écrivains ont rédigé leur propre notice, se définissant eux-mêmes à la troisième personne. Certains ont été jusqu’à prévoir la date de leur mort. Bernard Pivot lit "l’épitaphe" de Françoise Sagan.
Vladimir Volkoff parle de son livre Les hommes du tsar et de l’époque à laquelle il se situe, celle d’Ivan le Terrible, période mythique et privilégiée qui voit la naissance de la Russie moderne.
Philippe Sollers, avant de présenter son dernier roman Le Lys d’Or et Carnet de nuit, intervient souvent à propos des autres livres, notamment celui de Kirk Douglas, pour lequel il a une grande admiration. Il réagit face à la critique littéraire, parle de sa manière d’écrire, montre comment sexualité et culture sont imbriquées, se définit comme « l’artiste de l’insaisissable ».
Jacques Séguéla, auteur de Demain, il sera trop star, donne sa définition de la star, montre qu’il existe des stars partout, dans la politique, le business, à la télévision...et lance son message « Arrêtons là, la société fric, faisons basculer le monde vers la société coeur ». (INA)
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Sollers, sauf erreur, n’a jamais parlé de cette émission. On en trouve le récit dans le Journal de Marc-Edouard Nabe [4] :

« Apostrophes avec Sollers et Kirk Douglas. Évidemment, Sollers s’en est très bien sorti, mais à quel prix ! D’abord ils avaient dîné ensemble avant, et visiblement on l’a "briefé" sur la carrière de Douglas dont lundi il ne connaissait rien. Et surtout, en grande putain, Sollers n’a pas arrêté de souligner que l’acteur était juif, lui lançant un "Shalom" et des "Fuck" d’une vulgarité étonnante. Tout en ronds de jambe et en copinage forcé. Cette putasserie ne m’impressionne pas. Les piques volaient de partout comme des flèches dans une bataille d’Indiens, mais bien trop subtilement pour que les gens remarquent autre chose qu’une excellente émission. Autour de la vedette Douglas, dure, agressive, orgueilleuse, yankee et juive, Sollers faisait merveilleusement illusion, grâce à Pivot qui en a fait le représentant de la littérature française ! »

Oui, Sollers a insisté sur sur le fait que Kirk Douglas était juif et « fidèle à ses origines » et Nabe a eu tort d’ironiser. Dans le deuxième tome de son autobiographie, l’acteur reviendra longuement sur sa judéité. Quand ils renouvelleront leurs vœux à leur cinquantième anniversaire de mariage, en 2004, Anne, sa femme, se convertira au judaïsme : « elle a dit que je méritais d’épouser une jolie fille juive », dira Douglas [5].

Dans un entretien pour Sofilm (mars 2013), on lit :

À propos d’Hollywood, nous revient en tête votre rencontre avec Kirk Douglas. Lors d’une émission d’Apostrophes où il se trouvait aussi, il disait adorer la France, Paris, et en particulier le pont Alexandre III. Vous lui aviez répondu : « Mais tu sais que le tsar Alexandre III était l’un des plus antisémites... » Et Kirk Douglas de dire : « Ah bon... il va falloir revoir ma position sur ce pont alors »...
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(rires) Je ne me souvenais pas précisément de cette anecdote. Kirk Douglas était lié à Gallimard, qui avait voulu que l’on se voie. Alors on avait dîné ensemble, on s’était marrés, du coup il pensait le plus grand bien de moi sans jamais avoir ouvert un de mes livres. Il avait écrit des mémoires. Dans ces mémoires, il disait qu’il regretterait toujours une chose, c’est qu’après avoir fait l’amour avec une femme, il ne puisse pas se retrouver immédiatement à une table à jouer aux cartes avec des copains. Chose qui se laisse penser quand même ! C’est un type absolument charmant.

Entre Sollers qui n’a pas vu les films de Douglas (dit-il) et Douglas qui n’a lu aucun livre de Sollers, le courant est passé.

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Jacques Séguéla pour qui Kirk Douglas n’est pas une « star » est moqué par l’acteur : « Mais qui êtes-vous, pour dire que moi, Kirk Douglas, je ne suis pas une star ! [...] Cher Monsieur, merci. Je ne suis pas mécontent d’avoir fait onze mille kilomètres en avion, parce qu’à mon retour à Hollywood demain, je vais enfin pouvoir leur dire ce qu’est une star. Votre théorie va en épater plus d’un ! Et j’ajouterai que le ridicule ne tue pas assez ! » Sollers parle, autant que faire se peut, du Lys d’or.

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Jugement d’un professionnel de la télévision, Jacques Chancel (dans Le désordre et la vie, 1991) :

« La sérénité de Kirk Douglas à Apostrophes. Et surtout une grâce spécifiquement américaine : le naturel. Un professionnalisme ardent, une désinvolture naturelle son humour est d’autant plus redoutable qu’il l’accompagne de gentillesse, ses flèches d’autant plus piquantes qu’il a l’habileté dans un premier temps de se prendre lui-même pour cible. Jacques Séguéla en a fait les frais : « Non, Douglas n’est pas une star, disait-il... — Bien sûr, confiait l’acteur, je suis d’abord un écrivain. » Les rieurs avaient choisi leur camp, le bon Séguéla qui juge sur tout était démonté, petit voilier perdu en haute mer, la noyade n’était plus loin. Kirk, hilare, y allait d’un dernier coup de pagaie : « Quel est cet homme qui décide seul que tel est star et l’autre pas ! » Les gens sont méchants : personne n’a tendu un gilet de sauvetage à l’ami Jacques qui ne souhaitait pas faire déplaisir à Spartacus mais simplement affirmer sa différence : on se tue parfois à ne plus savoir être soi-même, à fréquenter la mode. »

L’arroseur arrosé ! On a beau être un des plus beaux fleurons de la société du spectacle, le Spectacle a ses lois que la folie publicitaire ne maîtrise pas (cf. Le bide d’un fils de pub).

Autobiographie

Le fils du chiffonnier
Traduction : Bernard Ferry

Cette autobiographie retrace la jeunesse de l’acteur américain et son ascension hollywoodienne. Né Issur Danielovitch Demsky en 1916 à Amsterdam, fils d’un immigrant illettré exerçant le métier de chiffonnier, il se battra pour entrer à l’université, avant de faire ses débuts au théâtre puis au cinéma.
Incarnant les plus grands rôles à l’écran (Van Gogh, Spartacus, le colonel Dax), il raconte ses combats avec les prestigieux studios d’Hollywood, ses espoirs, ses désillusions, ses amours (Joan Crawford, Marlene Dietrich, Rita Hayworth… et ses amitiés (Burt Lancaster, Frank Sinatra, John Wayne…), mais aussi sa relation houleuse avec Stanley Kubrick, la période sombre du maccarthysme et ses contradictions politiques.
Première édition : Presses de la Renaissance, 1989.
Le fils du chiffonnier (extraits)

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La suite de cette biographie, Climbing The Mountain : My Search For Meaning , parue en 2000, raconte la découverte par l’acteur de sa propre judéité.

Avec une puissance simple et une candeur étonnante qui a fait de son autobiographie, Le Fils du chiffonnier, un best-seller international, Kirk Douglas partage maintenant sa quête de spiritualité et de l’identité juive — et son combat héroïque pour surmonter les blessures qui l’ont invalidé après un crash dévastateur.
Le 13 Février 1991, à l’âge de soixante-quatorze ans, Kirk Douglas, la star de grands classiques cinématographiques comme Champion, Spartacus et Paths of Glory, est victime d’un accident d’hélicoptère, dans lequel deux personnes trouvent la mort. Lui-même, souffre de graves lésions dorsales. A l’hôpital, il se demande : pourquoi deux jeunes gens sont morts alors que lui, qui a déjà vécu pleinement sa vie, a survécu ?
La question conduit ce fils d’un chiffonnier russe-juif à la recherche de ses racines et à un long voyage d’auto-découverte — une quête non seulement du sens de la vie et de sa propre relation avec Dieu, mais de sa propre identité de Juif. Grâce à l’étude de la Bible, Kirk Douglas trouve une nouvelle spiritualité et un but. Sa nouvelle foi a profondément enrichi sa relation avec ses propres enfants et lui a appris — lui qui avait toujours été très exigeant et impatient — à écouter les autres et surtout à entendre sa propre voix intérieure.
Raconté avec chaleur, de l’esprit, beaucoup d’humour et une passion profonde, Climbing The Mountain : My Search For Meaning (Escalader la montagne) est une source d’inspiration dans le meilleur sens du mot.

La troisième partie, My Stroke Of Luck, en 2002, raconte l’accident cérébral dont il est victime en 1996. Diminué et incapable d’émettre le moindre mot, il raconte la violente dépression qui suivit et la redécouverte de l’amour de la vie et des siens. Le livre se clôt par un « Manuel de survie ».
En 2006, Douglas publie à quatre-vingt-dix ans le dernier tome de son autobiographie, Let’s face it : Ninety years of Living, Loving, and Learning.


Stanley Kubrick et Kirk Douglas, 1960.
Manet, <i>Lola de Valence</i>, 1862.

En 2012, il publie « I Am Spartacus ! : Making a Film, Breaking the Blacklist », récit de l’élaboration puis du tournage du film réalisé par Stanley Kubrick, mais qui est en fait, de bout en bout, le projet de Kirk Douglas. Le livre se situe dans le contexte de la fin du Maccarthysme, ce qui en fait aussi un témoignage sur le contexte politique de l’époque [6]. Douglas : « Quand je repense à Spartacus aujourd’hui — avec plus de cinquante ans de recul — je suis sidéré que toute cette histoire ait réellement eu lieu. Tout était contre nous : la politique de l’ère McCarthy, la concurrence avec un autre film — tout. »


Michael Douglas lit un extrait du livre

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Kirk Douglas sur Wikipedia
Kirk Douglas et la France.


Kirk Douglas lors d’une séance de dédicaces, en 2003.
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Kirk Douglas, l’indompté

Réalisation : Hubert Attal
France, 2017
Disponible du 02/05/2021 au 06/08/2021

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Entre parcours éblouissant, indépendance artistique et engagements, un portrait de Kirk Douglas, l’un des derniers géants de Hollywood, disparu le 5 février 2020 à 103 ans.

"Je suis un snob à l’envers, fier de mes origines et de mes parents", confiait-il en français à Bernard Pivot sur le plateau d’Apostrophes en 1989, à l’occasion de la publication de ses mémoires, Le fils du chiffonnier. Seul garçon d’une fratrie de sept enfants, dont les parents avaient fui les pogroms d’Ukraine à l’orée du XXe siècle, Kirk Douglas, né Issur Danielovitch Demsky, a grandi à Amsterdam, au nord de l’État de New York, entre misère et élans solidaires. Cumulant les petits boulots, l’adolescent féru de poésie se bat pour entrer à l’université puis à l’Académie d’art dramatique de New York, où il croise sa première épouse, Diana Dill, la mère de ses fils Michael et Joel, et Lauren Bacall, amoureuse puis amie, qui lui obtiendra son premier rôle au cinéma dans L’emprise du crime en 1946. Sacré star trois ans plus tard en boxeur dans Le champion, l’acteur athlétique à la légendaire fossette ne quittera plus dès lors le firmament hollywoodien, enchaînant, sous l’œil des plus grands, de King Vidor à Howard Hawks, comédies, westerns, films noirs ou péplums avec un égal succès. Créant sa société de production en 1955, la Bryna (le prénom de sa mère), Kirk Douglas affiche dès lors une farouche indépendance, passant parfois derrière la caméra, notamment pour son film préféré Seuls sont les indomptés. Bouleversant de fragilité dans La vie passionnée de Vincent Van Gogh, il croit au jeune Stanley Kubrick, et finance son manifeste antimilitariste Les sentiers de la gloire. Démocrate engagé, l’inoubliable interprète de Spartacus, qui protestera à Washington contre le maccarthysme, soutiendra aussi haut et fort Dalton Trumbo, le scénariste du film, emprisonné après son refus de témoigner devant la Commission des affaires antiaméricaines, exigeant que son nom figure au générique de Liaisons secrètes. À sa mort en 2020, ce philanthrope a légué, par le biais de la fondation qu’il avait créé avec son épouse Anne, la quasi-totalité de leur fortune à des œuvres de bienfaisance.

Regard aiguisé

Retraçant au fil d’archives la prodigieuse filmographie et les combats de Kirk Douglas, ce portrait documenté montre comment, au-delà du rêve américain, celui qui fut l’un des derniers géants de Hollywood a conservé, au cours de son siècle de vie, son intégrité et son regard aiguisé sur le monde. Admirateur d’Elia Kazan et de John Cassavetes, celui qui, racontait-il, désarçonnait John Wayne parce qu’il ne craignait pas d’exposer sa vulnérabilité à l’écran n’éprouvait nulle nostalgie pour l’âge d’or, curieux de nouveaux talents. Alliant intelligence et élégance, un acteur-producteur aussi libre qu’attachant.

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Deux scènes cultes

Howard Hawks, The Big Sky (La captive aux yeux clairs, 1952).
C’est le film dont parle Douglas à la fin d’Apostrophes.
« Whisky, leave me alone »

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The Big Sky — Scène du doigt coupé (scène que n’a pas voulu tourner John Wayne). Douglas l’évoque dans Apostrophes [7].

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Une des dernières apparitions.

Kirk Douglas parle de Stanley Kubrick

Los Angeles. Mars 2011. La Cinémathèque française.
Kirk Douglas évoque les tournages des Sentiers de la gloire et de Spartacus (et, déjà, parle de Trump).

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Kirk Douglas, acteur et producteur. Hostilité à la bêtise nationaliste de la guerre 14-18.

5 raisons de (re)voir "Les Sentiers de la gloire".

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Seuls sont les indomptés : pourquoi Kirk Douglas considérait ce film comme son meilleur ?

Kevin Romanet

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Seuls sont les indomptés ©Universal Pictures
Kirk Douglas incarne un homme libre qui refuse de se plier aux règles du monde moderne dans "Seuls sont les indomptés". Malgré un tournage compliqué et des tensions avec le réalisateur David Miller, le comédien considérait ce film comme son préféré.
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Seuls sont les indomptés : un cavalier en fin de course

Sorti en 1962 et adapté du roman The Brave Cowboy d’Edward Abbey, Seuls sont les indomptés débute avec le retour du cavalier Jack Burns (Kirk Douglas) au Nouveau-Mexique à la suite d’une longue absence. Lorsqu’il apprend que son ami Paul Bondi (Michael Kane) est en prison pour avoir aidé des clandestins à franchir la frontière, il se fait volontairement incarcérer pour l’aider à s’évader.

Après avoir retrouvé l’air libre, Jack part se réfugier dans les montagnes avec sa jument Whisky. Il est pris en chasse par le shérif Morey Johnson (Walter Matthau) et ses hommes. Dans un environnement qu’il connaît par coeur et dans lequel il est capable de survivre, ce héros qui refuse de se plier aux codes du monde moderne doit échapper à des voitures et un hélicoptère.

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Seuls sont les indomptés ©Universal Pictures

Gena Rowlands et George Kennedy complètent la distribution de ce long-métrage passionnant et touchant mis en scène par David Miller (Histoire d’un amour, Complot à Dallas). Un film auquel Kirk Douglas portait un attachement particulier.

Un film important pour Kirk Douglas

Dans son autobiographie intitulée Le Fils du chiffonnier et parue en 1988, le comédien écrit que Seuls sont les indomptés est le projet qu’il préfère de sa filmographie. Si l’acteur aime autant ce western, c’est notamment en raison du script de Dalton Trumbo, scénariste victime du maccarthysme qu’il avait soutenu durant l’écriture de Spartacus. Kirk Douglas raconte dans son ouvrage :

Mon excellent ami Dalton Trumbo finit par écrire le scénario. J’ai joué dans soixante-quinze films, j’en ai produit beaucoup et j’ai entendu parler de plus de films encore, mais, à ma connaissance, c’est la seule fois où un scénariste a écrit du premier coup un scénario parfait : un premier jet, et aucune révision. Autre avantage, Edward Abbey apprécia le scénario. Il eut même l’élégance de dire qu’il le trouvait meilleur que son livre, notamment en ce qui concerne les dialogues. Mais il préférait son titre.

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Jack Burns (Kirk Douglas) - Seuls sont les indomptés
©Universal Pictures

Le comédien vante également les performances de ses partenaires, assurant que Gena Rowlands est "superbe" et que Walter Matthau est "extraordinaire". Il est aussi fasciné par la thématique de "l’individu broyé par la société".

Un tournage compliqué

En 2014, Kirk Douglas clame à nouveau son amour pour Seuls sont les indomptés dans une contribution pour le Huffpost, à travers laquelle il revient sur les longs-métrages dont il est le plus fier, et explique avoir eu des tensions avec David Miller :

Comme je l’ai déjà dit, c’est mon film préféré. (...) Ce fut un tournage difficile à Albuquerque et dans ses alentours — haute altitude, neige, brouillard et pluie verglaçante en mai ! Je ne m’entendais pas très bien avec le réalisateur ; il n’avait aucune considération pour la sécurité. Alors que nous tournions sur une vire étroite avec un fort dénivelé, il m’a demandé de faire le tour de mon cheval par l’extérieur. Je voulais passer par l’intérieur, contre le mur, car le cheval se protégerait instinctivement. Même après que je lui ai expliqué, on s’est disputés, mais j’avais vu trop d’accidents inutiles pour être d’accord. La meilleure relation que j’ai eue sur ce film était avec mon cheval, Whisky. Bien sûr, le cheval ne pouvait pas répondre.

Parmi les autres films que l’acteur considérait comme ses favoris figurent L’Emprise du crime, Le Champion, Le Gouffre aux chimères, Les Ensorcelés, Un acte d’amour, 20 000 lieues sous les mers, La Rivière de nos amours, La Vie passionnée de Vincent van Gogh, Les Sentiers de la gloire, Spartacus et Sept jours en mai. (cineseries)

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LIRE AUSSI : Quand Kirk Douglas affrontait Joseph McCarthy et Donald Trump
Kubrick, c’est quand même du grand art.

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Portfolio


[1Je renvoie à mon article d’il y a deux ans : Éléments pour une analyse du fascisme et pour l’actualité du jour à Victoire de Trump : "Ça change tout", veut croire le Front national.

[2I Am Spartacus ! : Making a Film, Breaking the Blacklist (2012) est le titre de son dernier livre.

[3Kirk Douglas a appris le français avec la méthode Assimil. Cf. Comment Kirk Douglas a appris le français avec Assimil.

[6En français : Kirk Douglas, I Am Spartacus, Capricci, juin 2013, 189 pages. Cf. l’article de Tom Benedek et l’article d’Alexandre Clément.

[7Autre anecdote plaisante : « Peut-être que vous vous souvenez de l’histoire de John Wayne et moi quand je fais Van Gogh. C’était la première fois qu’on se revoyait après la projection. On a mangé quelque chose, on a bu. John Wayne était fâché. Il boit, il boit. Tout d’un coup, il me regarde. Et il me dit : “comment tu peux jouer un homme comme ça ? Un homme qui est faible, qui est homosexuel”. Mais John je pense que c’est un rôle très intéressant. Je suis un acteur. "Non non non, nous sommes machos, nous devons jouer des rôles d’hommes forts". Et je lui ai dit : "Mais John tu n’es pas John Wayne, tu es un homme. Tu joues le rôle." Il était fâché contre moi. »

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6 Messages

  • Albert Gauvin | 9 mai 2021 - 23:51 1

    Pour les nostalgiques, revoir Kirk Douglas, l’indompté.


  • Albert Gauvin | 22 février 2020 - 15:49 2

    De ses premières rôles chez Jacques Tourneur ou Joseph L. Mankiewicz dans les années 1940 à ses personnages les plus marquants chez Vincente Minnelli ou Stanley Kubrick, Plan Large sur Kirk Douglas, icône du cinéma classique hollywoodien, qui vient de disparaître à l’âge de 103 ans.

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    La vertu n’est pas photogénique, j’ai construit une carrière en jouant les fils de pute.
    Kirk Douglas, dans son autobiographie "Le Fils du chiffonnier" (1988)

    C’était, selon la formule consacrée, un des derniers (n’oublions pas Olivia de Havilland !) monstres sacrés d’Hollywood, et sa disparition a fait replonger notre imaginaire cinéphile dans cette période particulière du cinéma américain, l’âge classique finissant et luttant contre les coups de boutoir de la télévision à coups de films spectaculaires et tourmentés.

    Kirk Douglas est un anti-John Wayne, c’est un personnage moderne dans le western. Il exhibe ses failles, il ne sait pas être ironique quand la faiblesse est derrière la force. (...) Une des clés de sa personnalité, c’est qu’il n’y a aucune ambiguïté chez lui. N.T. Binh

    Une ère qui vit, dans l’immédiat après-guerre, apparaître de nouveaux héros, des durs à cuire désabusés, dont le plus sombre d’entre eux, le plus cynique, le plus asocial et le plus névrosé était Kirk Douglas. Avec son torse puissant d’athlète, son animalité férocement érotique, son visage si particulier : sourire carnassier, pommettes hautes et menton en galoche orné d’une fossette aussi profonde que légendaire (« mais comment fais-tu pour raser ça ? », lui demandait Kim Novak dans Liaisons secrètes), l’œil fiévreux voire exorbité, un visage anguleux mais d’une rare mobilité lui permettant d’alterner sur-jeu outrancier et sous-jeu d’une ténébreuse intériorité.

    Kirk Douglas était sans doute le plus masochiste des acteurs hollywoodiens, et n’aura jamais craint d’incarner des personnages antipathiques, constituant très sciemment une filmographie des plus impressionnantes, comme une encyclopédie de tous les grands cinéastes de l’époque : de Robert Aldrich à Billy Wilder, en passant par De Toth, Howard Hawks, Elia Kazan, Stanley Kubrick, Jacques Tourneur et bien sûr Minnelli.

    Kirk Douglas ne veut pas de rôle unidimensionnel. Chez Vincente Minnelli, il trouve ces personnages à la psychologie déséquilibrée, à la recherche d’un idéal où la création est toujours au cœur. Christophe Leclerc

    Mais la star avait vite compris que pour avoir son mot à dire, il fallait prendre le pouvoir, et devenir ce producteur paradoxal qu’il était : tyrannique dans ses tournages, mais progressiste dans ses sujets, à l’image de ce Spartacus qu’il restera à jamais dans nos mémoires. Pour rendre hommage au Captain Kirk Douglas, aujourd’hui dans Plan Large, Christophe Leclerc, auteur de Kirk Douglas, le fauve blessé, et le Viking de Plan Large, N.T. Binh.


    Kirk Douglas, lors d’une séance photo pour le film Champion, de Mark Robson, réalisé en 1949.
    Crédits : Allan Grant/The LIFE Picture Collection - Getty. ZOOM : cliquer sur l’image.
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    Crédit : France Culture


  • Albert Gauvin | 13 février 2020 - 10:45 3

    La star et le pantin

    Philippe Lançon a vu l’émission de Bernard Pivot dont Kirk Douglas était l’invité Des tsars aux stars...


    Charlie hebdo, 12 février 2020.
    ZOOM : cliquer sur l’image.
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    Rencontre au sommet. Philippe Sollers, de son côté, vient de mettre en ligne un extrait de l’émission.


  • Albert Gauvin | 6 février 2020 - 01:45 4

    Le monstre sacré d’Hollywood est décédé à l’âge de 103 ans, a annoncé son fils Michael Douglas aux médias.

    Par L’Obs
    Publié le 06 février 2020 à 01h05


    Kirk Douglas est mort à l’âge de 103 ans. (AFP)
    Zoom : cliquez sur l’image.
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    Le géant d’Hollywood Kirk Douglas est mort, à l’âge de 103 ans. C’est par son fils Michael Douglas, lui-même acteur connu mondialement, que les médias américains ont appris la nouvelle.

    Grande figure du cinéma, il a joué dans une multitude de classiques des années 50 et 60, tels que « Les Vikings », « Règlement de comptes à O.K. Corral », « Spartacus », « Les Sentiers de la gloire », croisant sur sa route des réalisateurs de renom comme Stanley Kubrick, Brian de Palma ou John Huston.

    EN IMAGES > Les photos les plus cultes de Kirk Douglas

    A la retraite depuis 2008, il a publié ses mémoires entre 1998 et 2006. De son vrai nom Issur Danielovitch, il avait pris le pseudonyme de Kirk Douglas pour le cinéma. Il avait résumé ainsi sa trajectoire : «  Je suis issu de la plus abjecte misère. Le seul chemin possible était vers le haut.  »

    Pour ses 100 ans, la journaliste de « l’Obs » Sophie Fontanel avait dressé un portrait de cet immense acteur :

    « Si ces mots parviennent jusqu’à vous, sachez qu’ils sont à peine de moi, ils sont bien plus sûrement de tous les gens qui parlent par mes doigts, aujourd’hui, pour vous dire «  Restez longtemps, ne partez jamais ». On a tellement besoin de héros. Vous en étiez un, même dépressif et brisé dans « L’Arrangement », le chef d’œuvre d’Elia Kazan. Parce que un héros, ce n’est pas quelqu’un qui empoche la victoire, c’est quelqu’un qui sort du lot, qui ne fait rien comme tout le monde ? »

    Lire l’intégralité de l’article.


  • A.G. | 10 décembre 2016 - 10:49 5

    100 bougies pour Kirk Douglas ! Six films dans lesquels il a aimé jouer.
    Kirk Douglas, l’une des dernières légendes encore vivantes de l’âge d’or hollywoodien, fête ses 100 ans ce 9 décembre. En mai 1970, au festival de Cannes, il revenait sur ses 24 ans de carrière, et évoquait six films dans lesquels il avait aimé jouer, ou dans lesquels il savourait l’idée de jouer. Ecouter France Culture.


  • laure lootgieter | 24 novembre 2016 - 09:54 6

    Cher Albert
    Ce dossier m a enthousiasmé ( ce qui est le régime ordinaire de mes fréquentations pilefaciennes) mais je trouve bizarre que vous n ayez pas reproduit la réponse de Sollers pour le livre de Garcin ...j aimerais bien la lire un lecteur depileface doit bien avoir ça par la ?
    Bien Amicalement